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Critiques Express

The Deadly Breaking Sword    (1979)
La Shaw Brothers a su s’entourer de réalisateurs de talent, qui lui ont assuré la renommée pendant des décennies. Et si au final on retient avant tout les noms les plus connus, des artisans de l’ombre tels que Sun Chung ont su tirer leur épingle du jeu, avec un style moins prononcé, mais un savoir faire appréciable.

Sachant apprécier les beaux décors et les jeux de lumière sans céder au maniérisme (des plus appréciables) d’un Chu Yuan, utilisant le sang, sans en verser des cascades, le réalisateur semble emprunter un peu à chaque grand réalisateur de la Shaw, créant un style hybride pas vraiment personnel mais généralement efficace.

Il n’aura donc jamais eu la réputation d’un Chang Cheh, mais plusieurs de ses films sont très appréciés des fans. Deadly Breaking Sword est de ceux-là. Capitalisant sur le succès de Avenging Eagle, il réunit son trio d’acteurs principaux, Ti Lung en héros élégant (quoi que plus arrogant qu’à l’accoutumée), Alexander Fu Sheng en jeune gaillard enthousiaste et sympathique (alors qu’il s’éloignait un peu de son rôle de prédilection dans Avenging Eagle) et Ku Feng en vieux barbu (une constante chez lui) ambigu. Michael Chan Wai Man, l’ancien membre des triades, ancien champion du ring, s’ajoute au casting le temps de quelques scènes où il démontre que son entraînement est réel.

Dans l’ensemble, les acteurs font ce à quoi ils sont habitués, et ce que le public attend d’eux. Pas de prestation inoubliable, mais on reste en présence de professionnels consciencieux, pour qui le minimum reste bien au dessus de ce que grand nombre d’acteurs font de mieux. Sun Chung quant à lui, s’applique à offrir une plastique harmonieuse à son film, privilégiant pour une fois un rythme plutôt contemplatif. Malheureusement le scénario de Ni Kuang est bien trop creux pour se permettre ce genre de point de vue. Dénué de toute intensité, possédant de vagues retournements de situation aussi prévisibles que ratés, il n’instaure aucune montée en tension. On se demande même où va l’équipe, et il faut attendre une bonne heure où il ne se passe rien d’intéressant pour comprendre de quoi il est question.

Ce qui aurait pu être acceptable avec un développement des personnages digne de ce nom devient bien plus difficile à accepter avec des personnages monolithiques. On sent qu’il fallait vite sortir un nouveau film pour remplir les caisses, et personne ne semble réellement motivé.

Les combats chorégraphiés par Tang Chia viennent-ils alors compenser ces défauts ? Et bien pas vraiment. On est loin de la violence et de la créativité à laquelle le maître nous a habituées. Ceux qui s’attendent à des affrontements du niveau de ceux qu’on trouvait dans Avenging Eagle risquent d’être déçus. Si les choses s’améliorent dans la dernière partie on ne trouve rien d’inoubliable de ce point de vue là non plus. Les mouvements s’enchaînent sans fluidité, la vitesse n’est pas au rendez-vous, pas plus que la variété.

Deadly Breaking Sword transpire le déjà vu et le recyclé par tous les pores, et malheureusement, l’ensemble est fait sans rigueur, sans envie, et ne représente qu’une pierre de plus à l’édifice de la Shaw. Vraiment dispensable.
Léonard Aigoin 8/27/2009 - haut

The Deadly Breaking Sword    (1979)
Dans la foulée de Avenging Eagle, Suen Chung reprend ses deux interprètes principaux Ti Lung et Alexander Fu Sheng pour tourner The Deadly Breaking Sword, wu xia pian fortement teinté de cynisme.

Les années 70 ont été propices en Occident à la naissance d’un cinéma jeune et contestataire, fort empreint de thèmes à connotations politiques, souvent basé sur la manipulation. Peu enclin à la production de films engagés (il s’agissait de ne pas froisser le pouvoir et de se concentrer sur le divertissement), la Shaw Brothers ne retient alors de ce style de films très en vogue (des Trois jours du condor de Sidney Lumet au Limier de Joseph L. Mankiewicz) que l’aspect psychologique.
Ainsi, The Deadly Breaking Sword nous raconte les aventures de trois hommes courageux et forts qui, malgré leurs qualités physiques et morales, seront des marionnettes entre les mains de figures consacrées dans la société d’alors : deux femmes et un docteur.

