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Critiques Express

Temple Of The Red Lotus    (1965)
" Jiang Hu Ji Xia " (littéralement " Les Héros du monde des aventuriers ") est rebaptisé " The Temple Of The Red Lotus " pour mettre en exergue la source d’inspiration du film : l’ancienne histoire de "Burning The Red Lotus Temple ".

Avant L’Hirondelle d’or de King Hu, The Temple Of The Red Lotus de Chui Chang-wang, supervisé par Chang Cheh, s’avère un autre film pionnier qui révolutionne les films d’arts martiaux " wu xia pian " de la Shaw Brothers (SB). Le casting est enrichi de la présence de l’enfant-star Petrina Fung Bo Bo l’une des sept Princesses du cinéma cantonais alors âgée de 11 ans. Les 6 autres actrices étant Josephine Siao, Connie Chan, Nancy Sit, Fung So-bo, Chen Zhi-hua et Wang Ai-ming. Le film s’apparente comme l’empreinte du mélodrame cantonais à l’eau de rose qui épouse la marque du wu xia mandarin avec des joutes à l’épée.

C’est premier film de Wu Ma, Wang Yu et Lo Lieh, futurs " piliers " de la SB ainsi que les premiers pas de figuration, en tant que disciples du " Temple ", des futurs grands chorégraphes Yuen Woo-ping et Liu Chia-liang qui a contribué à la direction des combats du film. Liu, cinéaste de la célèbre trilogie de La 36è chambre de Shaolin réalisera lui-même plus tard La Mante religieuse film de kung-fu inspiré de Burning The Red Lotus Temple avec David Chiang et Cecilia Wong Hang-sau qui succèdent à Jimmy Wang Yu et Ching Ping.

L’aspect positif de Temple Of The Red Lotus réside dans le concept du regard identificateur du public à travers celui du jeune épéiste puéril Little Wu (Jimmy Wang Yu) qui ne parvient pas cerner les intentions des membres du Temple qui l’ont si bien accueilli et celles de sa belle famille si douteuses. Pourquoi les deux clans se livrent-ils à une guerre sans merci depuis la nuit des temps? Pourquoi ses proches et beaux-parents s’emparent-ils des trésors d’un convoi et tuent les gardes? Taraudé par ces suspicions et son sentiment d’impuissance, Wu tente de fuguer avec la complicité de son épouse Jin Lianzhu (Ching Ping) mais ils doivent affronter les maîtres martiaux de sa belle famille pour pouvoir quitter la grande demeure du " Jin Castle " situant à Dragon Valley. Hormis son beau-père Dragon Jin (Tin Feng), son oncle Tiger Jin et son beau-frère Jiaqi partis à la guerre, les deux tourtereaux emploient leur " Yuan Yang sword play" pour tenter de dominer leur belle sœur, leur tante (Kao Pao-shu) et leur grand-mère (Lam Jing), la plus redoutable de toutes.

Ce principe d’épreuves en cascades est repris dans les nombreuses séquences de duels magistralement chorégraphiées dans le très réussi La Mante religieuse où Liu Chia-liang introduit le kung-fu de l’insecte tranchant dans le maniement martial de David Chiang.

The Temple Of the Red Lotus met l’accent sur la domination des personnages féminins. La suprématie de l’art martial est partagée entre l’héroïne rouge (Ivy Ling Po), le maître qui s’éprend de son élève Jiaqi, beau-frère de Wu, et la Grand-mère de Lianzhu qui s’oppose à cet amour impossible entre son alter ego et son petit fils. À propos, ce genre de passion scandaleuse entre deux êtres de génération différente est réitéré dans Little Maiden Dragon de Hua Shan avec Leslie Cheung (Nos Années sauvages, Happy Together) et Yung Jing Jing.

Cette troupe de guerrières redoutables rappelle beaucoup l’authentique Histoire des " Fourteen Amazons " de la famille Yang qui combattent les envahisseurs mongoles pour protéger la Chine profonde. Dans le grand chef d’œuvre de Cheng Kang, (père de Ching Siu-tung), les 14 guerrières veuves, afin de perpétuer la descendance des Yang, interdisent le seul petit fils survivant Yang Wen-kuang de partir en guerre. Celui-ci se révolte mais doit d’abord affronter ou vaincre les 14 héroïnes dans l’art du maniement de la lance avant d’aller sur le front. La séquence culte présente un duel entre le jeune guerrier Yang Wen-kuang (Lily Ho) et sa mère Mu Kuei-ying (Ivy Ling Po) entourés des 13 autres guerrières observatrices. Le choc des armes épouse les coups de tambour menés à cœur par ses tantes (Wang Ping et Liu Wu-chi). L’héroïsme bat son plein au sein de cette armée de guerrières !

