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Critiques Express

Possessed 2    (1984)
1982 avait été une année faste pour le cinéma d’horreur Hong Kongais avec pas moins d’une dizaine de films produits dans le but d’effrayer les foules (et au passage ramasser une bonne poignée de $HK). Mais tout phénomène du box office ne tarde pas à se faire rattraper par les producteurs malins (ou opportunistes, au choix) et dès l’année suivante les déclinaisons comiques prennent à leur tour les écrans d’assaut. Il ne faudra pas longtemps pour que les films d’horreur sérieux soient phagocytés par ce nouveau mouvement, pour disparaître quasi intégralement de l’ex-colonie Britannique au milieu des années 80. Possessed 2, pseudo suite d’un des fleurons de l’horreur HK de 1982, fut un des derniers représentant du genre et fait regretter l’extinction d’un courant aussi sympathique.

Dans la grande tradition des séquels à la Hong Kongaise, ce second Possessed n’a pas de lien direct avec le premier épisode. On retrouve cependant une bonne partie de l’équipe technique du numéro un ainsi qu’un Gary Siu Yuk Lung au personnage très proche de l’original. Mais le lien le plus important entre les deux œuvres, c’est surtout le maintien du ton sérieux, volontairement horrifique et premier degré.
Le premier Possessed était un savant mélange de polar et de drame, le tout rehaussé par quelques scènes chocs sous inspirations du fantastique Hollywoodien (on pensait beaucoup à Poltergeist). Ce second volet est largement construit sur le même moule. L’aspect polar, lié à l’enquête nécessaire pour élucider l’origine des possessions diverses qui émaillent le métrage, sert de fil conducteur à l’intrigue. Ce n’est clairement pas la facette qui passionne le plus le réalisateur mais il en fait bon usage, diluant un peu de mystère tout le long du film jusqu’à une révélation finale suffisamment glauque pour ne pas décevoir les attentes du spectateur.
L’aspect dramatique est également un ingrédient à ne pas négliger. Tout comme pour le premier Possessed, il passe par les rapports de couples. Mais si le film original présentait un couple heureux, ce n’est absolument pas le cas de ce nouvel opus. Siu et son épouse sont, au contraire, sur le point de se déchirer, le premier n’hésitant d’ailleurs pas à tromper sa moitié légitime. Ces interactions humaines douloureuses mais réalistes enrichissent le film dans son ensemble, ajoutant une bonne dose de sentiments à ce qui ne pourrait être qu’un festival de scènes fantastiques. Ainsi, une des scènes les plus marquantes (la fausse couche de Kwong Mei Bo) n’a pas recours à des effets spéciaux en pagaille mais joue adroitement sur ce drame amoureux. Malheureusement, Lai n’exploite pas toujours cette facette aussi bien qu’on pouvait l’espérer. Ainsi, le segment adultérin, développé abondamment au début du film, est soudainement abandonné en milieu de récit (reléguant le rôle de Pauline Wong à peau de chagrin) et il est parfois difficile de comprendre la tension qui agite le couple principal. Une bonne partie des responsabilités semblent être mise à la charge de madame (aucun personnage ne l’apprécie, son époux la blâme régulièrement…) alors que l’on ne voit pas clairement ce qu’elle a fait de si détestable et que son héros de mari a un comportement largement critiquable. Probablement un zeste de misogynie lié à certains vieux réflexes culturels et temporels (en plus du penchant naturel de Johnny Mak pour les histoires d’hommes).

Mais ce qui fait la bonne réputation de ce second Possessed, c’est avant tout ces nombreuses scènes chocs, souvent sous influences de classiques du fantastique US (Le Loup Garou de Londres, L’Exorciste) avec la petite touche culturelle locale en plus.
Lai se montre suffisamment doué dans leur construction pour que ces séquences capitales produisent l’effet recherché. Il n’hésite pas à prendre son temps pour construire ses scènes, installe une ambiance inquiétante grâce à une photo travaillée, une musique pesante et quelques angles de vue inspirés (voir la séquence avec le boucher). Le décalage entre cette longue préparation, traitée avec le plus grand sérieux, et un soudain déchaînement de violence graphique fait mouche régulièrement. Ce n’est que quand il sort de ce schéma, montrant frontalement ses apparitions horrifiques sans soins préparatoires ou dans un cadre peu approprié (l’école), que Lai rate le coche et manque de tomber dans les travers du film d’horreur à la HK. Fort heureusement, ces fautes ne sont que rarement présentes dans Possessed 2.
Les amateurs de Catégorie 3 seront d’ailleurs particulièrement intéressés par le long métrage produit par Mak tant il semble annoncer la vague exploitationniste et racoleuse qui surgira à partir du début des années 90. Un peu comme des films comme Holy Flame Of The Martial World ou Lady Assassin préparent le terrain pour les néo Wu Xia Pian. On trouve déjà dans Possessed 2, ce mélange de sexe et de débordements violents, les deux ingrédients si profondément imbriqués qu’ils paraissent indissociables. Une petite dose de surenchère quasi bis propre à HK est également déjà présente dans le film de 84 (les Krishnas et leur camion digne de l’agence tous risques !). Seul l’aspect humoristique présent dans bon nombres de Catégorie 3 de la grande période semble dissocier les deux époques. Pas sûr que cela soit d’ailleurs à l’avantage des œuvres les plus récentes…
Arnaud Lanuque 6/3/2006 - haut

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 6/3/2006 Arnaud Lanu...

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