Maître Tuan (Ti Lung), personnage ambigu à force d’orgueil, de mépris (il fait venir avant chacun de ses duels un cercueil et deux croque-morts pour son adversaire !) et de démonstration de violence, se fera manipuler par la belle prostituée Liu (Shih Szu) et sa servante (Kara Hui). Ce seront le jeu et la naïveté qui jetteront Xiao Dao (Alexander Fu Sheng), surnommé Petit Poignard, dans les filets de la jolie Luo (Lily Li) puis, encore elle, de ceux de Liu. Autre victime, un épéiste trahi par celui qu’il prenait pour son meilleur ami, le bon docteur Guo (Ku Feng). Trois hommes, trois manipulateurs et beaucoup d’interactions entre les différentes histoires qui finissent par se rejoindre dans un seul et même drame.
Dans cette galerie de personnages, il est difficile, voire impossible, de parvenir à discerner quel est celui pour lequel Suen Chung a le plus de sympathie. En fait, on serait tenter de conclure qu’aucun des héros de The Deadly Breaking Sword ne mérite véritablement qu’on lui porte un quelconque intérêt. Ce nihilisme si ouvertement affiché est une des principales faiblesses du film : on suit les péripéties des personnages d’un œil presque distrait. Le méchant n’est même pas assez méchant par rapport aux autres pour qu’on veuille à tout prix sa mort. Pire, on s’attend à un retournement de situation, une pirouette qui modifierait notre vision des événements. Las, cette ultime astuce scénaristique n’arrive jamais… et le spectateur n’a jamais frémi devant le sort réservé à tel ou untel.
Ti Lung joue parfaitement son rôle de légende vivante du monde martial, froid et violent. Affublé d’une fine moustache tombante, il n’attire pas du tout la sympathie. Fu Sheng, dans son éternel habit de sale gamin turbulent, tire son personnage vers la comédie tout en nous le dévoilant petit à petit pour ce qu’il est : un jeune homme qui vendrait père et mère pour seulement quelques taels. Lily Li manipule par amour, égoïstement, mais ses sentiments finiront au fond du puits. Shih Szu, quant à elle, est magnifique en prostituée. Trop belle et trop noble pour cette profession, elle intrigue la population masculine qui prend faits et gestes pour elle. Ku Feng, en développant l’ambiguïté du docteur qu’il incarne, est moins haïssable que d’ordinaire et, par conséquence, semble plus palot que dans les autres productions de la Shaw Brothers. Devant le nombre de vedettes à l’écran, il est indéniable que Suen Chung a bénéficié d’un générique de choix !

Esthétiquement, The Deadly Breaking Sword est une œuvre soignée tournée en grande partie en studio (un seul plan en extérieur). Certaines scènes sont très réussies, à l’image du duel initial qui se déroule à la tombée de la nuit, et d’autres plus classiques, maintes fois vues dans des films de la Shaw Brothers (les séquences d’intérieur notamment).

Les combats sont une nouvelle fois réglés par Tong Gaai, décidément incontournable à la fin des années 70, et l’on retrouve son goût pour les démonstrations d’armes originales. L’épée utilisée par Ti Lung a ainsi la particularité de se réduire au niveau de la lame à chaque combat : au moment de donner l’assaut final, il en laisse un morceau dans l’ossature de son adversaire afin de s’assurer de sa mort. Trouvaille de scénariste malheureusement peu développée…
La majorité des séquences martiales se jouent à l’épée contre la hallebarde, arme très impressionnante à l’écran du fait de sa taille et de son champ d’action. Fu Sheng, quant à lui, fait le malin armé de son poignard avec une dextérité indiscutable.

The Deadly Breaking Sword n’est pas une grande réussite, surtout si on le compare au bien supérieur Avenging Eagle. L’histoire avait un certain potentiel mais Suen Chung ne parvient pas à impliquer le spectateur dans les péripéties qui s’y déroulent. Une occasion ratée…
David-Olivier Vidouze 6/8/2005 - haut

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