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Le Feu du diable contre shaolin (1977) |
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Il est curieux de voir les noms de Dorian Tan Tao Liang (qui officie aussi en tant que producteur) et Angela Mao associés à un film de la trempe de Duel with the Devils. Si ceux deux acteurs ont leurs lots de mauvais films, celui-là était un ratage inévitable rien qu’à la lecture du scénario. Alors que la mode des films anti-Japonais commence à s’essouffler durant la seconde moitié des années 70 (même Jimmy Wang Yu est passé à un autre type de méchant, c’est dire), Duel with the Devils nous ressert les clichés et autres tics mainte fois vu dans nombres de films du début des seventies (au choix : King Boxer, Chinese Boxer, Bloody Fists,…). C’est bien semble, nous avons constamment l’impression que le métrage est daté de cette époque.
En tant que pure œuvre d’exploitation, Duel with the Devils débute comme il se doit : Japonais marchant au ralentit sur une musique groovy, massacre d’une famille, générique nous montrant le héros enterrer les siens et partir pour une vengeance sanglante. Si le film s’en était maintenu à ce postulat de base, cela aurait était parfait. C’était sans compter sur la rencontre de deux sidekicks, l’un bouffon et bébête, l’autre caractérielle et attirée par le héros. La présence de ces deux personnages ralentit constamment le récit et n’apporte rien d’intéressant au film, si ce n’est l’occasion de revoir le superbe minoi d’Angela Mao. Malgré sa coute durée (à peine 80 mn), Duel with the Devils regorge de longueurs, les enjeux dramatique sont inexploités (la femme de Tan Tao Liang), les acteurs sont laissés à l’abandon et la tenue générale du film laisse vraiment à désirer (les films Taïwanais de Jimmy Wang Yu n’ont pas à rougir devant un tel résultat). Et que dire du traitement des Japonais, si ce n’est qu’il est d’un autre temps.
Et les combats dans tout ca ? Même punition, les joutes sont tout simplement honteuses. Faux raccord, rythme inexistant, acteur pour la plupart ne sachant pas se battre, même Tao Liang participe au naufrage : face à Ma Cheung, il perd l’équilibre et tombe lors d’un coup de pied retourné ! Lui qui pourtant est un expert en la matière. On ne sait si c’est le manque de temps qui fait qu’ils ont gardé cette prise loupée ou le je-m’en-foutiste intégral de l’ensemble. Le pire restant Angela Mao qui a désapprit à se battre tant ses enchaînements font peine à voir (elle est loin l’époque où la belle était coachée par Sammo Hung).
Et ce n’est pas le final interminable dans la pagode qui relève le niveau. Tenant plus de Goodbye Bruce Lee que du Jeu de la Mort version Bruce Lee, les vingt dernières minutes nous montrent Tan Tao liang gravir les étages d’une immense tour en affrontant à chaque fois un adversaire différent (escrimeur occidental, expert en Katana, Karatéka…). Là encore rien d’intéressant à se mettre sous la dent.
Duel with the Devils est un kung fu fauché utilisant une formule tant de fois rebattue. Un navet qui rate lamentablement sa cible. Dommage pour Angela Mao et Tan Tao Liang.
3/10
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Denis Gueylard 1/30/2008 - haut |
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