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Long Arm Of The Law II (1987) |
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Que l’on aime le premier Long Arm Of The Law ou non, on ne peut pas nier son importance historique dans le paysage cinématographique hongkongais. Bien avant l’avènement des John Woo et autres Ringo Lam, ce film nerveux, à l’approche quasi documentaire a imposé de nouveaux standards au polar, avec sa vision sans concession et sa violence nihiliste.
Il a également permis aux frères Mak de devenir des figures marquantes en tant que producteurs (ils produiront notamment Iceman Cometh de Clarence Ford, avec Yuen Biao et Yuen Wah).
Connaissant le système de production hongkongais, une suite paraissait inévitable. Mais comment créer une séquelle (SPOILER même si la majorité des lecteurs connaissent la fin du film, même sans l’avoir vu) quand tous les personnages principaux sont morts ? FIN SPOILER. Plutôt que d’utiliser des entourloupes scénaristiques telles que l’existence de jumeaux cachés, les frères Mak vont réaliser un remake à peine caché de leur premier film.
Cependant, si le sujet est très proche et certaines scènes presque identiques, la démarche est très différente. A la vision documentaire du premier, les réalisateurs vont opposer une approche plus spectaculaire, plus axée sur le divertissement pur. Eux qui avaient su apporter leur style au polar, ont finalement suivi le mouvement. Il en résulte un film bâtard, moins original, moins réaliste et moins sincère, mais aussi plus divertissant, plus rapide et plus nerveux.
Le contexte social prégnant cède ainsi la place à une intrigue plus formatée, qui privilégie l’effet à la cause, s’appuyant également plus sur ses acteurs que sur des personnages écrits. Elvis Tsui, dans l’un de ses (trop) rares premiers rôles hors catégorie III dégage un charisme puissant, qui l’impose sans peine comme l’attraction principale du film. Yuen Yat-Chor joue comme d’habitude de son air bonhomme et ne surprend pas, mais bénéficie d’un capital sympathie immédiat. Ben Lam est bien plus en retrait, et on regrette qu’il ne soit pas plus impliqué dans les scènes d’action, mais c’est toujours avec plaisir qu’on le voit. Le reste du casting tient plus de la figuration, ce qui était déjà le cas dans le précédent film.
L’histoire semble avant tout être prétexte à présenter des personnages attachants pour procurer une intensité émotionnelle aux scènes de violence, sans que les séquences n’aient vraiment de lien. L’ensemble ne se traine pas vraiment en longueurs, mais l’intérêt reste limité. En effet, même si Long Arm Of The Law II n’est pas un actionner pur, ce sont ses scènes d’action (et une scène de torture brutale) qui lui permettent de se démarquer du tout venant des polars. Peu nombreuses, elles sont plus spectaculaires et moins réalistes que dans le premier film. Le final, calqué sur celui de son grand frère, est au moins aussi nerveux, utilisant parfaitement l’environnement. Les cascades y sont plus impressionnantes, et le spectateur en a largement pour son argent. Mais le climax, peu crédible, n’a pas le même impact émotionnel.
Long Arm Of The Law II n’a assurément pas le meme statut que le premier opus, car il ne constitue pas une pierre angulaire du polar hongkongais. Mais il reste un divertissement sympathique et plutôt bien réalisé. On regrettera un scénario brouillon, mais globalement, le film atteint ses ambitions plus modestes.
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Léonard Aigoin 1/16/2010 - haut |
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Long Arm Of The Law II (1987) |
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Long Arm Of The Law II n'est certes pas un chef-d'œuvre, mais si vous avez aimé le précédent, celui-ci vous ravira tout autant (il ne lui est qu'un tout petit peu inférieur).
On assiste même parfois à de purs moments de grâce stylistique, notamment lors de courses-poursuites dans les bas quartiers de Hong Kong. Rien que pour ces quelques scènes, Long Arm Of The Law II mérite le coup d'œil !
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David-Olivier Vidouze 9/1/1999 - haut |
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