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Critiques Express

Infernal Affairs    (2002)
L'avantage de voir un film sur grand écran (et il faut avouer que ce n'est pas souvent que l'on a l'occasion de voir un film HK sur grand écran) c'est qu'on peut rentrer complètement dans l'histoire et se laisser bercer par elle. Et force est de constater qu'avec un scénario de départ comme celui là, et des mises en situations haletantes, la mécanique se révèle efficace.... dans l'ensemble.

Passée l'introduction qui nous présente les 10 dernières années de la vie de nos deux "héros", on rentre de suite dans le vif su sujet, cet espèce de jeu du chat et de la souris entre les policiers et les criminels, et on ne décroche quasiment plus jusqu'à la fin du film.

L'interprétation y est pour beaucoup, avec un Eric Tsang bluffant, un Anthony Wong attachant, et un Tony Leung une fois de plus époustouflant. Le problème principal étant justement que le film est beaucoup trop centré sur lui, alors que le personnage d'Andy Lau reste cruellement en retrait. Ce dernier, loin d'être mauvais, ne peut pas nous rendre son personnage aussi tangible que Tony (il faut dire que la situation de son personnage est moins impliquante que celle de son adversaire). Ce qui fait que contrairement à un "Fulltime Killer", dans lequel on s'attachait bien vite aux deux personnages, à tel point qu'il en devenait difficile de choisir celui qu'on voudrait voir gagner, ici on souhaite tout au long du film que ce soit Tony qui s'en sorte. De ce point de vue, on peut dire que l'objectif du film est raté, et que l'affiche est plus ou moins trompeuse. On regrettera également que la petite amie d'Andy ne soit qu'esquissée. Bien que présentant des éléments intéressants, ce personnage vient clairement combler un vide, et n'a que peu de substance. La relation du couple est à ce titre totalement inexistante, ce qui contribue au fait qu'on ne peut pas s'attacher à ces personnages. Difficile d'admettre également qu'o s'attache plus à Chapman To qu'à Andy Lau! Et pourtant c'est vrai. Hormis ces quelques défauts, et l'ultime twist un peu gros, le scénario, bien construit, tient la route, et sait maintenir le suspense. Les relations entre Tony et les autres personnages sont également un point intéressant. Il est amusant de voir les rapports entre lui et Anthony Wong, rapports quasi similaires à ceux qu'entretenait ce même Tony avec un autre chef de police dans "Hard Boiled", quant on se rappelle qu'Anthony y jouait le criminel sanguinaire. Visuellement, Andrew Lau et Alan Mak ont décidé de laisser tomber l'esbroufe, et nous livrent une réalisation sobre mais efficace, bercée par des musiques tout à fait dans le ton et un montage énergique. La Bande originale est d'ailleurs très réussie et mériterait une seconde écoute sans le film. En conclusion, un polar attachant (surtout grâce à Tony, Anthony, Eric et Chapman), et prenant, mais qui, si on regarde son objectif de base, n'est pas vraiment réussi (toute la partie concernant Andy étant, je le répète, insipide). Il mérite quand même le détour, et j'ai passé un très bon moment ;)
Léonard Aigoin 4/2/2010 - haut

Infernal Affairs    (2002)
Depuis quelques années, on remarque une tendance chez beaucoup de cinéphiles à creuser la tombe du cinéma de Hong Kong, se lamentant de ne plus voir autant de bijoux que dans la période dorée des années 70, 80 et 90. Certes, on ne peut nier l’incroyablement petit nombre de films dits « bons » qui sortent en une année, depuis déjà cinq ou six ans. Mais bien évidemment, il y aura toujours des cinéastes aux idées nouvelles qui sauront redonner un souffle à cette industrie du cinéma incontournable pour tous les cinéphiles du monde entier.
Le polar, genre dans les 80 et 90 très important et maîtrisé par des réalisateurs de la trempe de Ringo Lam ou Johnnie To, périclitait depuis quelques temps (même si Johnnie To a continué à briller dans le genre) lorsque Andrew Lau et Alan Mak en ont relancé la mode en 2002 avec ce Infernal Affairs. Infernal Affairs pourrait bien être le moteur qui permettrait au cinéma de Hong Kong de remonter la pente, lentement mais sûrement, ou est pour le moins un sacré coup de fouet.

Ce qui frappe dès les premières images de Infernal Affairs, est l’extrême beauté de la mise en scène, du traitement des images et de la musique qui prend une importance que n’avaient pas les pauvres thèmes musicaux des films d’antan : on aurait envie de parler d’un soin « américain » (le générique du début ressemble à un générique de blockbuster US récent !) apporté par des réalisateurs voulant à tout prix faire de leur film une œuvre dont ils n’auront pas à rougir dans dix ans, faisant totalement sortir Infernal Affairs de l’enclos des polars fauchés et bricolés qu’on aime tant.
Le scénario est sans conteste le signe le plus prononcé de la maturité du projet : difficile de faire mieux que cette histoire de taupes (l’un est un flic implanté dans le milieu des triades, l’autre est un membre de triade infiltrant la police) permettant parfaitement aux réalisateurs de concevoir leurs scènes de jeu du chat et de la souris entre les deux hommes, ou encore des scènes aux rebondissements scénaristiques palpitants. Alan Mak, co-réalisateur et excellent scénariste du film, avait déjà réalisé et écrit le très bon A War Named Desire qui avec brio gérait à certains moments plusieurs situations simultanées. Il fait de Infernal Affairs un polar très intelligent, loin des films du genre aux intrigues trop simples dont les trous étaient comblés à coup de combats et de fusillades, dans le bon vieux temps du polar/action à l’ancienne. On aura beau voir pour la troisième fois cet excellent polar speedé, des interrogations concernant certaines scènes (où le rythme est de deux cent à l’heure) pourront subsister, tellement ce film est parfaitement écrit et surprend à chaque fois. Alan Mak a osé pousser le bouchon encore plus loin en termes d’écriture et de personnages (qui sont plus nombreux que dans le premier épisode qui paraît simple à côté) dans la préquelle Infernal Affairs II.

