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Critiques Express

Huo, le roi du kung fu    (1976)
Le film fondateur du métrage pour kickers. Avec Secret rivals, Ng See Yuen va lancer la mode des kung fu Taïwanais fauchés dominés par de grands artistes arts martiaux.
Réalisateur-producteur particulièrement doué pour flairer le filon juteux, Ng See Yuen s’est illustré depuis le début des années 70 dans le film de kung fu indépendant Taïwanais. Cette catégorie de métrage consistait pour la plupart, à l’époque, à copier les succès de Hong-Kong en tentant tant bien que mal de proposer une qualité identique au niveau des décors, des costumes, de l’interprétation et de la réalisation.
Cumulant des succès tels que Bloody fists ou Little super man, Ng See Yuen décide de complètement changer de formule. Finis les récits haineux envers les Japonais tentant d’afficher avec maladresse une certaine ambition. Ng See Yuen va, avec Secret rivals, établir des bases qui seront reprises dans quantité de productions martiales par la suite.

La première et principale règle est que les acteurs sont avant tout des experts en arts martiaux capables d’enchaîner un nombre conséquent de combats dans un même film. Pour cela, le réalisateur va placer dans les trois rôles principaux des athlètes aux styles et aux capacités physiques étonnantes. John Liu sera le seul des trois à n’avoir aucune connaissance du combat cinématographique. Hwang Jang Lee, bien qu’ayant tenu quelques rôles dans des films d’arts martiaux, n’est pas plus expérimenté que John Liu.
Quant à Don Wong Tao, il fut un temps (très court) le jeune espoir de Lo Wei mais après quelques bides, l’acteur était retourné à l’anonymat.
Pari risqué que de mettre trois acteurs peu connus et très peu expérimentés en vedette mais pari payant, Secret rivals ayant été un énorme succès à l’époque.
Film culte, Secret rivals est pourtant très loin de tenir ses promesses.

Tourné dans de magnifiques décors naturels en Corée, Secret rivals propose une intrigue minimaliste dont le but est d’offrir du spectacle avant tout. La nouvelle formule d’Ng See Yuen consiste à évacuer le superflu au niveau de l’intrigue, à multiplier les combats et à faire des économies sur les décors en proposant de vrais lieux naturels au charme certain.
Débutant par l’arrivée de John Liu dans la région où se déroule la compétition martiale sur une musique empruntée aux westerns Italiens, le film promet beaucoup mais nos attentes demeureront sans suite. Il faut bien l’avouer, Secret rivals n’est qu’un spectacle plan-plan. L’intrigue, bien que propice au rythme et au combat en grosse quantité, s’éternise constamment, les protagonistes ne cessent de se croiser, se défier du regard et quand arrive le moment tant attendu de la confrontation, un personnage apparaît pour interrompre brutalement le combat au bout d’à peine trois échanges. Si Don Wong Tao et John Liu font preuve d’une certaine aisance en tête d’affiche, le premier se montre un poil supérieur au second dans son rôle de super-kicker, John Liu étant bien trop en retrait durant la première heure du métrage. Quand à Hwang Jang Lee, il ne dégage pas encore cette prestance et cette férocité qui l’animera plus tard dans des classiques du cinéma d’arts martiaux tels que Drunken master ou Hell’z windstaff. Son personnage de Silver Fox a beau être culte, il ne restera pas comme le plus grand rôle de bad guy pour l’acteur.
Autre grosse erreur de la part d’Ng See Yuen : en tentant d’apporter un peu plus que du combat, le réalisateur nous gratifie d’un personnage féminin qui fera les yeux doux à nos deux héros. Résultat : des scènes handicapant plus encore un récit qui n’avait nullement besoin de l’être.

Si Secret rivals ne tient pas la route au niveau du récit, encore aurait-il pu se rattraper en proposant de solides combats (rappelons que sa réputation est essentiellement basée sur ce point). Mais ceux-ci s’avèrent être la plus grosse déception du film, les affrontements ne sont pas si puissants que cela, de plus ils sont peu nombreux et surtout très courts.
A peine commencées, les joutes s’achèvent dans la foulée, le héros balayant facilement son adversaire. John Liu ne lève la jambe qu’au bout de 25 minutes lors d’un entraînement et n’entre véritablement en action qu’au bout de 40 minutes pour un combat qui ne dure même pas 60 secondes.
Don Wong Tao assure l’action à lui tout seul durant la première heure. Très bon pratiquant, l’acteur n’a malheureusement pas face à lui d’adversaires assez coriaces, il en résulte des combats qui sont certes bien faits mais qui ne possèdent pas le génie ou l’envolée de travaux d’artistes tels que Yuen Woo Ping ou Sammo Hung. Bien que Tommy Lee et Chan Chuen, les deux chorégraphes du film, soient de solides artisans dans le domaine du film martial, le résultat laisse un goût d’inachevé. Le final relève un peu la sauce avec un affrontement Don Wong Tao au nunchaku contre des gardes suivi du final tant attendu Don Wong TaoJohn Liu contre Hwang Jang Lee. Mais là encore, ce dernier round n’est pas aussi explosif que l’on aurait pu le croire. John Liu et Hwang Jang Lee s’envoient en rafale des coups de pied de tous types mais le travail chorégraphique manque indéniablement de puissance.

Malgré son statut de film fondateur et sa très bonne réputation, Secret rivals n’est pas un des meilleurs kung fu, il est même très loin d’être un bon film. Ne maîtrisant pas encore tous les aspects de sa nouvelle formule, Ng See Yuen n’est pas allé à fond dans le film faisant la part belle aux super kickers. Film timide et bien avare question action, Secret rivals sera suivi par un Secret rivals part 2. Don Wong Tao et Tommy Lee partis vers d’autres horizons (chez Lee Tso Nam surtout), Tino Wong et Philip Ko viendront en renfort pour cette séquelle. Mais c’est surtout l’apport du chorégraphe Yuen Woo Ping qui permettra au film d’être l’un des plus grands kung fu indépendants. Corrigeant tous les défauts du premier, Secret rivals part 2 est l’un des meilleurs (le meilleur ?) film de kickers.
Denis Gueylard 6/28/2007 - haut

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 6/28/2007 Denis Guey...

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