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Inner Senses (2002) |
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Derek Yee producteur, Law Chi Leung réalisateur et Leslie Cheung acteur avaient formé une solide équipe pour l'intéressant mais non sans failles Double Tap. Le thème de la maladie mentale y était déjà abordé, mais sous l'angle du tueur névrosé. Dans Inner Senses, pas de meurtres, le trouble prend la forme d'une projection mentale ou cristalisation, sous la forme de fantômes. Ce n'est pas la typique histoire de fantômes chinoise (The Imp, Mr Vampire, Encounters Of The Spooky Kind...) ou la série Z à rallonge (Troublesome Night 1 à 15 et plus...) qui nous est ici proposée, mais un vrai film horrifique, mêlant angoisse et paranormal, du niveau des productions américaines et disposant d'effets spéciaux pour une fois convainquants. On pourra reprocher au film son scénario a priori peu original et cousu de fil blanc : il débute par un démarquage de The Sixth Sense, pour ensuite s'aventurer sur des terrains archi prévisibles. Une première partie est ainsi centrée sur le personnage féminin, celui qui voit des fantômes, tandis que la seconde déplace le récit vers l'autre protagoniste et s'attache à cette nouvelle cible : les deux héros vont alors échanger leur rôle actif/passif. Leslie Cheung, dont c'est le énième retour (lui aussi est une sorte de revenant !), passe tout doucement du rôle de psychiatre à celui de victime de son esprit, de son passé. Ce rôle serait pour lui un sans faute s'il n'y avait cette stupide scène d'auto électrochocs quelque peu débile (mais je vous laisse la découvrir...). La jeune star féminine, Karena Lam, dont c'est le troisième film, est souvent juste et permet d'augurer une belle carrière. Malgré ces quelques petites réserves, on est pourtant pris par cette histoire abracadabrante de médecin et de patient souffrant chacun des mêmes maux mais à des moments différents. Comme si la folie se transmettait par relations sexuelles...
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David-Olivier Vidouze 7/1/2002 - haut |
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Inner Senses (2002) |
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Puisque le style du cinéma de Hong Kong n'attire plus que le mépris des Hongkongais, Inner Sense semble avoir été conçu sur le modèle des cinémas qui plait au public local, à savoir les cinémas américains et coréens. Il en reprend donc les recettes. Le scénario est centré autour de peu de personnages, la mise en scène est posée, la musique fait symphonique, le jeu des acteurs est très sobres. De ce point de vue Inner Sense rivalise avec la concurrence internationale, même s'il ne s'en distingue pas. Mais Inner Sense pose surtout la question de l'exception culturelle. Quel est l'intérêt du cinéma de Hong Kong, si celui-ci tend à se formater sur le modèle américain? De bons réalisateurs seront bien sûr capables d'offrir des films réussis. Mais on aura perdu ce petit goût d'exotisme, cette originalité qui faisait le charme du cinéma de Hong Kong...
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Laurent Henry 2/9/2002 - haut |
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