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Critiques Express

Mr Possessed    (1988)
Fantastique sérieux et cinéma de Hong Kong ont rarement fait bon ménage. Pourtant, le cinéma de l’ex-colonie a prouvé à plusieurs reprises être capable de fournir des films réussis dans ce registre internationalement si populaire. L’année 83, par exemple, fut marquée par la sortie d’une petite série de films d’horreurs, de Calamity Of Snakes à Possessed. La mode fut cependant de courte durée et, si on continua à trouver de grosses louches de fantastique au sein de la production cinématographique locale, il s’agissait d’un ingrédient parmi d’autres, rarement traité de manière sérieuse. Les Mr Vampire sont une bonne illustration de la manière dont il est utilisé, fournissant justificatif de scénario un minimum original, quelques idées de gags et quelques frissons pour le public le plus impressionnable.
Wong Jing ne fut pas le dernier à saisir l’intérêt d’utiliser le fantastique pour pimenter ses scénarios. Mais il ne s’agit pas pour le nabab Hong Kongais de faire peur au public ou de le choquer. Non, l’idée est de seulement profiter des larges possibilités offertes par le genre pour faire rire le public par une accumulation de délire débridé. Un choix plutôt bien vu car source de certains des meilleurs films de son auteur (Future Cops, Flying Mr. B…). Mr Possessed est une autre de ses réalisations utilisant le fantastique. Bien qu’on y retrouve manifestement la touche de son auteur, il y a également quelques tentatives d’approches sérieuses assez surprenantes de sa part.

Soyons bien clair, Mr Possessed est avant tout une comédie dans la grande tradition des réalisations Wong Jing. Le choix des acteurs principaux ne laisse aucun doute là-dessus. On y retrouve Dodo Cheng, star montante de la comédie, et Kenny Bee, valeur sur du genre tout le long des années 80. A leurs cotés, deux piliers du système Wong Jing. Le pathétique Nat Chan et la pétillante Chingmy Yau, dont ce furent les tout débuts au cinéma. Chacun fait son numéro habituel avec leurs talents respectifs, très correctement pour les deux premiers, plus amateur pour les deux derniers.
L’idée de la possession de Kenny Bee sert de base pour le scénario du film. Mais la manière dont elle se manifeste est bien moins agressive que son équivalent Linda Blairien. Idée typique de Wong Jing, la possession n’apparaît que quand Kenny est à coté d’une femme. Cela donne évidemment lieu à une pléthore de situations incongrues et amusantes : Kenny qui insulte Chingmy contre son gré, qui baffe une vamp trop aguicheuse ou qui zombifie un de ses amis… L’idée n’est cependant pas suffisante à elle seule pour alimenter le scénario et Wong y ajoute un classique des romances mélodramatiques, ici traité de manière légère, l’opposition de la mère au mariage de son fils. Le mélange de ces deux éléments alimente largement le film en péripéties, lui permettant de conserver un rythme soutenu.
Il est intéressant de constater à quel point Wong ne s’oppose pas à la toute puissante notion d’honneur familial, de réputation, incarné par la mère de Kenny Bee. Alors que celle-ci se montre souvent imbuvable par rapport à sa belle fille, son positionnement moral est tellement ancré dans une certaine mentalité Chinoise qu’il justifie sans broncher certaines de ses actions les plus discutables. Avouons également que la prestance de la vétérante Tang Pik Wan aide à faire passer plus facilement certains des comportements de son personnage. Wong Jing a bien compris que pour attirer les foules, il fallait les brosser dans le sens du poil.

Les scénarios de Wong Jing sont rarement connus pour leur cohérence. Le mogul est un spécialiste dans l’art de lancer une idée le temps d’une séquence comique pour complètement l’oublier par la suite. Mr Possessed est assez surprenant car le scénario se tient plutôt bien. La possession de Kenny Bee nous est introduite au début du film, nous faisant rentrer directement dans l’action. Par la suite, la justification de cette malédiction et les moyens de la faire disparaître deviennent les enjeux naturels du long métrage.
C’est alors l’occasion pour Wong Jing de signer quelques séquences surnaturelles étonnamment sérieuses. La plus mémorable est assurément celle nous proposant un combat entre 2 Fat Si, un Lau Kar Wing impérial d’un coté et un Lam Fai Wong déchaîné de l’autre. Une séquence bien chorégraphiée (les mouvements de Kar Wing sont parfaits), réalisée avec conviction et qui se conclut par un sanglant avortement à distance ! Pour un film comique, c’est assez inattendu ! La suite n’osera plus de tels débordements mais on aura quand même droit à quelques manifestations surnaturelles correctement troussées (visage du spectre qui se matérialise dans un meuble, fosse infernale…) poussant à prendre Mr Possessed un minimum au sérieux.

Une petite comédie aux accents fantastiques sympathique, Mr Possessed remplit son contrat de base honnêtement. Recommandé le temps d’un soir.
Arnaud Lanuque 1/28/2006 - haut

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 1/28/2006 Arnaud Lan...

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