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Critiques Express

Goose Boxer    (1978)
Si l’on en croit Jackie Chan ou Ng See Yuen, tous les films de Kung Fu ayant cherché à profiter du succès de Snake In The Eagle’s Shadow ne sont que des pales copies de l’original, sans âme ou moindre qualité. On peut comprendre leur position, en tant qu’initiateur (avec Yuen Woo Ping) du film, il n’est pas forcément agréable de voir tout le monde dans la profession chercher à capitaliser sur un genre qu’on a rendu populaire. Mais il n’en demeure pas moins que l’affirmation est très simplificatrice. Si on y regarde de plus près, on peut trouver nombres de petites perles, des longs métrages essayant d’apporter un peu d’originalité à la formule et proposant un spectacle martial de qualité.

A première vue, Goose Boxer semble faire partie de ce que ce mouvement d’exploitation a proposé de pire. Car comment qualifier autrement un film s’ouvrant sur Charles Heung coursant des canards sur fond de musique pompière jusqu’à ce qu’une des braves bêtes lui défèque sur le visage ? Et tout le premier tiers du film est à l’avenant, accumulant les défauts propres aux mauvaises copies de Kung Fu Comédies : Le héros n’a pas de charisme, l’humour est grossier et caricatural, l’histoire cousue de fils blancs…

Mais l’obstination finit par payer et, une fois que Goose Boxer a malhabilement posé les bases de son récit, il ne cesse de monter en puissance dans tous les domaines ! Le scénario ne devient évidemment pas un modèle de subtilité en un clin d’œil, les personnages demeurent unidimensionnels et certaines manipulations grossières. Mais au moins, il a le mérite d’amener toutes les scènes incontournables du genre avec une pincée d’originalité à chaque fois. C’est particulièrement évident avec les rituelles séquences d’entraînements. Le fait que le maître n’ait absolument pas la moindre sympathie pour son protégé aboutit à des scènes à la fois sadiques et comiques particulièrement réjouissantes. L’humour n’est pas en reste et, après les effets vulgos du début, le film fait preuve de davantage d’inventivité. Les effets comiques font alors régulièrement mouche, des pitreries de Tin Ching (pourtant plus habitué à jouer des personnages sérieux) aux techniques de Kung Fu inspirés du Kama Sutra !

L’action achève de faire de ce petit produit d’exploitation, une œuvre très recommandable pour les amateurs de old school. Evidemment, l’accent est mis sur un style de Kung Fu animalier spécifique. En cela, il n’y a rien de nouveau par rapport au modèle de Snake In The Eagle’s Shadow. Mais la petite originalité notable, c’est de ne pas opposer un style à un autre et de se baser entièrement sur le Kung Fu de la grue, trop souvent sous employé par rapport à d’autres. Le chorégraphe, Tommy Lee, fait un excellent travail sur cette base unique : Ses scènes d’action déploient énergie et technique selon un crescendo qui fait toute la force du film (le derniers tiers n’est que combats survoltés). Sa mise en scène est particulièrement agréable, alternant plans larges et plans rapprochés ainsi que quelques judicieux ralentis afin de bien saisir l’éventail des techniques déployées.
Le travail de Tommy Lee n’est pas desservi par les acteurs. Charles Heung n’est pas ce qui se fait mieux dans le domaine du Kung Fu traditionnel mais il délivre une solide prestation, n’hésitant pas à se tourner en dérision quand c’est nécessaire (les fameuses techniques du Kama Sutra ou l’attendu style du canard). Le grand Philip Ko, même si son rôle est un peu en retrait, ne faillit pas à sa réputation de superbe artiste martial et il démontre toute l’étendue de son talent au cours des quelques combats auxquels il participe. Mais c’est surtout Lee Hoi San qui impressionne. Son personnage de méchant lui va à merveille, de même que le choix du style de la grue. Peut être à cause des similitudes qu’il y a entre ce type de Kung Fu et le Wing Chun, Hoi San se montre sous son meilleur jour dans les chorégraphies, étonnamment fluides et dynamiques, recourant même à quelques mouvements semi acrobatiques du plus bel effet ! Sa prestation dans Goose Boxer (d’acteur et d’artiste martial) n’est rien moins qu’une des toutes meilleures de sa carrière.
Arnaud Lanuque 11/30/2004 - haut

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 11/30/2004 Arnaud La...

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