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Notorious Eight (1981) |
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Notorious Eight est probablement un des premiers "films de jeux", genre popularisé au début des années 80 dans un registre sérieux et dont le style sera perverti en fin de décennie par ceux-là même qui en avaient été les initiateurs (le mythique et touche-à-tout Wong Jing), en l'appréhendant sour l'angle de la comédie absurde (God Of Gamblers, All For The Winner, The Conman...). Quelques bonnes idées de mise en scène pour nous faire admirer la dextérité des joueurs, même si inspirées d'autre films : ainsi, Sun Chien utilise plusieurs fois des plans sous la table, avec un plateau en verre transparent, nous permettant de voir les dominos de mahjong bouger à vive allure. (Alfred Hitchcock utilisait ce principe dès les années vingt dans The Lodger puis Henri-Georges Clouzot l'utilisa dans son Mystère Picasso plus de trente ans après). En ce début des années 80, les grandes stars martiales que sont Lo Lieh et Chen Kuan Tai sont "vieillissantes" et participent de plus en plus à des films contemporains, n'offrant que peu (voire pas du tout) de scènes de combat aux spectateurs. C'est bien entendu le cas ici, vous voilà prévenus ! C'est aussi l'époque à laquelle Lo Lieh ne joue quasiment plus que des rôles de méchant. Et une fois encore, il remplit son contrat avec brio. Peut-être même trop : ses côtés humain et pitoyable auraient gagné à être développés (je pense notamment aux relations ambigues qu'il noue avec son insatisfaite - à juste titre - de femme). On peut d'ailleurs généraliser cette critique à Notorious Eight tout entier : l'analyse psychologique des protagonistes est totalement absente (il y a de plus trop de personnages secondaires entraperçus l'espace d'une seconde). Que valent les scènes de jeux de Notorious Eight ? Pas grand chose, à vrai dire... et ce n'est pas par manque de connaissance des divers jeux asiatiques : les joutes sont simplement mal filmées, sans inventivité, sans suspense... Le réalisateur ne savait-il pas qu'une scène de jeu doit être envisagée et chorégraphiée comme une scène d'arts martiaux ? Quant à l'action, elle est absente : les acteurs ont du passer la majeure partie du temps de tournage les fesses sur une chaise !!! Pour finir, le scénario est banal et le spectateur ressent bien vite un ennui profond l'envahir... Dans le genre, Wong Jing fera bien mieux par la suite !
A noter le rajout d'un épilogue, comme dans Big Brother Cheng, sensé nous expliquer que le héros n'a pas agi en vengeur individualiste, mais mandaté par la police hongkongaise.
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David-Olivier Vidouze 7/1/2003 - haut |
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