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Critiques Express

Iron Angels    (1986)
Dans le monde des films d’action de Hong Kong, un genre a eu son heure de gloire à la fin des années 80 : le Girls with guns, où des actrices casse-cou rivalisent avec leurs collègues masculins en matière de violence, prises de kung-fu et autres détonations d’armes à feux.Yes Madam, réalisé en 1985, mettait en scène un couple de femmes dynamiques (Michelle Yeoh et Cynthia Rothrock) qui se battait vigoureusement contre des hommes virils. Le film se concentrait uniquement sur les arts martiaux et la comédie, cette dernière tendant à évincer toute forme de violence primaire. Ce qu’il manquait dès lors pour entériner ce film comme déclencheur de la vague de Girls with guns, films essentiellement traités autour d’une ambiance noire et accentuant considérablement l’utilisation d’armes à feux, se retrouvera un an plus tard dans Iron Angels. Souvent considéré comme le véritable premier film de cette vague qui accouchera de quelques perles (Dreaming The Reality, pour n’en citer qu’une), il possède un atout majeur, une formule qui sera reprise dans plusieurs productions de même genre : un duo complémentaire composé de la douce Moon Lee et de l’âpre Yukari Oshima.

Aux côtés de ces deux figures tutélaires, on retrouve également dans le film le célèbre David Chiang qui, comme de coutume, joue le minimum syndical, Hwang Jang Lee, artiste martial excellent peu présent à l’écran mais toujours marquant par sa présence rigide, Saijo Hideki, japonais inconnu au jeu de jambes sympathique et enfin deux acteurs assez mauvais (Elaine Lui et Alex Fong) qui, heureusement, sont sous-exploités. A noter un petit rôle pour le sympathique Wong Hap, acteur de la Shaw habitué des films bis (Inframan).
Malheureusement, la direction d’acteurs n’est pas le point fort du film. Seules les deux actrices principales pré-citées font mouche, Yukari Oshima surtout, dans un rôle de garce sadique et autoritaire parfait. Côté scénario et narration, les réalisateurs ne montrent pas plus d’enthousiasme que le casting et l’on est bercé entre désintérêt de la situation, gentilles invraisemblances et raccourcis saisissants. Iron Angels est une production à ranger parmi les nombreuses variations autour du crime organisé, où le manichéisme et l’inaction de la police sont, une fois de plus, le support à une intrigue qui a cela d’original de mettre en scène un groupe de justiciers marginaux, les Angels, ne travaillant que pour la gloire et l’argent. Le nom de ce groupe est d’ailleurs un hommage évident aux fameuses Charlie’s Angel américaines, bien que nos anges asiatiques aient plus à voir avec une violence centralisant tous les problèmes, moteur classique mais plaisant du cinéma d’action de Hong Kong.

Les scènes d’investigation et autres recherches sur le cheap « computer général » n’ont donc que peu d’utilité et, comme souvent dans ce genre de films, l’intérêt réside surtout dans les scènes non narratives, notamment d’action. Sur ce terrain, le film est gagnant. Entre duel martial énervé, avec un merveilleux combat dans un parking rappelant le génial Corey Yuen, et orgie de mitrailleuses en plein milieu de métrage où les cascadeurs sont soumis à rude épreuve, l’excellent chorégraphe Tony Leung Siu Hung place Iron Angels dans le haut du panier des productions violentes et dynamiques de la période. Le duel de fin entre Yukari Oshima et Moon Lee est une leçon magistrale qui comble l’amateur de sensations fortes. Sa brutalité jouissive est menée tambour battant par une mise en scène et un découpage féroces. Et si le chorégraphe dirige avec grande conviction les scènes d’action, le soin est laissé aux réalisateurs crédités de combler, avec plus ou moins de bonheur, le reste du film.

Malheureusement ici, on est plutôt dans le négatif, avec une mise en scène académique non déplaisante, certes, mais manquant cruellement de panache, voire par moments trop pauvre pour supporter la comparaison avec le dynamisme des combats. On en vient même à se demander si les deux bonshommes cités dans le générique, Ivan Lai Gai Ming et Raymond Leung Pun Hei, ne se sont pas partagés le travail tant certaines scènes sont aussi réussies que d’autres sont absolument bâclées. Ainsi passe-t-on de dix minutes au montage tendu et à l’ambiance noire réussis à une vulgaire copie sans âme des Charlie’s Angel qui semble dater de Mathusalem. Le film bascule ainsi sans arrêt entre caméra paresseuse et dynamisme relevé, le jeu peu subtil des acteurs ainsi que le cabotinage de la jolie mais irritante Elaine Lui ne rendant pas justice à un projet qui aurait pu devenir un grand classique s’il avait été traité par des mains plus passionnées. Le film sent l’œuvre de commande à plein nez et on ne retient majoritairement que le travail de Tony Leung Siu Hung, par ailleurs minoritaire dans le film. Effectivement, les scènes d’action ne représentent pas plus de 10% du métrage. Un rapide calcul fait comprendre que l’ennui peut vite atteindre le spectateur, d’autant plus que certaines séquences donnent la désagréable impression d’avoir été ajoutées ou allongées (fastidieuse ascension de building) afin de permettre au film de durer ses commerciales 90 minutes.

Alors on est en droit de bouder son plaisir et de se dire qu’il y a du talent gâché. Mais on peut également se rattacher aux scènes d’action, fabuleuses, et aux rares mais réussies ambiances poisseuses qui parcourent le film, à l’image de cette étonnante séquence se situant à mi-chemin entre une ruelle au bleu-noir glaçant et une chambre torturée, repaire de la cruelle Yukari Oshima. Cependant, ces quelques volontés cinématographiques ne permettent pas à Iron Angels d’être ce film culte et référence qu’il aurait pu être. Si l’ensemble est déséquilibré, il reste historiquement important, donc à voir. Mais pas en priorité.
Maxime Brun 11/2/2007 - haut

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 11/2/2007 Maxime Bru...

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