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Critiques Express

New Police Story    (2004)
En 1985, Jackie Chan reprenait à son compte la formule lancée par Sammo Hung avec Carry On Pickpocket : de l’humour, des combats kung fu axés affrontements de rue pour coller à un contexte plus moderne, et une violence plutôt sèche. Le résultat offrait un compromis très appréciable entre le polar, la comédie cantonaise, et le film d’action à l’américaine, ponctué de poursuites motorisées, d’explosions (la scène d’ouverture est un classique) et de cascades délirantes mais crédibles. Son fameux code parental ne bridait pas encore ses films et l’acteur faisait moins de concession, puisqu’il cherchait encore à atteindre les sommets. Une fois son but atteint, il lui fallait s’assurer de rester dans les hautes cimes du box office et donc faire en sorte d’attirer le plus de monde possible dans les salles obscures. D’où des films édulcorés et l’imposition d’une image de saint dont il ne sait plus comment se défaire.

S’inscrivant plus dans la lignée d’un Crime Story que d’un Police Story, New Police Story est une nouvelle tentative pour s’éloigner de son rôle de Jackie Chan, qu’il a lui-même créé. Dès les premières images, on sent l’envie d’aller à contre-courant, loin de l’image du héros sans peur et sans reproches. Chan est un flic au bout du rouleau qui vomit l’alcool qu’il vient de s’ingurgiter avant de s’évanouir dessus. Par chance, un mystérieux jeune homme semble décidé à rétablir la gloire d’antan du flic dépressif.

La trame se veut non linéaire, puisque c’est un flashback qui va nous permettre de comprendre les événements qui ont conduit le héros dans cette situation, avant de reprendre le cours normal de l’histoire. Longtemps attendu, New Police Story était également craint : le nouveau film de Chan serait-il assez rythmé ? La star vieillissante parviendrait-elle à s’investir dans des scènes d’action de haute volée quand elle a pris l’habitude de faire de l’argent facilement en levant vaguement la jambe devant les caméras de Hollywood ?

L’intelligence du film est de se construire autour d’une dramaturgie très élaborée. Le rythme est étudié pour que le spectateur s’attache aux protagonistes, afin que la tragédie soit réellement touchante. Le scénario est simple, mais évite d’être simpliste. Si le traitement peut paraître caricatural, il s’inscrit néanmoins dans un contexte de violence réel. La jeunesse en perte de repères est un sujet souvent traité, parfois sur un registre conservateur (voir l’efficace Harry Brown avec Michael Caine) mais l’originalité de New Police Story est d’expliquer la violence non pas par les difficultés rencontrées par une classe sociale défavorisée, mais bien par l’ennui de jeunes (pas si jeunes que ça d’ailleurs) dont les parents ont un prestige social souvent accompagné de moyens financiers importants.

Bien sûr, le trait est un peu forcé, les acteurs semblant peu disposés à donner un visage humain à leur personnage, mais le ton réaliste pallie cet écart et rend l’histoire plutôt crédible. Ce n’est bien sûr pas un scénario à oscar, mais il est suffisamment efficace pour impliquer le public. A ce titre, la déchéance du héros est un peu excessive mais bien construite. Jackie la star, tient tellement à prouver ce dont est capable Chan l’acteur qu’il lui est impossible de passer 20 minutes sans pleurer. Dans Heart Of Dragon, il livrait une prestation dramatique émouvante, mais montrait déjà une tendance au surjeu lorsqu’il devait faire couler ses larmes. On retrouvera ce travers dans Shinjuku Incident. Dommage, car pour sa meilleure prestation dramatique, Crime Story, il parvenait à émouvoir et à véhiculer beaucoup d’émotion sans jamais trop en faire. Néanmoins, il parvient à se montrer globalement convaincant, plus en tout cas que dans le film de Derek Yee.

Son chemin de croix rappelle fortement le travail de Frank Miller dans les comics. On pense d’abord à Daredevil : Born Again, qui voyait le justicier masqué sombrer jusqu’à devenir sans abri ? Enfin, la mise en perspective de l’âge du personnage, et des difficultés entraînées pour se confronter à des adversaires plus jeunes n’est pas sans rappeler l’affrontement entre Batman et le chef des mutants dans The Dark Knight Returns.

L’action est à ce titre plutôt impressionnante. Pour quelqu'un de 50 ans, Jackie assure plus que largement le spectacle, même si certains de ses mouvements sont réhaussés par des câbles. Les combats, s'ils sont courts, n'en sont pas moins intenses. D'abord parce que les chorégraphies sont très vives et bien exécutées (on n’avait plus vu un tel niveau dans un film de Jackie Chan depuis des années), mais aussi parce qu'ils s'inscrivent totalement dans la dramaturgie du film et possèdent une tension indéniable. Cependant, il ne s'agit pas ici de kung fu urbain, mais d'un polar d'action spectaculaire avec un peu de combats.

Plus qu’un simple film d’action, Benny Chan offre un nouveau souffle à l’acteur, au gré d’une réalisation classique mais très efficace, finalement plutôt surprenant et surtout divertissant.
Léonard Aigoin 6/12/2010 - haut

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 6/12/2010 Léonard Ai...

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