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Critiques Express

Heaven Sword And Dragon Sabre, Part I    (1978)
Adaptée d’un roman classique de Jin Yong, diffusé à la télévision en feuilleton ou plus récemment porté à l’écran par Wong Jing sous le titre Kung Fu Cult Master, Heaven Sword And Dragon Sabre – Part 1 est une œuvre complexe et touffue que l’on doit à Chu Yuan alors au faîte de sa gloire.

Chang Wu Jin (Derek Yee), mortellement blessé après l’assassinat de ses parents, est recueilli par un médecin qui passe dix années à tenter de le guérir sans succès. Après le meurtre de son bienfaiteur par la grande prêtresse d’un clan ennemi (Wang Lai), le jeune héros s’enfuit et se trouve mêlé à une terrible lutte de sectes : six d’entre elles ont décidé de détruire le clan Ming réputé démoniaque. Chang Wu Jin, qui s’est perfectionné dans les arts martiaux au cours de ses pérégrinations, décide de s’interposer…

Après un prologue qui laissera le spectateur pantois et découragé devant tant d’informations (comme c’est souvent le cas avec les adaptations cinématographiques des livres de Jin Yong), le film prend peu à peu forme et distille un charme certain. Car oui, nous sommes bien dans l’univers de Chu Yuan, peuplé de chevaliers aux costumes chatoyants, de guerrières dominatrices et manipulatrices, de clans qui s’allient et se séparent, d’armes magiques (l’Epée du Ciel et le Sabre du Dragon du titre), de poisons, d’animaux dangereux (des grenouilles rouges qui attaquent hommes et singes, des araignées utilisées pour développer des aptitudes martiales…), de châteaux perdus au sommet de monts baignant dans les nuages, de trappes et passages secrets menant à la mort ou à des mondes perdus, de grimoires recelant des techniques de combat réputées disparues, de maisons instables perchées sur le flanc de rochers, etc.
Ce monde magique est en premier lieu celui de Jin Yong, bien entendu, mais Chu Yuan est peut-être le seul à savoir si bien retranscrire à l’écran. Même lorsqu’il se sent perdu au milieu des éternels rebondissements – il n’est en effet pas rare de voir un nouveau protagoniste apparaître soudainement et disparaître aussi vite -, le spectateur se laisse emporter par le récit et l’ambiance, allant de découverte en découverte, de surprise en surprise.
Chu Yuan, c’est une de ses caractéristiques immuables, ne tourne qu’en studio. Il porte donc un soin méticuleux, voire maladif, aux décors. Somptueux est d’ailleurs le premier mot qui vient à la bouche lorsqu’on essaie de les qualifier : paysage fleuri au bord d’une rivière, ruines crépusculaires donnant sur un lac, palais à l’architecture originale, grotte oubliée, intérieurs fastueux…on est loin des éternels décors de la Shaw Brothers qui reviennent de films en films ! Autre signature de Chu Yuan, la superbe utilisation des lumières qui n’est pas sans rappeler celle d’un vieux maître italien, Mario Bava.

Heaven Sword And Dragon Sabre – Part 1 ne se limite pas pour autant à un beau livre d’images à l’esthétique d’esthète, c’est aussi une œuvre divertissante qui satisfera les spectateurs avides d’action et de vedettes estampillées Shaw.
En cette fin des années 70, Chu Yuan, un des plus grands réalisateurs du studio en activité, bénéficie d’un casting très impressionnant : la quasi totalité des prestigieux seconds couteaux sont là et entourent la jeune star Derek Yee (Lo Lieh n’apparaîtra réellement que dans le deuxième épisode). Actrices et acteurs de renom campent ainsi des personnages haut en couleur qu’il sera difficile d’oublier une fois le film terminé : la chauve-souris verte (Norman Chu), le moine au nez rouge, la fille aux poisons, les adeptes de Shaolin, etc.
Les scènes d’action sont légion et parfois très longues, sans pour autant créer d’overdose chez le spectateur. (Un seul bémol : pourquoi Chu Yuan fait-il courir des gens devant la caméra lors de chaque combat ?) Derek Yee est surprenant et se montre un interprète au physique des plus convaincants (même si abondamment doublé), digne de ses glorieux aînés.

Le récit est un parcours initiatique, thème classique de la littérature chinoise. Le héros, orphelin suite à l’assassinat de ses parents, est perdu dans un monde dominé par les clans. Il lui reste de vagues souvenirs (une jeune fille abandonnée comme lui), une recommandation (ne pas devenir le chef de la secte Ming) et une cruelle trace sur la poitrine le condamnant à une mort prochaine et lui rappelant l’impermanence des choses. Il fera confiance à sa bonté naturelle et son instinct pour composer avec les événements, gagnant le cœur des jeunes guerrières mais excitant la jalousie des anciens. Chang Wu Ji trouvera-t-il une famille ?

Comme un roman à épisodes, Heaven Sword And Dragon Sabre – Part 1 s’achève sur une voix off nous encourageant à courir au cinéma découvrir la deuxième partie du diptyque. Nous n’y manquerons certainement pas !
David-Olivier Vidouze 5/10/2005 - haut

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