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Critiques Express

Les 14 Amazones    (1972)
Un des plus gros budget de la Shaw Brothers, un tournage de près d’un an, un casting énorme et prestigieux… Les 14 Amazones, c’est tout ça à la fois et même encore plus : Un film épique, proche des grandes fresques antiques Hollywoodiennes des années 50/60 (Spartacus ou Ben Hur). L’histoire des 14 Amazones n’est qu’une partie infime d’une histoire plus large, celle de la famille Yang. Les Yang, ce sont 8 garçons, leurs épouses respectives et les parents, dont un chef de famille général de l’armée Chinoise. La famille est à la pointe de la lutte contre les envahisseurs Mongols et doit aussi faire face aux intrigues de palais, leur gloire aiguisant bien des jalousies. Des films comme The Eight Diagram Pole Fighter ou des séries TV (une Taiwanaise avec Angela Mao, une avec Cheng Pei Pei et Ti Lung…) couvrent en partie ou en intégralité leur histoire. Les 14 Amazones se concentrent, lui, sur la fin de l’odyssée des Yang. Le père et 7 des fils sont morts et il revient aux femmes de la famille de les venger et de sauver le pays. Voila une noble mission !

Ce qui impressionne le plus dans Les 14 Amazones, c’est bien sur l’incroyable casting qui a été mis sur pied pour le film. Les acteurs d’importance sont si nombreux qu’il faut bien près de 10 minutes à Cheng Kang pour les présenter tous ! Ceux à tirer le mieux leur épingle du jeu de cette distribution pléthorique, ce sont avant tout les vétérans : Lisa Lu et Tin Fung. Leurs rôles sont très proches, chacun est un leader qui symbolise l’âme de leurs pays respectifs. Mais, là où Lisa Lu est courageuse, déterminée et vertueuse (elle refuse de voler les vivres de leurs adversaires alors que son armée meurt de faim), Tin Fung n’a que l’apparence de la respectabilité et ne recèle que fourberie (il ne tient pas ses promesses) et méchanceté (il se complait dans des jeux cruels et barbares). Des personnages symboliques parfaitement incarnés par ces deux excellents acteurs. Tout aussi remarquable sont les prestations de Lily Ho et Lo Lieh. La première a pourtant un rôle hautement casse gueule puisqu’elle interprète… le dernier garçon Yang ! Mais la jeune femme a de l’expérience dans ce registre et parvient à retranscrire avec un étonnant naturel les attitudes du fougueux jeune garçon. Lo Lieh, en tant que puissant prince Mongol, est lui aussi dans un registre familier, celui du guerrier d’élite ici spécialisé dans l’arc. Son charisme particulier est parfaitement mis à contribution et il parvient à rendre son personnage délicieusement détestable. Le reste des acteurs a plus de difficultés à se distinguer dans la masse de la distribution mais chacun à l’occasion de briller au moins une fois (on est heureusement très loin du syndrome Water Margin) et tous font preuve d’un professionnalisme sans faille.

Le casting pléthorique des 14 Amazones aurait pu facilement dépasser un réalisateur trop gentil. Heureusement, Cheng Kang est quelqu’un d’expérimenté et à la personnalité affirmée. Il pose sans difficulté son empreinte sur le film. Cette empreinte, c’est celle d’un spectacle total ! Profitant de tous les imposants moyens mis à sa disposition par la Shaw, Cheng construit son film sur un ensemble de scènes à très grand spectacle : Affrontement à grande échelle entre les deux armées, jeux du cirques cruels ou spectaculaire pont humain (une idée probablement inspirée de la longue marche de Mao) ont, sans aucun doute, émerveillés le public de 1972.

Les studios de Clearwater Bay sont fortement mis à contribution pour donner forme aux principaux lieux de l’action, que ce soit la forteresse Mongole ou la grande caverne où se réfugie l’armée Yang. Cependant, malgré tous les efforts mis en place, c’est à ce niveau que l’on peut sentir un défaut dans la cuirasse des 14 Amazones. Film épique et spectaculaire tourné à HK, l’œuvre de Cheng Kang ne peut pas déployer d’extérieurs à la hauteur de ses ambitions. Les nouveaux territoires sont mis à contribution mais les carrières et forets utilisés peinent à figurer une Mongolie crédible. Dans le même ordre d’idées, les costumes Mongoles à base manteaux de fourrures sont réussis mais un peu incongrus dans le climat très ensoleillé de HK. Le coté artificiel qui en découle risque d’en choquer quelques uns même si, à contrario, ce type de spectacles où l’on fait fi des petits problèmes pratiques pour s’évertuer à distraire le public a aussi son charme (on pense à la Grèce antique de certains films US, tout en artificialité et pourtant Ô combien fascinante).

Particulièrement surprenant pour un blockbuster de ce genre, c’est l’usage qui est fait de la violence. A croire que les succès publics de Chang Cheh avaient banalisé le phénomène et qu’il était normal aux yeux du public que tout film d’action verse dans le gore. Car comment justifier autrement un arrachage de mâchoire avec une griffe, des décapitations en série saisies en vol par des flèches et encore bien d’autres effets sanglants ? Mais le principal, c’est que le film n’en souffre pas et, bien au contraire, les excès gores renforcent l’atmosphère de guerre sans pitié qui se dégage du film. Les deux camps sont des ennemis mortels et tous les coups sont permis… enfin… surtout de la part des mauvais Mongols. Les Chinois restent, eux, vertueux jusqu’au bout.

Manichéen oui, mais dans le cadre de ce spectacle guerrier, populaire et spectaculaire, la naïveté n’est pas un problème, c’est une force !
Arnaud Lanuque 8/12/2004 - haut

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 8/12/2004 Arnaud Lan...

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