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Shaolin Prince    (1983)
Deux frères héritiers d’un trône sont séparés nourrissons alors que leur père se fait assassiner par un puissant ennemi (Jason Pai Piao). De courageux sujets parviennent à les confier à des tuteurs bien que pourchassés par des tueurs. L’un (Ti Lung) sera élevé par trois moines Shaolin fous, l’autre (Derek Yee) sera adopté par le Premier Ministre.
Le sort fera que leur route se croisera un beau jour…

Tang Chia et Liu Chia Liang formèrent des années durant le plus parfait duo de chorégraphes d’arts martiaux. Si Liu Chia Liang était virtuose dans la mise en scène de combats rapprochés mêlant différents styles de boxes, Tang Chia était réputé pour les grands affrontements épiques et le soin qu’il mettait à trouver chaque fois de nouvelles armes, aussi exotiques qu’elles soient. Ils travaillèrent avec les plus grands réalisateurs de l’époque mais furent quasiment toujours de la partie de la moitié des années 60 à la moitié des années 70 lorsque Chang Cheh était aux commandes.

Il était donc naturel que chacun d’eux prenne un jour la tangente et aille s’essayer, loin du maître, à la direction d’acteurs. C’est Liu Chia Liang qui s’y mit le plus tôt (dès 1975 avec The Spiritual Boxer) et il semble que Tang Chia ait été un peu plus dur à convaincre…Le grand passage semble d’ailleurs s’être fait à une époque où la Shaw Brothers était dans la panade, en manque de réalisateurs de talent, tous partis voir si l’herbe était bien plus verte à la Golden Harvest et les libertés plus grandes (les salaires aussi, vraisemblablement !). Les chorégraphes martiaux furent donc gentiment poussés vers la mise en scène par la direction du studio, afin de tenter de relancer la machine à faire des succès. Il est vrai que ce vivier pouvait donner de grandes et belles choses : Liu Chia Liang, ex-comparse de Tang Chia, avait apporté un nombre impressionnant de hits à la Shaw. Ainsi, 20 ans après avoir commencé ses chorégraphies, Tang Chia se voyait arriver au poste ultime.

Shaolin Prince est donc avant tout un film qui n’a d’autre ambition que de coller à la mode alors en vogue, de montrer aux spectateurs ce qu’ils veulent voir et surtout pas d’innover en empruntant des voies encore inexplorées ! On y trouve donc de la Kung Fu Comedy (trois moines dingues, grimés avec outrance, font les pitres), de la Ghost Kung Fu Comedy (une séquence d’exorcisme complètement gratuite, au cours de laquelle on voit le héros se battre contre une jeune femme vampire), de l’action câblée (les épéistes font des pirouettes et des tours complets suspendus par le dos), des armes originales (les deux doigts de fer de Jason Pai Piao, une épée scintillante avec des pics sur la lame, des boules de feu… mais on sait que la recherche et la création d’armes exotiques est une des marottes de Tang Chia !), des gadgets jamesbondiens (le fauteuil de Jason Pai Piao qui, tel un robot « transformer », évolue à volonté et cache de redoutables armes, comme la poussette de Babycart), de l’humour bien lourd (une tradition en ces douces années 80…) et des stars (Ti Lung, Derek Yee et, dans une moindre mesure, Ku Feng).

La sauce prend plus ou moins et, si l’on pouvait craindre l’indigestion devant la quantité d’ingrédients, le résultat est très sympathique. Certes, Ti Lung est bien vieux pour jouer le rôle d’un tout jeune épéiste (il commence à avoir vraiment les traits marqués…) mais il est agréable de le découvrir dans une de ses rares interprétations comiques. Derek Yee traverse le film sans réellement s’investir dramatiquement : seules ses séquences de combats sont convaincantes. Tang Chia et ses quatre acolytes s’en donnent à cœur joie dans les chorégraphies martiales et nous offrent quelques moments réellement magiques, telle la combinaison des moines Shaolin qui forment une structure prête à l’attaque ou la joute finale, véritable scène d’anthologie (vous n’oublierez pas comment le méchant finit…).

A la vision de Shaolin Prince, il est clair que Tang Chia n’avait pas le même talent que son ancien collègue Liu Chia Liang. Pourtant, il faisait preuve avec ce film de réelles compétences, même si modestes, et aurait pu persister dans cette voie. Il ne tourna au final que trois films avant que la Shaw Brothers décide de se retirer de la production : Shaolin Prince (1983), Shaolin Intruders (1983) et Opium And The Kung Fu Master (1984). Il disparut ensuite de l’industrie pendant près de 10 ans, pour réapparaître en tant que chorégraphe en 1993 dans un film de Tsui Hark, Green Snake.
David-Olivier Vidouze 10/24/2004 - haut

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