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The Knight Of Knights (1966) |
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Sorti à un âge charnier du wu xia pian et créditant Chang Cheh en tant que scénariste, Knight of the Knights n’est finalement que vaine déception. Les quelques partis pris innovateurs tombent immanquablement à plat et sont d’un ridicule malheureusement pas suffisamment assumé pour en faire un objet culte.
1966 constitue un âge charnier pour le wu xia pian. Lancé par l’immense succès de Come Drink with Me de King Hu, les autres productions tenteront également d’innover dans le genre, de donner plus de tonus aux combats et de s’écarter quelque peu des trames habituelles. Knight of the Knights ne déroge pas à la règle. Débutant par un combat particulièrement sauvage, où différents membres des corps des adversaires sont tranchés net et volent de toutes parts, la suite dérive vers un produit de sexploitation softcore aux tendances sado-masochistes (tortures, viols). La première demi-heure du film constitue donc un sommet de culte kitschissime, directement inspirée des double programmes des films de drive-in américains de la même époque. Le jeu des acteurs est risible et les combats sont mous et mal chorégraphiés, mais l’intrigue abracadabrante compense largement ces faiblesses.
Malheureusement, la suite de l’intrigue retombe dans un classicisme convenu et particulièrement bavard et tous les défauts deviennent dès lors péniblement apparents. Les acteurs masculins n’ont aucun charisme et ne disposent de talents martiaux que très réduites. Jeu comme combats sont donc équitablement nuls. La mise en scène ne leur rend d’ailleurs aucune justice, privilégiant de longs et larges plans ou illustrant des projectiles lancés à toute vitesse que par l’insert de l’impact final. Le scénario est bourré d’invraisemblances (la bêtise flagrante du grand vilain ; Wenlung ramenant sa promise sauvée des eaux au temple, alors qu’il devait à tout prix cacher toute implication dans le combat précédent sous peine de relever sa vraie nature…au moins il sera puni par la mort !) et réduit d’autant toute once d’intérêt.
Le film était entouré d’un parfum de scandale lors de sa sortie, montrant – dans ses débuts – une jeune Lily Ho entièrement dénudée. La scène ne manque pas d’attrait, la nudité étant bien évidemment cachée par une réalisation fort habile ; mais placée tel quel et illustrée par une chanson sans fin sur l’ambiguïté de la situation elle casse un rythme déjà traînant. Il est intéressant de replacer le film par rapport à son époque et de voir les directions explorées pour insuffler de la fraîcheur au genre ; mais pris à part, ce film est tout simplement très mauvais.
A noter la présence au générique d’un jeune Yuen Woo-Ping, de Wu Ma et des débutantes Lily Li et Lily Ho.
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Bastian Meiresonne 8/3/2004 - haut |
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