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Critiques Express

King Of The Sea    (1994)
Le film de pirate est un sous genre particulièrement attirant grâce à son parfum d’aventure, ses séquences d’action et son exotisme puissant. Le cinéma US ne s’y est pas trompé et a produit de grands films sur le sujet, de Capitaine Blood à L’Aigle des Mers. Hong Kong, étonnamment, a été beaucoup moins inspiré. Il y a bien sur les deux Project A de Jackie Chan mais les films ne se passent quasiment jamais en mer ! Un comble pour un film de pirates ! Les deux Lord Of East China Sea se rattachent aussi au genre mais Poon Man Kit oriente davantage les films vers la biographie de chef de triades, son registre favori. Les espoirs d’un vrai film de pirates 100% HK reposent donc sur ce King Of The Sea.
Pourtant, la fiche technique du film fait craindre le pire. A la réalisation, on retrouve Cheung Kwok Kuen, ancien monteur dont c’est ici la deuxième mise en scène. On ne peut pas dire que sa première, Revenge Of Scar Face, incite à la confiance. Surtout qu’il a pour chorégraphe Lam Moon Wa, un des plus mauvais du métier, et comme star Conan Lee, toujours aussi peu charismatique. N’en jetez plus, la coupe est pleine !

Rien de surprenant donc à ce que King Of The Sea ne soit pas le film de pirates Chinois ultime auquel on pouvait rêver. Pourtant, on ne peut pas nier que le film ait des intentions généreuses. Il livre toutes les scènes attendues du genre avec bonne volonté : L’abordage, la bataille navale, l’attaque du repaire des pirates… Mais King Of The Sea a surtout les yeux plus gros que le ventre. Le générique de début, un groupe d’enfants exécute un tao sur la plage, le démontre instantanément. L’inspiration d’Once Upon A Time In China est évidente mais là où le générique du film de Tsui montre puissance et grâce, celui de Cheung est juste maladroit (pas de synchronisation du groupe, mouvements incorrects…).
Le faible budget a sa part de responsabilité dans l’échec du métrage. Pour une telle œuvre, il faut de beaux costumes et décors, une reconstitution appliquée de l’époque. Hélas, c’est loin d’être le cas ici, certains bateaux sont trop modernes, les costumes des pirates sont d’un goût douteux (mention spéciale pour celui de Conan à la fin). Le plus voyant, ce sont les gweilos avec leurs postiches grossières.

Le traitement des Occidentaux est d’ailleurs une des autres faiblesses du film. King Of The Sea, en droite ligne d’Once Upon A Time In China, traite des rapports entre Chinois et Occidentaux, centré sur le trafic d’opium. Dans ce contexte, les Anglais n’ont logiquement pas le bon rôle. Mais l’œuvre de Cheung Kwok Kuen perd toute sa crédibilité dans la manière dont sont dépeints ces gweilos. Viols, brimades, insultes, lâcheté et traîtrise sont leurs seules activités tout au long du récit. Le recours à des amateurs pour les interpréter renforce encore la caricature. Ca en devient pathétique. Avec une telle représentation de l’étranger, on ne sera pas surpris que King Of The Sea fasse dans le nationalisme le plus extrême. L’union de tous les Chinois face à l’envahisseur est le credo martelé constamment pendant tout le film. Encore une fois, la subtilité brille par son absence et la lourdeur du message est assommante.

Ce traitement grossier est aussi de mise avec les personnages principaux. Tout comme dans Revenge Of Scar Face, Cheung ne fait qu’esquisser les sentiments qui animent ses personnages sans jamais aller en profondeur. Il y a du potentiel pourtant dans l’amitié/rivalité qui unit les personnages du chef pirate à son frère adoptif ou entre ce même leader et l’envoyé du gouvernement. Mais Cheung ne sait jamais exploiter ces idées et se contente d’une ou deux phrases passe partout avant de passer à autre chose. Les personnages en ressortent vains et peu intéressants. Il faut bien reconnaître aussi que, même si les personnages étaient mieux construits, l’attitude de benêt de Conan Lee aurait probablement annihilé l’effort.

L’action relève un petit peu le niveau. Le premier affrontement fait pourtant craindre le pire. Lam Moon Wa y étale ses défauts : Incapacité de mettre en scène des enchaînements (c’est du un plan par coups), choix d’angles de vue hasardeux… Heureusement, à mesure que le film progresse, Lam s’applique et parvient à composer quelques scènes d’actions correctes. Evidemment, il n’y a jamais de génie dans les combats et la plupart des effets déployés sont empruntés à d’autres chorégraphes plus talentueux (Ching Siu Tung et Yuen Woo Ping en tête) mais, au moins, il y a du rythme et un minimum de technique. C'est toujours ça de pris dans le cadre d'un film où la médiocrité règne en maître.

Rendez vous manqué pour ce King Of The Sea, le film de pirate Chinois de référence est encore à faire…
Arnaud Lanuque 11/21/2004 - haut

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 11/21/2004 Arnaud La...

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