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Les 12 Médaillons d'Or (1970) |
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Si The Twelve Gold Medallions n'atteint pas le statut de chef-d'œuvre, il n'en reste pas moins un petit classique du film de sabre grâce au soin apporté à la construction dramatique (lenteurs et brusques accès de violence qui le rapprochent des chambaras japonais), à la construction des personnages (description fine de leur personnalité physique et morale) et aux chorégraphies des scènes de combat (certes un ton en dessous des films de Chang Cheh !).
Tandis qu'un vaillant général chinois se bat contre les envahisseurs tartares, des patriotes sont aux trousses de traîtres qui tentent de livrer à l'ennemi douze tablettes (les "médaillons") sensées sonner le glas de la Dynastie Sung. Un redoutable et renégat maître en arts martiaux se charge du bon déroulement de ces livraisons. Sa fille et un ancien élève vont alors se dresser contre lui...
Il est amusant de constater que The Twelve Gold Medallions est un film très proche de ceux de King Hu, notamment Come Drink With Me , véritable source d'inspiration. Ambiance, casting, lieux de tournage, utilisation de l'action, personnage féminin central et fort : beaucoup de choses rapprochent Cheng Kang (père de Ching Siu Tung) du grand réalisateur hongkongais.
La force de The Twelve Gold Medallions réside en grande partie dans son scénario, écrit par le réalisateur lui-même (ce qui laisse évidemment augurer une certaine cohérence entre l'histoire et la mise en scène) et dont c'était l'activité initiale dans le milieu cinématographique local. Il est riche (beaucoup de protagonistes au caractère fouillé), précis et divertissant (pas de chute de rythme). Les scènes d'action ne sont pas en reste : elles sont nombreuses, mettent en valeur tout un arsenal d'armes blanches, sont fort bien chorégraphiées (avec une utilisation des câbles en avance sur son époque) et filmées. A noter que sous le pseudonyme du co-chorégraphe, Chu Yuen Lung (hommage à son maître), se cache Sammo Hung Kam Bo lui-même ! Yueh Hua, lui, affiche comme à son habitude une prestance et une maîtrise des arts martiaux diablement efficaces.
On peut classer les films de la Shaw Brothers en deux catégories quand il s'agit du choix des décors : ceux qui optent pour le "tout en studio", mystérieux, léché et parfois kitch (Chu Yuan en est un adepte), et ceux qui préfèrent les grands espaces où se poursuivent les cavaliers et où s'affrontent, souvent en apesanteur, les vénérables maîtres. Cheng Kang, lui, est partisan du décor naturel, comme l'ont souvent été Chang Cheh et King Hu. Il nous offre ainsi de superbes paysages et des mouvements libres et beaux.
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David-Olivier Vidouze 1/4/2003 - haut |
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