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Critiques Express

Dynamite Jones et le casino d'or    (1975)
Cleopatra Jones And The Casino Of Gold, suite du succès de la blaxploitation Cleopatra Jones, est une coproduction entre la Warner Brothers et la Shaw Brothers.
Lassée des ghettos américains, l’agent secret afro-américaine Cleopatra (Tamara Dobson) est envoyée en mission à Hong Kong afin de retrouver deux de ses collègues et démanteler un réseau de trafiquants de drogue.

L'agent spécial Cleopatra Jones (Tamara Dobson) se rend à Hong Kong pour enquêter sur la disparition de deux collègues (Albert Popwell et Car Kenyatta) mêlés à une histoire de drogue.
A peine arrivée, elle rencontre Tanny (Tim Lei) qui entreprend de l'aider à les retrouver. Tous les indices mènent à Lady Dragon (Stella Stevens), propriétaire de casino, constamment entourée de jolies filles et d'une armée de sabreurs...

Il est difficile d’appréhender Cleopatra Jones And The Casino Of Gold et de l’apprécier à sa juste valeur sans revenir sur le phénomène artistico-économique de la blaxploitation.
Les principaux studios américains prirent conscience, à la fin des années 60, du pouvoir grandissant dont disposait la communauté noire : mouvements d’intégration, lobbies, associations… Ils cessèrent ainsi de voir cette minorité comme une classe (opprimée) de citoyens et commencèrent à l’envisager comme un marché à prendre, une force économique détentrice d’un pouvoir d’achat. En bons hommes d’affaires, ils décidèrent alors de créer une catégorie de films joués et dirigés par des afro-américains, à destination exclusive de ce public. (On notera l’hypocrisie de ces studios qui n’allèrent pas jusqu’à lâcher les rênes de la production !) Si un des premiers films fût tourné en indépendant (Sweet Sweetback's Baad Asssss Song de Melvin Van Peebles), la Metro Goldwyn Mayer et la Warner Brothers inondèrent le marché d’œuvres de la blaxploitation et nous livrèrent quelques grandes réussites : Shaft, Black Caesar, Coffy, Foxy Brown, Hell Up In Harlem, Trouble Man, Superfly, Cleopatra Jones… La blaxploitation, à l’origine cinéma de ghetto, réussit à franchir les limites des salles de quartier américaines pour s’imposer au monde.
Phénomène marketing, il était naturel que le genre ratisse plus large et s’attaque à l’Asie (surtout après le succès rencontré par les films de Bruce Lee). Ce fût chose faite avec Cleopatra Jones And The Casino Of Gold qui se déroule exclusivement à Hong Kong et Macao.

Le film a pour héroïne une superbe afro-américaine à la garde-robe démentielle et terriblement « seventies », très proche de celle de David Chiang dans Duel Of Fists ! (On se demande d’ailleurs comment ses valises ont pu rentrer dans l’hélicoptère qui l’amène à Hong Kong au début du film…) Agent secret au comportement « bondien » (humour distancié, moquerie envers ses supérieurs, maniement parfait du pistolet et maîtrise du combat à mains nues), elle va très vite être secondée par une ravissante jeune femme (Tim Lei) et former un duo d’aventurières très cher aux scénaristes. Presque trente ans avant Rush Hour, le buddy movie mettant en scène un policier asiatique et un policier afro-américain était né (sauf qu’évidemment il s’agissait alors de femmes !). Le déroulement des événements sera classique : la Chinoise servira d’interprète et de facilitateur local, tandis que l’Américaine apportera son savoir-faire musclé dans la chasse aux truands. Véritable aventure ethnique, l’ennemi à abattre, lui, est une lesbienne blanche, vicieuse et cruelle (cela n’a d’ailleurs rien à voir !), connue sous le nom de Dragon d’Or.
Comme pour tout film de blaxploitation, l’objectif est de distraire en proposant aux spectateurs des personnages haut en couleur (!) auxquels ils pourraient s’identifier ou rêver. L’idée de génie des producteurs a été d’élargir le cahier des charges et d’englober par là même la communauté asiatique. Cette touche d’exotisme et les moyens mis à disposition par Run Run Shaw, notamment les très beaux décors qui tranchent avec la pauvreté de ce type de production, sont certainement à la source de la réussite du film. Rarement autant d’argent et de talents n’auront été investis dans un film de blaxploitation (il est vrai que le salaire moyen d’un technicien ou d’un acteur hongkongais n’avaient rien à voir avec leur équivalent américain et que la Shaw Brothers disposait de moyens importants au sein de ses studios). Enfin, il est indéniable qu’après avoir vu durant des années New York et Harlem sous toutes les coutures, la découverte des rues de Hong Kong avait tout pour plaire aux spectateurs.

Si l’on peut noter la présence de Tong Gaai au générique, on est loin des films d’arts martiaux de la Shaw Brothers. L’actrice qui incarne avec une classe indéniable Cleopatra Jones (Tamara Dobson) n’est pas une adepte du kung fu et cela se voit à l’écran. Même chose avec Stella Stevens : son face à face au sabre avec Chan Shen n’est pas palpitant.
Côté acteurs, comme dans un film de James Bond, les méchants ont de bonnes têtes de méchants et les gentils de bonnes têtes de gentils. C’est basique mais efficace.
On retrouve avec plaisir au casting quelques seconds couteaux de la Shaw Brothers.

Ne faisons cependant pas fausse route : Cleopatra Jones And The Casino Of Gold n’est pas un film d’arts martiaux mais une variation luxueuse, dépaysante et distrayante sur le genre de la blaxploitation.
A ce titre, c’est une réussite !
David-Olivier Vidouze 1/11/2005 - haut

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 1/11/2005 David-Oliv...

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