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The Lady Professional (1971) |
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Ce film d'exploitation (sans prétention) The Lady Professional est réalisé par le cinéaste japonais, Matsuo Akinori, rebaptisé en nom chinois Mai Chi-ho à l'occasion de son contrat chez les Shaw Brothers.
Mai Chi-ho filme l'ensemble du long métrage (de manière inégale) avec une variété de plans plus ou moins déjantés. La séquence pré-générique tournée en caméra subjective livre le regard de Ge Tianli sur sa cible dans le train. Après un gros plan d'arrêt sur le visage de Lily Ho, les balles criblent l'écran où apparaît le titre The Lady professionnal qui annonce le générique pendant la course-poursuite filmée caméra sur épaule (plans dans tous les sens). Les poursuites en bagnoles en accéléré (un peu trop) marquent le léger abus du cinéaste dans son expérimentation.
Selon certains, The Lady Professional serait un croisement de Girls With Guns et Point Blank de John Boorman avec Lee Marvin.
L'intrigue s'avère à la fois compliquée et simple. Pour éliminer un ex-collaborateur Shi Yunpu (Chan Shen), un témoin protégé par la police, le grand industriel véreux Fei Qingyan (Cheng Miu) et son subordonné An Bingxin (Wong Chung Shun) font appel à Mo Laosan du syndicat du crime qui sous-traite avec Xiaojiang, maître chanteur de Ge Tianli. Sous la menace, la tueuse à gages (par devoir) accepte la mission et manœuvre afin de déjouer la vigilance des flics pour atteindre sa cible. Après qu'elle ait rempli son contrat, ses commanditaires tentent de la tuer en sabotant les freins de sa voiture. Elle survit à l'attentat mais au même moment sa mère périt dans sa demeure. Dès lors, Ge Tianli vengeresse et déterminée à gravir les échelons de l'organisation criminelle pour avoir les noms des coupables, s'entraîne au tir et se transforme en tueuse professionnelle.
L'intérêt du film se situe dans le questionnement du public sur la tactique opérée par “Lady”. Lily Ho s'approprie l'art du tireur d'élite, de la manipulation (diviser pour mieux règner) et du déguisement allant jusqu'à se camoufler en nonne pour assassiner... pas très catholique tout ça ! La fin justifie-t-elle les moyens ? Le défaut du film s'explique par un certain paradoxe. La volonté de blanchir Ge Tianli, au début, pour légitimer ou minimiser ses actes défensifs se heurte à la complaisance, vers la fin, de ses crimes en cascades. Le message de la dernière scène du film est d'une ambiguïté !
Au regard de sa filmographie, Lily Ho, l'actrice aux multiples facettes, aime varier son registre. Après des comédies (musicales) The Millionaire Chase, The Venus Tear Diamond, My Dreamboat ; des films historico-d'arts martiaux The Fourteen Amazons ; des films “jamesbondiens” Angel With The Iron Fists, Lily Ho s'attaque au genre mafieux avec The Casino et The Lady Professional. En 1971, grâce à son rôle prémonitoire de la “Lady” professionnelle, titre ambigü qui laisserait croire à une pro du plaisir, Lily Ho décrochera plus tard en 1972 le rôle de Ai Nu, prostituée meurtrière dans le thriller érotico-martiale Intimate Confessions Of A Chinese Courtesan.
En conclusion, The Lady Professional film mineur non exempt de défauts ne rentre pas dans les annales du cinéma mais se laisse regarder sans déplaisir.
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Chris Violet 5/2/2004 - haut |
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