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Une Trilogie de la luxure (1972) |
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Comme Illicit Desire qui suivra l'année suivante, Legends Of Lust permet à l'esthète Li Han Hsiang de nous livrer une nouvelle oeuvre doucement sulfureuse, empreinte de luxe et d'humour. C'est un film à sketchs, constitué de trois segments d'environ 30 minutes chacun, ayant comme point d'ancrage une maison close chinoise typique, peuplée de belles prostituées magnifiquement parées et de notables lubriques, toujours à l'affût d'une nouvelle proie.
Trois prostituées d'une maison close racontent comment elles ont trompé leur mari. La première (Ha Man), une commerçante ayant un forgeron (Wong Hap) pour amant, a déjoué la colère de son mari grâce à un juge libidineux. La seconde (Lau Ng Kei), mariée de force à un petit garçon, a kidnapé son époux avec l'aide de son ami d'enfance (Wang Han Chen). La dernière (Betty Pei Dee), délaissée par un mari (Lee Kwan) ne s'intéressant qu'aux oiseaux et à sa moustache, se jette sur chacun de ses nouveaux employés.
Ce sont les femmes qui mènent la danse dans Legends Of Lust, moquant les maris et présentant les amants comme de grands nigauds peu dégourdis. Les actrices sont toutes superbes, parmi les plus jolies de l'écurie Shaw Brothers de l'époque, et il est aisé de voir que ce ne sont pas elles qui se dénudent... Anachronisme savoureux, l'une d'elles découvre avec son amant la première poupée gonflable du cinéma asiatique !
Côté hommes, les acteurs sont aussi de premier niveau. Lee Kwan est savoureux perché sur son poirier et Lee Wan Chung parfait en mari suspicieux.
Comme toujours chez Li Han Hsiang, la mise en scène est virtuose (des longs travellings de la maison close aux plans serrés dans les maisons) et un soin extrême est apporté aux costumes, aux maquillages et aux décors. Un film très beau, légèrement polisson et très distrayant.
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David-Olivier Vidouze 2/1/2004 - haut |
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