Gros budget et grosse envergure du projet obligent, la distribution des rôles est époustouflante, et le casting compte rien de moins qu’une dizaine d’acteurs parmi les plus célèbres de Hong Kong, de l’ancienne (les vétérans Anthony Wong et Eric Tsang sont plus en forme que jamais) comme de la nouvelle génération (Shawn Yu et Edison Chen, deux stars montantes), sans oublier ces deux pointures charismatiques que sont Andy Lau et Tony Leung Chiu Wai, qui n’en sont plus à leurs rôles de minets. On notera également la présence de Kelly Chen (récemment applaudie à Cannes pour son rôle dans Breaking News) et de Sammi Cheng (cette énervante actrice habituée des comédies de Johnnie To), deux rôles féminins qui sont finalement peu développés tout en restant les seuls personnages extérieurs aux histoires d’identités de Yan et Ming. Le casting de Infernal Affairs, c’est un peu la dream team du cinéma de HK qui fait de son mieux pour un match aux enjeux aussi importants que la dignité du cinéma de cette île en ce début de millénaire.

Infernal Affairs a une identité visuelle tout à fait magnifique. Et pour cause, Christopher Doyle, à qui l’ont doit les ambiances colorées des films de Wong Kar Wai, porte ici la casquette de directeur de la photographie. Ambiances bleutées, éclairages qui peuvent paraître surnaturels alliés à un art du cadrage original apportent un esthétisme graphique à Infernal Affairs qu’on ne risque pas d’oublier. Andrew Lau, connu pour ses films branchés nourris aux clips MTV, nous assène quelques ralentis redoutables. Et au lieu de trouver ces plans léchés et très soignés abusifs, on en redemande volontiers !
La musique, elle aussi, traduit bien la volonté des deux cinéastes de faire de leur bébé un film costaud avec les moyens confortables à leur disposition : on est habitué à des petits films aux musiques pompées sur d’autres œuvres ou vraiment pas folichonnes, aussi est-on surpris d’entendre une telle diversité de thèmes dans une bande originale pour une fois digne de ce nom. Rythmes lourds, violons, beats rapides, il y a de quoi orchestrer ces séquences magnifiques à suspense et les autres qui laissent sortir les émotions sans aucune niaiserie.

Pour conclure, Infernal Affairs est un formidable polar intelligent qui vous en mettra plein la vue et satisfera tous vos sens. Peut être l’avenir du cinéma de HK verra plus d’œuvres comme celle-ci, avec des budgets importants mettant à l’aise la créativité des cinéastes. Infernal Affairs a frappé un grand coup, comme le montrent ses « rip off » plus ou moins ressemblants Colour Of The Truth ou le récent Jiang Hu. Martin Scorsese en fait un remake, étendant la vague Infernal Affairs jusqu’en Occident. Mais Infernal Affairs l’original, qu’on l’aime ou qu’on l’écrase de critiques, risque bien de faire date dans l’histoire du cinéma moderne de Hong Kong.
Florent d'Azevedo 9/24/2004 - haut

Infernal Affairs    (2002)
Face au succès des blockbuster coréens, Medias Asia a décidé d'appliquer la même formule, à savoir apporter un soin tout particulier dans la production du film dans le but de rivaliser avec le standing international. Le casting est par conséquent de tout premier ordre, la musique et la photo sont soignées. Et surtout le film repose sur un scénario très écrit, propre à captiver l'audience. Le résultat a l'avantage sur les productions du même genre faites en Asie ou en Europe de bénéficier du savoir-faire hongkongais. Les réalisateurs n'hésitent pas à choisir des cadrages originaux, le montage sait se faire nerveux et les jump-cut (courte ellipse faite dans un plan) sont légions. Mais de fait Infernal Affairs s'inscrit dans la tendance à la mondialisation du cinéma où les codes cinématographiques tendent à s'uniformiser. De ce point de vue le film n'a pas l'audace visuelle et le style flamboyant des productions purement hongkongaise, même s'il se veut un hommage à A toute épreuve de John Woo. Le gouffre qui sépare les deux films est énorme. Bien sûr le succès commercial de Infernal Affairs donne raison aux producteurs. En plus le produit se vendra sans doute très bien à l'étranger. Et si, au final, il se laisse voir sans déplaisir, il montre surtout qu'une certaine idée du cinéma qu'avait développé les réalisateurs hongkongais est en train de disparaître.
Laurent Henry 6/1/2003 - haut

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