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Le Talisman (2002) |
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Il faut bien reconnaître un certain courage à Michelle Yeoh. Au lieu d'essayer de gagner un maximum d'argent en jouant dans des productions américaines, elle tente de contribuer au développement du cinéma asiatique. Sur le principe The Touch se veut une production asiatique capable de se vendre partout dans le monde. Sans modèle précis autre que le cinéma américain, le cinéma mondialisé reste encore à inventer. Or The Touch évite soigneusement toute proposition quelque peu audacieuse dans ce sens. La mise en scène est purement illustrative, la photo est soignée, le jeu des comédiens sobres, imitant finalement sur un mode très mou le modèle américain. La culture chinoise n'est plus qu'un ingrédient exotique, le style de Hong Kong est filtré par l'esthétique Matrix. La seule originalité du film réside dans sa scène finale aux effets spéciaux voyants. On y retrouve le côté bricolé du cinéma de Hong Kong ou les idées supplante enfin les contraintes de production. Malheureusement Petrer Pau n'est pas assez doué pour donner la nervosité nécessaire à cette scène. Mais peu importe de toute façon, l'étrangeté de cette partie du film est insupportable au regard normatif de bons nombres de spectateurs. Miramax envisage d'ailleurs de refaire les effets spéciaux pour la sortie américaine. Le parcours de The Touch montre donc que le cinéma mondialisé n'est toujours pas sorti de la logique d'aseptisation.
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Laurent Henry 11/18/2002 - haut |
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Le Talisman (2002) |
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Dans The Touch, rien ne vous paraîtra original : pas un combat que vous n'aurez déjà vu, pas une astuce scénaristique, pas une scène qui ne vous rappellera un autre film (en tête, toutes catégories, la trilogie Indiana Jones, dont The Touch semble être un lointain remake asiatique). Pourtant, la sauce prend plutôt bien et l'on ne s'ennuie pas une seconde. Qu'est devenue Michelle Yeoh, des années après ses exploits martiaux hongkongais et son succès américain Crouching Tiger, Hidden Dragon ? Hé bien, comme Jackie Chan, elle capitalise sur son image (elle est à l'origine de ce projet qu'elle produit pour une grande part) et prend de moins en moins de risques dans les scènes d'action. D'où une utilisation pléthorique des effets numériques, pour le coup pas toujours très bien maîtrisés, proches des séries B américaines et au final assez laids (aucune magie...). La dernière et longue scène d'action, véritable climax de The Touch, est ainsi complètement ratée, alors qu'elle aurait dû en être le point d'orgue, son apogée. Mais est-on réellement devant un film d'arts martiaux ? Certes non, The Touch s'apparente plutôt aux bons vieux films d'aventure hollywoodiens des années cinquante, dont Indiana Jones, vingt ans auparavant, était déjà un hommage. C'est pourquoi vous pourrez lire ou entendre, ici et là, des critiques très négatives : on se trompe simplement de produit. Si vous attendez des combats à la Police Story 3 - Supercop, vous serez on ne peut plus déçus. Mais dans son genre, le film d'aventure, Michelle Yeoh s'en tire bien mieux que son comparse Jackie Chan avec ses dernières oeuvres hongkongaises (Accidental Spy, par exemple). Tout n'est pas rose pour autant si l'on s'attarde sur le cas de Michelle Yeoh : il faut bien avouer qu'elle n'a rarement traversé un film avec autant de détachement. Elle est monolithique et aucune alchimie ne se produit entre elle et la "petite star" américaine Ben Chaplin. Quelle dommage ! On aurait vraiment aimé la voir évoluer, l'âge venant, vers des rôles plus épais et mieux maîtrisés. Mais n'est pas acteur qui veut. Au final, une déception étant considérés le budget et l'équipe (acteurs, chorégraphe...) dont disposait le film, mais certainement pas un navet pour autant.
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David-Olivier Vidouze 11/1/2002 - haut |
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