À l’époque, les deux suites au film critiqué ici, The Twin Swords et The Sword And The Lute avec Lily Ho, Ivy Ling Po et Ching Ping, ont été réalisées grâce au succès du premier volet Temple Of The Red Lotus qui vaut davantage par sa place de pionnier dans l’historique des films de cape et d’épée que ses qualités intrinsèques. Les combats sont chorégraphiés sans grande inventivité et les " les effets spéciaux " sont très approximatifs. Hormis son intrigue assez originale, cette œuvre non dépourvue de certaines longueurs a terriblement vieilli.
Chris Violet 11/24/2004 - haut

Temple Of The Red Lotus    (1965)
Historiquement ce film est important, il est le détonateur d’un nouveau style mêlant joutes à l’épée et mélodrame. Très théâtral dans son déroulement, ce wu xia pian regorge de trouvailles, il est une sorte de passage de témoin entre le mélodrame cantonais à l’eau de rose et le wu xia pian mandarin. Jimmy Wang Yu y interprète le rôle du jeune amoureux, naïf et puéril, très loin du héros macho qu’il interprétera par la suite. La narration plutôt lente est entrecoupée de combats à l’épée très violents, parfois « gore » qui tranchent radicalement avec le déroulement, imaginez un opéra shakespearien qui vire subitement au grand guignol… Une excellente surprise donc que ce film phare avec des interprètes, Wang Yu, bien sûr, mais également Lo Lieh, Ku Feng, Ivy Ling Po et Chin Ping, qui écriront par la suite les plus belles pages du wu xia pian. Le réalisateur Chui Chang Wang fût assisté par Chang Cheh comme superviseur, ceci expliquant peut-être certaines choses…
Philippe Quevillart 6/2/2003 - haut

Temple Of The Red Lotus    (1965)
Temple Of The Red Lotus, réalisé par Chui Chang Wang et supervisé par Chang Cheh, est un film charnière dans l'histoire du cinéma d'arts martiaux hongkongais. Il a été tourné un an avant Come Drink With Me, autre révolution du genre dont il peut paraître, sinon l'ébauche, une réelle source d'inspiration. Il participe complètement au renouvellement du genre avec des personnages non dénués d'épaisseur psychologique, un équilibre entre les scènes d'action et les scènes dramatiques, de beaux costumes et des décors soignés. Les films d'arts martiaux sont désormais sortis du ghetto des séries "mineures".

Temple Of The Red Lotus marque aussi une évolution dans la politique Shaw Brothers. Jusqu'à présent, le tout jeune studio ne produisait que des films aux budgets modestes. Dès lors, il va se tourner vers des oeuvres prestigieuses avec acteurs confirmés, chorégraphes compétents et consultants étrangers. Le résultat sera payant : chaque année, la Shaw Brothers aura une quasi mainmise sur le box-office hongkongais !

Un jeune notable (Jimmy Wang Yu) se rend à un temple afin d’y retrouver sa promise. A son arrivée, il se retrouve confronté à une forte méfiance de la part de la famille de sa future épouse, en effet ces derniers subissent perpétuellement des attaques du clan du Temple du Lotus Rouge. Les deux jeunes tourtereaux décident de s’enfuir…

Le scénario de Temple Of The Red Lotus est très réussi, riche de personnages ambigus et bourré d'excellentes idées. Si on replace ce film dans le contexte de la production des années 60 et 70, il faut bien avouer qu'il pèche par de nombreux défauts : les chorégraphies martiales ne sont pas exceptionnelles et, de plus, ne sont pas très bien filmées, les "effets spéciaux" sont parfois balourds (trop de scènes passées à l'envers pour faire croire que les combattants sautent !) et on pourra reprocher ici et là quelques longueurs (même si c'est une bonne trouvaille, le rite de passage pour sortir du château semble durer une éternité...).

A son actif, Temple Of The Red Lotus nous présente une histoire originale dont le personnage principal (Jimmy Wang Yu) n'est pas à proprement parler un héros. C'est un jeune homme fougueux, impulsif, courageux (parfois geignard et timide cependant), mais en aucun cas un maître en arts martiaux. C'est d'ailleurs paradoxal et frustrant d'avoir choisi un jeune acteur aussi doué (Jimmy, qui a 21 ans en 1965, est champion de karaté et de natation dans la vie) pour ne pas le laisser faire preuve de ses talents ! Au lieu de ça, ce sont sa femme Chin Ping et son rival en amour Lo Lieh qui nous feront vibrer à la vision de leur art... On est encore loin du Jimmy Wang Yu qui explosera dans la série des One Armed Swordsman et se déchainera dans le célèbre Beach Of The War God ! On notera aussi la présence de la légendaire Shirley Temple hongkongaise, Fung Bo Bo, qui a 11 ans dans le film.


Temple Of The Red Lotus sera un immense succès et donnera lieu à deux suites (la première est d'ailleurs tournée dans la foulée), The Sword et The Sword And The Lute, qui reprendront une grande partie du casting original.

Au final, c'est un film qui se regarde sans déplaisir mais qui, même s'il est important dans l'histoire du cinéma d'arts martiaux, a un peu vieilli. Avis aux amateurs, donc !
David-Olivier Vidouze 2/15/2003 - haut

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