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Looking For Mr Perfect (2003) |
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Quelle surprise que ce Looking For Mr Perfect ! Je n’ai pas écris bonne surprise, attention, mais le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on a du mal à attribuer ce film à Ringo Lam. Passée cette interrogation, le film se laisse regarder avec un bon gros sourire, ou long soupir selon le degré auquel vous le prenez. J’avoue m’être laissé porter par cet enchaînement de gags tous aussi stupides les uns que les autres, mais le pire, c’est que la médiocrité involontaire de certaines farces, en plus de nuire au film, ne fait qu’ajouter une dose supplémentaire de débilité hilarante. Ce qui est encore plus drôle, c’est de voir les acteurs les plus connus actuellement dans l‘ex-colonie britannique, se ridiculiser joyeusement : Simon Yam fait des claquettes avec son look imparable, Shu Qi s’abandonne à des rêves d’enfant et attend le prince charmant, Hui Siu Hung campe un détective raté, Lam Suet qui minaude est à se tordre de rire, et ne parlons pas des autres personnages, des caricatures toutes aussi faciles les unes que les autres (voyez donc le photographe homo). Mais quelle mouche a donc pu piquer l’homme qui est à l’origine du chef d’œuvre City On Fire ? remarquez, si on oublie qui est Ringo Lam, Looking For Mr Perfect reste un habile mélange d’action et d’humour débile qui cependant garde le spectateur éveillé grâce à son casting à la mode (à signaler la prestation sympathique de la star montante Andy On), quelques gags et scènes d‘actions assez bien ficelées dans leur contexte parodique. Looking For Mr Perfect n’est pas du grand cinéma, c’est un film sans message et formaté pour la masse populaire, qui fait passer un bon moment et actualise la définition du « cinéma de divertissement » qui vraiment ne fatigue pas les méninges, et c’est justement pour ces raisons qu’on aime ou qu’on rejette ce film. Pour ma part la pilule est bien passée, même si bien sûr cet énorme sentiment d’avoir vu un produit superficiel reste présent.
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Florent d'Azevedo 9/25/2003 - haut |
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Looking For Mr Perfect (2003) |
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Pour se remettre d’une arrestation qui a failli mal tourner, l’agent Grace décide de prendre des vacances en Malaisie avec son amie Joey, un mannequin en tournage. Elle a bientôt l’impression troublante d’y rencontrer l’homme mystérieux en costume blanc qui peuple ses rêves. Mais celui-ci s’avère être un détective privé sur une affaire de vol et recel…
Ringo Lam alterne depuis quelques années les incartades hollywoodo-vandamiennes (Maximum Risk puis Replicant) avec le besoin de se ressourcer dans sa colonie natale (Full Alert et Victim), démarche jusqu’ici gage de films hongkongais nerveux, secs et violents. Seulement voilà, qu’on se le dise, Ringo Lam est revenu fatigué des Etats-Unis : alors il s’est offert, en guise de vacances, un tournage léger dans un grand hôtel de Malaisie ! Il n’est d’ailleurs pas toujours aisé de faire la différence entre le spot publicitaire pour destination asiatique de rêve (gros et longs plans sur les danseurs locaux en représentation dans le hall de l’hôtel, belles vues et superbes intérieurs des spacieuses chambres, large éventail de sports nautiques, belles plages, magnifique temps…) et la comédie policière qui nous est promise.
Soyons cependant beaux joueurs : oublions qu’il s’agit d’un film de Ringo Lam (dur effort tant on l’attendait…) et regardons-le sans a priori. Hé bien, même appréhendé de cette manière, le contrat n’est pas rempli. Certes, le metteur en scène nous offre quelques séquences bienvenues (le combat avec la scie, une ou deux poursuites), mais il faut avouer que le récit ne sait pas très bien où il souhaite aller. Comédie romantique, espionnage, action, policier ? Tous ces styles sont à un moment donné abordés, mais le fait qu’ils ne sont qu’effleurés enlève toute cohérence d’ensemble au film. Si la comédie n’est pas légère et comporte son lot de blagues scatologiques (le détective en chef sur les toilettes de Shu Qi…), homophobes (le photographe, un véritable… cliché !) et stupides, l’action, elle, est tout à fait convenue.
Quant aux personnages, ils sont mono-dimensionnels, sans aucun relief. Toute piste scénaristique qui permettrait de rebondir, de donner un peu de piment, est abandonnée : lorsque Grace découvre qu’elle a été espionnée – trahie – par son soupirant, elle ne lui en tient pas rancune plus de deux minutes… Shu Qi, atout commercial principal, fait le minimum syndical en promenant sa jolie frimousse. Andy On, peut-être une future gloire du cinéma hongkongais, est sous-employé alors que c’est bien lui le héros du film. Simon Yam, passées les premières minutes à rigoler devant la nouvelle caricature qu’il nous propose (un tueur qui n’arrête pas de danser et de claquer des doigts pour se faire obéir), est rapidement irritant et ne reste que la parodie de lui-même.
Pour en revenir à Ringo Lam, ce film ne semble pas lui appartenir. Mieux vaut l’oublier (ce ne sera pas difficile, je vous assure) en rêvant à de nouveaux polars.
Cet été, le séminaire annuel de la Milkyway Image aura lieu dans un grand hôtel en Malaisie.
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David-Olivier Vidouze 6/16/2003 - haut |
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