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Critiques Express

Le Héros magnifique    (1980)
Snake in the Eagle Shadow et Drunken Master ont marqué l’explosion de la Kung Fu Comedy au box-office. Mais après ces deux réussites, Woo-ping se retrouve sans star. En effet Jackie Chan est à l’époque obligé de poursuivre son contrat avec Lo Wei. Woo-ping va alors retenter de réitérer l’exploit des deux films en réalisant en 1979 Dance of the drunk mantis en plaçant son frère Sunny Yuen Shun Yee dans le rôle principal. Le film est un échec au box-office. Mais Woo-ping va rebondir très vite. Toujours en 1979, il est convoqué par la Golden Harvest pour réaliser un film d’arts martiaux avec Sammo Hung en vedette. Mais ce ne sera pas n’importe quel film car le scénario joue sur l’univers de Wong Fei-hong et surtout le personnage sera interprété par Kwan Tak-Hing, la seule et unique incarnation de Wong Fei-hong pour le public Hongkongais. Le héros magnifique (The Magnificent Butcher) sera une réussite artistique et commerciale.

Si Yuen Woo Ping continue donc d’explorer la mythologie de Wong Fei-hong, son film sera néanmoins différent de Drunken Master. Se rapprochant davantage des films avec Kwan Tak-Hing , l’œuvre sera aussi imprégné de l’univers de Sammo Hung qui tient ici le rôle du meilleur disciple de Fei-hong, le boucher Lin Shi-rong (Lam Sai-Wing en Cantonais). A la légèreté et à l’humour potache de Jackie Chan s’oppose le ton tragique et violent de Sammo Hung. Si le style de Sammo Hung et l’univers de Wong Fei-hong semblent être incompatible, le film nous montre le contraire de façon brillante. Kwan Tak-Hing sera peu présent dans le métrage : au début et à la fin, mais malgré ce court temps de présence à l’écran, l’acteur montre qu’il est toujours l’incarnation ultime du personnage, son charisme et sa prestance rayonnent à chaque apparition. Et si Challenge of the Masters et Drunken Master nous montrait le personnage de Fei Hong durant sa turbulente jeunesse, Le héros magnifique opte pour un revival des films originaux : le personnage est un maître assagi, nullement bagarreur sauf pour rétablir l’ordre. Mais surtout sont présents les disciples du personnage, dont Lin Shi-rong qui est le personnage principal du film. Fei-hong partant en voyage au début du film, Shi-Rong ne va cesser de provoquer des querelles qui causeront la perte de son frère. Aidé par un maître en kung-fu, il rétablira l’ordre dans la ville.

A l’origine le rôle du maître (Le mendiant So) était prévu à l’origine pour Simon Yuen Siu Tien, parallèle parfait entre Drunken Master et ce film. Hélas peu de temps après le début du tournage, l’homme mourut. Fan Mei Sheng repris le rôle. Bien que sûrement endeuillé par cette disparition (rappelons que Simon Yuen Siu Tien était le père du Clan Yuen), le film ne pâtit nullement de ce décès. Si le film contient des scènes de violence assez surprenantes (meurtres sauvages, tentative de viol) et parfaitement perceptibles quant à leurs filiations avec le style de Sammo Hung, l’humour est néanmoins présent. Personnage de vieux maître ivrogne, quiproquos autour de personnages féminins, élèves dissipés qui se moquent de leurs maîtres…

Le cahier des charges est parfaitement rempli, l’humour fonctionne toujours à merveille sans que le respect des valeurs martiales ne soit entaché. Et comme toujours chez Woo-ping, les maîtres finissent par avoir le dernier mot et l’admiration de leurs disciples. Les scènes d’apprentissage sont également présentes mais n’occupent pas la plus grande partie du métrage. Le personnage du méchant, incarné par Lee Hoi-San, tranche complètement avec ce que l’on peut voir dans les films de kung-fu : se faisant manipuler par son fils (joué par Fung Hak On, habitué des rôles de méchant dans les films de Sammo), le personnage n’a nullement de mauvaises intentions, voulant seulement parfaire son art, il ne se rendra pas compte de la tromperie de son fils mais sera épargné lors du final par Shi-Rong et son maître.

En plus de posséder un matériel scénaristique solide, le film est très soigné. Woo-ping s’est encore amélioré du point de vue de la réalisation. Esthétiquement superbe, le métrage est encore plus joli que Drunken Master. Du point de vue combat, l’affiche est incroyablement prometteuse : l’association de deux des plus grands chorégraphes de Hong-Kong avait de quoi faire saliver : le résultat dépasse toutes les plus folles attentes. Etant chacun accompagné par leurs équipes de cascadeurs, le film comporte des combats qui font partie des meilleurs de la période 1976-1984. Yuen Biao, Wei Pei, Lee Hoi-San, Chung Fat, Lam Ching-Ying, Kwan Tak-Hing, Sammo Hung… Le casting est monstrueux du point de vue martial et donne lieu a de grands moments dans la droite lignée des spectacles de rue : la scène de calligraphie entre Kwan Tak-Hing (nous montrant qu’il possède de beaux restes) et Lee Hoi-San, l’attaque du Po Chi Lam par Lee Hoi-San et ses hommes dont Lam Ching-Ying contre Yuen Biao et Wai Pak, et surtout le final d’anthologie opposant Sammo à Lee Hoi-San. Véritable festival de prouesses physiques, le spectacle est de très haute volée.

Yuen Woo Ping prouve avec ce film qu’il peut être un excellent réalisateur et nous offre un véritable joyau de la kung fu comedy.
Denis Gueylard 8/24/2005 - haut

Le Héros magnifique    (1980)
Très bon film mêlant agréablement comédie et moments intenses. Chaudement recommandé. ****
Jean-Louis Ogé  - haut

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 8/24/2005 Denis Guey...
 Jean-Louis Ogé

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