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The West Chamber    (1965)
Entre 1962 et 65 le genre à la mode aux studios Shaw Brothers, c'est le Huangmei Diao : des opérettes filmées luxuriantes tirant leurs trames de contes folkloriques et d'œuvres théâtrales classiques très connus et appréciés des chinois, tournant habituellement autour d’amours contrariées. Après avoir traité entre-autres de la légende du serpent blanc (Madame White Snake), des amants papillons (Love Eterne) et de la Septième fée du ciel (Maid from Heaven), La Shaw adapte en 1965 "La romance du pavillon de l'ouest'' (Xi Xiang ji), à l'origine une œuvre théâtrale datant de la dynastie Yuan au XIIIème - XIVème siècle. Le Pavillon de l’ouest met en scène celle qui est devenue la vedette attitrée du Huangmei Diao depuis le succès monstre de Love Eterne l'actrice/chanteuse Ivy Ling Po qui y reprend son rôle habituel de jeune mâle, lettré, délicat et romantique. Elle partage la scène avec deux nouvelles venues lancées depuis peu à la Shaw Brothers : la précieuse Fang Ying et la pétillante Li Ching. Le film est tourné par le vétéran Griffin Yueh Feng qui est le cinéaste expert dans ce genre de production.

Récit d’une relation amoureuse désirée mais défendue, West Chamber est ponctué d'une dizaine d'épisodes musicaux dans lesquels les personnages communiquent leurs sentiments qui sont aussi régulièrement commentés par un chœur. Les acteurs se révèlent également par un jeu pantomime stylisé et des mimiques faciales expressives pour des effets tant dramatiques que comiques. Le film est tourné en plans séquences afin de bien mettre en valeur le jeu des acteurs de même que les décors somptueux. La séquence d’ouverture entièrement muette et dans lequel tant les personnages que la caméra se promènent dans le temple sont particulièrement bien amenée. Il n'y a presque aucun gros plan sur les visages des acteurs, excepté lorsque la caméra fait un rapide close-up lors d'un moment dramatique.

L’histoire d’amour dans West Chamber est compliqué par le fait que les deux amoureux ne peuvent se rencontrer et ont besoin d'une intermédiaire pour se faire la cour, rôle assumé par la soubrette au service de la demoiselle. En portant des messages ou en arrangeant de brèves rencontres, elle aide les amoureux tout en se moquant gentiment d'eux avec son bagou. Personnage spirituel, étincellant tant en charme qu'en verve, la soubrette domine la seconde moitié du film et s’avère être sa véritable héroïne. Le rôle est tenu par Li Ching. Issue de la même génération d'actrices de la Shaw que Cheng Pei Pei et Lily Ho, Li Ching est la toute première de sa classe à gravir le vedettariat grâce à une série de Huangmei Diao qui l'auront révélé puis consacré. West Chamber démontre de façon splendide l'ampleur de son charme, volant un peu la vedette au deux autres stars du film Ivy Ling Po (qui se contente de reprendre son vieux numéro travesti de lettré romantique qu'elle joue toutefois avec son charisme et sa virtuosité habituelle) et Fang Ying (ravissante jolie fleur certes, mais dont le caractère timide et velléitaire du personnage lasse vite).

West Chamber est une opérette filmée des plus théâtrale tant dans sa forme que son contenu, conçu il y a plus de quarante ans pour un public chinois connaisseur. L'attrait pour un spectateur occidental est à première vue assez limité. D'un autre coté, contrairement à bien des Huangmei Diao West Chamber ne verse pas dans la tragédie mélodramatique, ce qui est assez rafraîchissant. En fait, un spectateur occidental éventuel sera moins séduit par la musique, les mélodies et la trame du film que par le charisme et le jeu savoureux de ces jeunes actrices, celui de Li Ching en particulier. West Chamber a aussi l'intérêt de révéler une pièce du répertoire théâtral chinois traditionnel renommée, révélant un pan de la culture de Chine tout en faisant ressortir tant les distinctions que certaines similitudes avec le théâtre occidental (dans la fonction et la caractérisation de la soubrette notamment). C’est une œuvre a découvrir pour quiconque désire aller au delà du cinéma martial de la Shaw Brothers et qui possède un certain goût pour le théâtre et la culture chinoise.
Yves Gendron 12/24/2010 - haut

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