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Critiques Express

Finger Of Doom    (1972)
Finger Of Doom est le premier film de Pao Hsueh Lieh même s’il est, pour des raisons commerciales, sorti après The Oath Of Death. L’homme est jusqu’alors un directeur de la photographie très apprécié au sein des studios de la Shaw Brothers, qui partage ses projets entre les œuvres de Griffin Yueh Feng et celles de Chang Cheh (The Trail Of The Broken Blade, Golden Swallow). Il cosignera d’ailleurs plusieurs films avec de ce dernier (Man Of Iron, The Water Margin, The Boxer From Shantung, Delightful Forest…).

Trois frères, fatigués des combats, décident de se retirer du monde des arts martiaux quand l'un d'eux vient à disparaître. Transformé en zombie, il entre malgré lui au service d'une puissante sorcière qui se déplace dans un cercueil accompagné d'une armée de morts-vivants.
Les deux frères vont partir à sa recherche et ne tardent pas à croiser la propre sœur de la sorcière chargée de l'empêcher définitivement de nuire...

Parmi les postes majeurs au sein d’une équipe technique, vient immédiatement à l’esprit celui de directeur de la photographie. Car si le metteur en scène a une vision plus ou moins claire de son œuvre, c’est à lui de la traduire à l’écran, de donner une patine, une identité visuelle (et donc psychologique) au film. Pao Hsueh Lieh est un homme comblé en ce début des années 70 : la Shaw Brothers lui donne la possibilité de cumuler ces deux compétences à l’occasion du tournage de Finger Of Doom.

Pour l’aider dans sa tâche, les meilleurs l’entourent. Tout d’abord, un jeune scénariste (31 ans seulement) extrêmement doué qui vient du théâtre : Chiu Kang Chien. Celui auquel on doit les scénarios de Dead End, Intimate Confessions Of A Chinese Courtesan et bien plus tard, Story Of Woo Viet, Boat People, Rouge ou Center Stage, n’est pas à proprement parler un spécialiste des films d’arts martiaux. Ce sont même plutôt les drames psychologiques ou sociaux qui l’attirent ! Le traitement qu’il appliquera à Finger Of Doom sera donc foncièrement original et très loin des lieux communs. Les personnages sont ainsi dotés d’une épaisseur psychologique qu’on est rarement habitué à rencontrer dans ce type de films. Deux sœurs que tout oppose croisent le chemin de trois frères qui ont, chacun à leur manière, décidé de quitter le monde des arts martiaux.
Ensuite, le chorégraphe Simon Chui Yee Ang (secondé par Chui Chung Hok), responsable des élégantes joutes martiales de Intimate Confessions Of A Chinese Courtesan, compose des combats inédits et inquiétants entre zombies, sorcières et chevaliers. Jamais, cependant, l’action ne prend le pas sur le récit : elle est là pour le servir, non pour l’éclipser.
Le monteur aux cents films, Chiang Hsing Lung, est aussi de la partie et apporte sa déjà riche expérience à Finger Of Doom. De par son sens du découpage et le rythme visuel qu’il apporte à l’histoire, il participe énormément à l’ambiance générale de l’œuvre.

Pao Hsueh Lieh, metteur en scène et directeur de la photographie, s’appuie sur tout ces talents pour bâtir son film et transcender une histoire à la base classique (une personne cherche à dominer le monde des arts martiaux et, pour ce faire, tue un à un tous les chevaliers pouvant se dresser sur son chemin). Tous vont donc concourir, sous sa direction, à créer une atmosphère très particulière et foncièrement originale. Le spectateur a l’impression que le récit se déroule exclusivement la nuit, au milieu des forêts ou des palais déserts, plongés dans des brumes sans fond. Les personnages qui hantent ces décors sont des morts vivants au teint blafard, des sorcières manipulatrices aux doigts bien tranchants (les fameux « fingers of doom »), des brigands, des laquais, des bossus… Les acteurs sont parfaits et, outre les vedettes Ivy Ling Po et Chin Han (méconnaissable avec sa barbe), sont peu connus des spectateurs, ce qui renforce encore plus l’aspect sinistre du film. On est loin du strass des productions de prestige de la Shaw Brothers !
Pour son premier travail de metteur en scène, Pao Hsueh Lieh se révèle être un formidable créateur, utilisant toutes les possibilités techniques pour nous offrir de très beaux mouvements de caméra et des plans magnifiquement composés. Le résultat est plastiquement très réussi.

Finger Of Doom n’est ni un pur film d’arts martiaux, ni un film fantastique, ni un film d’atmosphère. Il est un peu tout ça à la fois et, en définitive, préfigure ce qui sera près de 5 années plus tard la griffe de Chu Yuan : un film noir qui se déroule au milieu des épéistes, dans le Jiang Hu
David-Olivier Vidouze 7/28/2005 - haut

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 7/28/2005 David-Oliv...

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