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Intruder (1997) |
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Intruder, ou ce fameux film catégorie 3 produit par Johnnie To et sa Milkyway Image, raison qui m’a d’ailleurs poussé à acheter ce film. Cette fameuse jaquette vcd qui indique clairement qu’on a affaire à du noir, à du couteau ( un autre que celui pour couper le Justin Bridou, croyez-moi les enfants), à du sang, à des meurtres. Je continue dans cette idée en parlant justement de l’allure que veut donner à tout prix le réalisateur Tsang Kan-Cheung à son film : la musique dramatique qui défile presque en continu, les décors choisis - une ville de HK sale et dépravée - plongés dans une obscurité macabre, les gens de mauvaises humeur. Car il faut savoir que dans Intruder, il y a toujours un sale temps, de l’orage, de la pluie, de la grisaille. Le décor est planté, le ton est donné. Le film débute par un meurtre. C’est peut être cette démarche qui énerve, ces procédés naïfs auxquels a recours le réalisateur pour carrément expliquer au public visiblement stupide, autrement dit nous, qu’il nous livre un film gore/suspens. Il en découle un contexte rattaché à notre monde, à la réalité, seulement par la présence d’un milieu urbain et d’êtres humains en chair et en os (et en sang, très important). De plus l’histoire (basée sur des faits réels ?), inintéressante, ne donne lieu à aucun, mais alors aucun rebondissement digne de ce nom, et même si l’on ne s’ennuie quand même pas totalement, la question « mais que va-t-il donc se passer ensuite ? » ne vient même pas se poser, étant donné qu’on connaît déjà la fin du film au début et qu’il ne se passe rien d’autre que meurtres, enlèvements, meurtres, etc. Pourquoi se pencher sur les actes plus ou moins violents et dérangés d’une femme, alors qu’on la connaît à peine ? Elle tue, d’accord, mais quel est son passé et qu’est-ce qui l’a rendue comme ça ? Des questions, des questions… et que des indices brefs et flous pour y répondre ( son mari a perdu ses mains en la sauvant alors qu’elle allait se faire violer, passionnant au passage ). Du coup l’impact des faits et gestes de notre tueuse perd énormément d’intensité ! Mais qu’importe, ne demandons pas à Intruder une fine analyse de la criminalité, mais je tiens à toucher un mot à propos de la prestation de Jacqueline Wu Chien Lien, aussi glaciale et silencieuse que dans l’excellent Beyond Hypothermia. Elle devient vite le principal intérêt du métrage, et rehausse le niveau moyen de ce film artisanal et rafistolé. Et, au fond, n’est-ce pas ce côté artisanal qui nous fait aimer bon nombre de films à priori loin d’être excellents ?
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Florent d'Azevedo 9/25/2003 - haut |
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Intruder (1997) |
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La China Star Entertainment Group, laWin's Entertainment Ltd et la Milkyway s’associent ici pour donner au scénariste vétéran de l’industrie cinématographique Tsang Kan-Cheung (Royal Warriors, Magnificent Warriors…) les moyens de réaliser son premier film. Dans ce polar sombre et aride, le metteur en scène n’hésite pas à utiliser la violence graphique (gore, même) chaque fois que nécessaire, mais sans en abuser : aucune utilisation gratuite et racoleuse, l’image sert et véhicule le propos (notamment dans les séquences terribles de violence contre la fillette, impensables dans nos cinémas occidentaux). Le récit n’est pas sans rappeler celui de Misery, mais certains y verront aussi dépeinte la crainte de la perte d’identité hongkongaise suite au retour de l’ancienne colonie à la Chine. Un catégorie III d’excellent niveau !
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David-Olivier Vidouze 1/1/2003 - haut |
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