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Critiques Express

Night Corridor    (2003)
Julian Lee est écrivain. Night Corridor est l’adaptation d’une de ses nouvelles, qu’il réalise lui-même, il rentre donc dans la définition de film d’auteur. Tout comme The Accident, du même réalisateur, il s’agit d’un drame, qui parait encore plus sombre. L’univers de Lee semble donc particulièrement noir. Mais Night Corridor n’est pas qu’un drame. Il s’agit également d’une incursion dans le registre fantastique.

Si le Japon a su se tailler une réputation flatteuse dans ce genre au cours des deux dernières décennies, on ne peut pas dire que les auteurs Hongkongais se soient illustrés avec autant de succès.

Alors Night Corridor est-il le film en mesure de prouver que l’ancienne colonie britannique peut devenir le nouveau territoire du cinéma fantastique ? Etant donné l’investissement à tous les niveaux de Daniel Wu (qui en plus d’être l’acteur principal est également producteur du film), et la passion de Lee pour défendre son œuvre, on est en droit d’attendre un scénario profond et riche pour un film intense.

L’incursion du fantastique dans le quotidien n’est pas sans rappeler la saga Silent Hill, et surtout sa source d’inspiration, L’échelle de Jacob, d'Adryan Lyne. Les photographies qui illustrent le générique évoquent immédiatement les créatures fantasmagoriques de ces œuvres, et l’ambiance pesante, chargée de secrets, se prête tout à fait à une représentation abstraite des tourments des personnages.
L’utilisation appuyée du tableau "Le Cauchemar" d’Heinrich Füssli est en effet référencé, et que la compréhension la plus minimale passera par des recherches après la vision du film. Dès lors, Night Corridor n’est plus un film qu’on regarde, mais une œuvre en kit, dont le film n’est qu’une pièce parmi d’autres.
Ce choix pourrait se justifier sur un film trop long pour développer toutes ses idées (encore qu’il resterait l’option de réaliser une suite). Mais sur un film d’1 heure 10, cela fait davantage penser à de la paresse de la part du réalisateur, et l’impression d’être escroqué devient tenace. Le manque de moyens explique peut être ce choix, mais n’excuse pas le manque de rigueur de l’ensemble.

Au-delà du sensationnalisme des fantasmes (l’inceste souhaité, l’homosexualité latente qui explose, les attouchements non punis qui continuent de hanter), le scénario n’a rien à proposer et se contente d’enchaîner les clichés au travers d’allusions et d’images baroques.
La quête identitaire tourne vite court et l’utilisation de l’occulte semble singer, sans la modestie que mériterait le projet, l’approche ésotérique du Angel Heart D’Alan Parker.
Le plan final achève de faire de Night Corridor une vaste plaisanterie qui se prend trop au sérieux étant donné son manque de contenu.

Du point de vue du casting, ce n’est pas beaucoup mieux. Daniel Wu y croit et se donne à fond, mais son jeu n’est pas naturel. Kara Hui quant à elle est tout simplement grotesque. Ne s’élevant jamais au-delà de la caricature (peu aidée, il est vrai, par un personnage mal écrit), elle impose son ridicule avec une telle énergie qu’on est vite consterné. Son personnage n’est là que pour permettre à Julian Lee de justifier son dégoût pour la gente féminine. L'auteur se contente également d’enfoncer des portes ouvertes avec le personnage du prêtre (très bien interprété par Eddie Ko).

Durant tout le film, on se demande s’il n’y a pas une part d’autobiographie, et jusqu’à quel point. En ce sens, Night Corridor, grande victimisation de son personnage principal, ressemble plus au procès qu’intenterait un enfant à ses démons qu’à une prise de recul sur la vie et ses épreuves. L'argument du fantastique parait alors n’être qu’un artifice puéril pour ne pas attaquer frontalement les persécuteurs.

Si on peut discuter longuement de Night Corridor, ce n’est malheureusement pas à propos de la richesse de son scénario, mais plutôt de ce qu’il semble dévoiler de son auteur.

L’aspect fantastique, aussi bâclé que superflu apparaît complètement gratuit. L'aspect chronique familiale ne brille guère plus et reste approximatif.

Night Corridor aurait pu être un bon film, un film important même, mais il reste un projet personnel (dans le mauvais sens du terme), prétentieux malgré son manque de profondeur et de maîtrise, et qui parvient à ennuyer sur une durée de moyen métrage.
Léonard Aigoin 9/23/2009 - haut

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