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L' Héritier de la violence (1986) |
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Tourné en 1986, Legacy Of Rage pourrait n’être qu’une série B de plus parmi le flots de productions du genre qui inondaient les écrans Hong Kongais dans les années 80. De plus Ronny Yu, réalisateur du film, n’a pas encore fait ses preuves avec The Bride With White Hair, qui lui apportera une renommée suffisamment importante pour qu’il tourne à Hollywood.
Mais la particularité du film ne réside ni dans ses qualités artistiques, ni dans son équipe technique. Non, si Legacy Of Rage est un film à voir, c’est parce qu’il est l’un des premiers à mettre le fils du petit dragon en vedette. De plus, il reste la seule incursion de Brandon Lee dans le cinéma de Hong Kong. A peine âgé d’une vingtaine d’années, Lee a la lourde tache de succéder à son père, sans être englouti par ce lourd héritage. Et les ambitions du jeune homme sont claires : il ne sera pas un clone de Bruce Lee, et il ne s’illustrera pas de la même manière.
S’il a eu l’opportunité de démontrer ses réelles qualités d’artiste martial dans plusieurs films (et dans la vraie vie face à un cambrioleur qui devait ignorer à qui appartenait la maison qu’il convoitait), on sera surpris de le voir distribuer à peine une dizaine de coups dans Legacy Of Rage. Une restriction de mandales qui ne permet pas de juger des capacités athlétiques de l’acteur. Le film n’est pas dénué d’action, mais à la manière d’un Fatal Termination, ce sont les fusillades et les cascades automobiles qui rendent le film spectaculaire.
Comme souvent à l’époque, le gros de l’action se trouve dans le final d’une quinzaine de minutes. Meng Hoi n’est pas un des plus grands noms de chorégraphe, mais sa présence est toujours un gage de qualité, comme en témoigne son travail sur Royal Warriors avec Michelle Yeoh. Les combats, peu nombreux, sont vifs et brutaux, mais ce sont surtout les fusillades qui occupent le climax, survoltées et acrobatiques qui assurent le spectacle. Comme si la majorité des fonds avaient été mis de côté pour cette séquence dantesque, le reste du film étant plus proche du téléfilm.
Car inutile de nier l’évidence, malgré la présence d’un casting appréciable (on retrouve avec plaisir Ku Feng et Meng Hoi, qui fait office de chorégraphe, dans des seconds rôles), Legacy Of Rage ne brille que par son final. L’intrigue en plus d’être classique, est sans surprise, et la narration sans éclat de Ronny Yu n’est pas mise en valeur par une mise en scène aussi sobre que paresseuse. Les rebondissements typiques de ce genre de productions apportent malgré tout une violence sèche bienvenue, mais rien de bien mémorable.
Reste Brandon Lee. Et il faut avouer que contrairement à son père, Brandon est un véritable acteur, dont la présence ne se limite pas à un charisme hors norme dans les scènes d’action, mais à une réelle capacité à manifester des émotions. Alors que Bruce Lee était l’artiste martial par excellence, mais que son jeu était franchement limite, Brandon s’impose comme capable de porter un film dramatique par sa seule prestation. Et s’il n’a pas la possibilité de nous éblouir par ses prouesses, c’est son charisme qui rend le film agréable à regarder et lui permet de sortir un peu de la masse. On regrettera que l’acteur n’ait pas eu l’opportunité de travailler avec d’autres réalisateurs et d’autres chorégraphes.
Legacy Of Rage en tant que film constitue un petit divertissement sympathique, mais il reste une œuvre à découvrir en priorité pour ceux qui n’ont eu l’occasion d’apprécier les prestations de Brandon Lee que dans ses films américains.
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Léonard Aigoin 1/4/2010 - haut |
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L' Héritier de la violence (1986) |
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A voir surtout pour le final où sur-armé, Brandon Lee va se prendre pour Chow Yun Fat dans le Syndicat Du Crime 2 : explosif !!!
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Jean-Louis Ogé - haut |
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