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Critiques Express

Demon Of The Lute    (1983)
Demon Of The Lute est une nouvelle fois la preuve que Zu : Warriors From The Magic Mountain n’occupe pas, comme on le lit ou l’entend trop souvent, la place de film ovni dans le cinéma hongkongais des années 80. Après la simple vision de Holy Flame Of The Martial World, Hidden Power Of Dragon Sabre, Buddha's Palm ou Bastard Swordsman (pour n’en citer que quelques uns), force est de constater que l’œuvre culte de Tsui Hark n’est pas un cas isolé.

Un jeune homme (Chin Siu Ho) accompagné de quelques personnages hauts en couleurs (Philip Kwok le voleur, Kei Gwong Hung l’enfant, Kara Hui la belle épéiste et Yuen Tak le guerrier ivre aux cheveux blancs) vont tenter de mettre la main sur un arc magique et ses trois flèches avant que le démon au luth n’y parvienne. Avec l’aide de ses nombreux sbires, ce chevalier maléfique espère ainsi posséder les armes les plus puissantes qui lui permettront de régner sur le Jiang Hu.

La séquence introductive, peuplée de bambins rieurs, est l’occasion pour le metteur en scène Dang Tak Cheung de nous dévoiler ses intentions : Demon Of The Lute est un film dédié aux enfants. Dès lors, le spectateur sait pertinemment qu’il ne se plongera pas une heure et demie durant dans un déluge de violence et d’hémoglobine. Sentiment encore renforcé par un générique qui défile sur fond de dessins de bandes dessinées et de hard rock. Mais qu’importe pense-t-il, le jeune public hongkongais est probablement moins impressionnable que son équivalent occidental. Et effectivement, si Demon Of The Lute est loin des boucheries de Chang Cheh, les coups pleuvent à un rythme raisonnable !
Le film s’ouvre sur une représentation d’un spectacle de marionnettes, comme pour prévenir le spectateur que l’œuvre qui va suivre n’est qu’une histoire, un récit fait de toutes pièces auquel on ne doit pas apporter trop de crédit. C’est d’ailleurs le jeune héros de Demon Of The Lute, Kei Gwong Hung, qui tient le rôle du marionnettiste et qui fera progresser l’action tout au long du film. De la manipulation de simples poupées, il passera ainsi à la manipulation de tout un monde (celui des adultes) qui le dépasse quelque peu.

Demon Of The Lute n’est pas révolutionnaire dans son scénario, récit classique dans lequel un méchant va tenter de s’approprier des armes aux pouvoirs magiques pour régner sur le monde des arts martiaux (le Jiang Hu). L’originalité du film, c’est la place qu’il laisse à l’enfance, qu’elle soit physique (Kei Gwong Hung est un enfant) ou dans la tête (Chin Siu Ho est un orphelin qui n’a pu réellement grandir loin de ses parents, Yuen Tak, malgré des cheveux blancs qui devraient le faire passer pour un vieillard, a un comportement puéril, Philip Kwok, le voleur, fait preuve d’une malice enfantine, Lung Tien Hsiang ne se sépare pas d’une énorme tirelire en forme de cochon, Kara Hui joue avec un lapin en peluche, etc.). Tous les héros provoquent immédiatement l’adhésion tellement ils sont sympathiques et purs. Même les elfes, assez repoussants et inquiétants au premier abord, s’avèrent être de gentils personnages. Les amateurs de contes vous le diront, pour qu’une histoire fonctionne et plaise aux enfants, le méchant (Jason Pai Piao) doit être réussi et vraiment détestable (c’est du reste le cas de tout récit présentant des êtres mauvais !). Dans Demon Of The Lute, on peut dire qu’il remplit parfaitement le cahier des charges : fourbe (il se fait passer pour un gentil), traître (il tente d’assassiner son meilleur ami), cruel (il renie sa fille), physiquement inquiétant (tel Dark Vador, il s’habille de noir et porte un masque) et fort. Il est entouré d’une pléiade de seconds couteaux qui, tels des super héros (ou des super méchants), possèdent chacun des pouvoirs particuliers : un guerrier hermaphrodite, un homme oiseau, un homme invisible, un chevalier au bras qui s’allonge, etc.
Dang Tak Cheung, dont c’est le premier film d’une courte carrière (deux titres en deux ans !), parvient à créer une atmosphère de conte de fée en s’appuyant d’une part sur ces personnages hauts en couleurs, mais également sur des décors fantasmagoriques (multiples grottes, squelette d’animal préhistorique en pleine forêt, palais maléfique, etc.) et des scènes d’action mêlant kung-fu (Dang Tak Cheung est également aux chorégraphies) et magie (le luth aux cordes faites de ligaments de dinosaure, les rayons de force, etc.).

Demon Of The Lute réussit tout à fait son pari, celui d’être une œuvre destinée avant tout à un jeune public, mais ne laissant pas pour autant de côté ses parents et les amateurs de films d’arts martiaux.
David-Olivier Vidouze 2/9/2006 - haut

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