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Double Vision (2002) |
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Ce dialogue représente le seul intérêt de Double Vision, chercher à répondre au problème du métissage culturel que posent les productions trans-nationales. Sous l’égide de Columbia Asia, ce film mélange en effet une équipe composée de taiwanais, d’hongkongais, d’australiens et d’américains. Malheureusement le réalisateur se révèle incapable d’opérer ce fameux métissage culturel, de toucher à l’universel tout en gardant son ancrage dans la culture asiatique. Comme les nombreux échecs avant lui, son film ressemble à une accumulation hétérogène et maladroite d’éléments narratifs, thématiques, de mise en scène, et de références cinématographiques piochées dans le bain trouble de la culture mondialisée. On retrouve ainsi la volonté de proposer un film techniquement aux normes internationales, bardé d’une mise en scène classique passe-partout et de situations narratives éculées reconnaissables par tous (Buddy movie, couple en crise…). L’aspect asiatique apparaît à travers une enquête qui débouchera sur l’univers du taoïsme. Mais le mélange ne fonctionne pas, tant l’ensemble manque de cohérence et d’originalité, d’autant que comme la plupart des blockbusters, aucune piste n’est approfondie. A l’image des nombreux changements de lieux, signifiés par une inscription à l’écran, le film ressemble à un incessant zapping : un zest de Seven, de couple en crise, de X-files, de taoïsme, de buddy movie, et ainsi de suite. Le mal qui ronge ce genre de tentative est sans doute le refus de s’engager dans un vrai parti pris de métissage, comme Tigre & Dragon par exemple. Le défi reste donc encore entier. Comment concevoir un cinéma asiatique commercial capable de concilier une identité propre avec les codes de la culture mondiale ? Si Double Vision a le mérite de poser le problème, il n’apporte pas la solution espérée.
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Laurent Henry 6/30/2003 - haut |
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