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Critiques Express

Le Colosse de Hong Kong    (1977)
De la célèbre firme Shaw Brothers on ne parle surtout que de ses dizaines de films martiaux ayant traversé les frontières et conquis les cinéphiles mondieux désireux d’étendre leur culture cinématographique avec le cinéma de genre hong kongais. S’il est vrai qu’avec les films d’arts martiaux en costumes, nous tenons une part représentative de la vitalité des studios Shaw sur une période assez étendue allant des années 60 au début des années 80, il serait cependant dommage d’ignorer que leur créativité ne se limitait pas aux films de ce genre. Aussi certaines productions, même sans faire preuve d’une qualité hors du commun, ont fait parler d’elles uniquement car elles empruntaient d’autres sentiers et en s’assumant pleinement. Pour ces films, qui n’ont pas tardé à se faire connaître dans les réseaux de cinéphiles de préférence amateurs de bis, le kung fu est laissé de côté. On s'est creusé la tête afin d’offrir au public de l’inédit, du jamais vu et qui rompt avec ce qu’il est coutume de faire à Hong Kong. En réalité, ce sera la fenêtre ouverte à la créativité la plus folle, comme c’est le cas avec des films comme Buddha's Palm, Super Inframan et dans le cas présent Le Colosse de Hong Kong.

Il manquait au cinéma de l’ex-colonie son film de monstre « officiel » ayant marqué les esprits. C’est chose faite après que Ho Meng Hua ait réalisé en 1977 Le Colosse de Hong Kong, remake évident de King Kong également influencé par son équivalent japonais Godzilla. Ce dernier installe d’ailleurs les japonais sur le trône des maîtres du film de monstres (ou kaiju eiga) à un tel point que la Shaw Brothers fera appel à une équipe nippone dont Teisho Arikawa, grand monsieur des effets spéciaux de l’époque (nous ayant malheureusement quitté en septembre 2005), pour réaliser ceux du film de Ho. Le projet ne manque donc pas d’ambition et s’annonce pour le moins haut en couleurs puisqu’à des décors exotiques et des situations qui relèvent du quasiment jamais vu à HK, il faudra ajouter la présence d’un duo d’acteurs charismatique composé de Danny Lee et d’une Evelyn Kraft qui n’a froid ni aux yeux, ni ailleurs.

Si l’on connaît avant même d’avoir vu la bête la sulfureuse réputation que s’est bâti Le Colosse de Hong Kong, on sait donc ce que l’incursion du cinéma populaire de Hong Kong des années 70 dans le film de monstre/film catastrophe a enfanté. Le résultat est en effet à la hauteur de ce que l’on pouvait attendre, si bien sûr ce n’est pas à un film d’auteur offrant une profonde réflexion sur l’animal et l’homme que l’on s’attendait. Kitsch, décomplexé, mignon, séduisant, un dictionnaire d’adjectifs pourrait être édité pour décrire un tel film à condition que l’on évite l’abus de cynisme moqueur et condescendant que l’on rencontre parfois dans des critiques de films de la Shaw. Car, si le second degré est forcément ce qui permet d’apprécier ce film à une époque où les effets spéciaux atteignent des sommets de qualité, cela n’empêche en rien d’apprécier ses qualités réelles.

Le film de Ho Meng Hua a pris une ride, c’est certain. Mais le genre de ride qui réveille la nostalgie et donne le sourire aux lèvres. Sur le plan technique d’une part, avec ces invraisemblables scènes de jungle (tout le charme d’une ambiance de studio !) de la première partie du film à forte teneur en trucages inventifs mais foireux à l’image de ces projections sur grand écran d’éléphants, créant bien évidemment un problème de relief avec le premier plan du studio. Les décors du Colosse de Hong Kong usent également beaucoup de carton-pâte et de maquettes minuscules (en contraste avec la taille du gorille censé paraître géant) faites souvent grossièrement, rendant de façon plutôt comique un effet de gigantisme raté mais drôle. Les effets spéciaux laissent donc drôlement à désirer mais ne sont pas le seul élément à avoir mal -mais de façon jouissive- vieilli puisque le spectateur assiste parfois à des scènes romantiques d’une niaiserie des plus amusantes entre des personnages déjà quelque peu incohérents. Ainsi, comment ne pas craquer devant les amourettes du vaillant explorateur Danny Lee et de sa bienfaitrice Evelyn Kraft, improbable version féminine de Tarzan légèrement vêtue et semblant sortir d’un salon de beauté en pleine jungle indienne. Cette dernière aura d’ailleurs marqué nombre de cinéphiles mâles, non insensibles au charme des décolletés en peau de bête de la jolie blonde.

Le Colosse de Hong Kong, c’est donc un plaisir visuel avant tout puisque les thèmes abordés par ce joyeux folklore du « cinéma pop » hong kongais devenu culte, n’ont pas de quoi révolutionner le genre. Comme prévu, on retrouve donc le mépris des hommes envers une bête, la vengeance de cette dernière sur les méchants humains et leurs désirs mercantiles à travers la destruction massive (de maquettes) de leur milieu urbain. On pourra regretter d’ailleurs que la scène finale, c'est-à-dire la situation chaotique où notre ami le gorille décide de défoncer tout ce qui entrave son chemin, dure si longtemps étant donné que l’on peut en deviner l’issue et que les rebondissements ont leurs limites.

Amateurs de film de monstres ou non, amateurs de cinéma de Hong Kong ou pas, Le Colosse de Hong Kong est devenu un classique à voir dont les défauts sont à la fois les plus grandes qualités. Un film qu’il est bon de visionner pour un moment de divertissement certes idiot et visuellement maladroit, mais finalement très attachant.
Florent d'Azevedo 11/29/2005 - haut

Le Colosse de Hong Kong    (1977)
Remake hongkongais de King Kong, The Mighty Peking Man n'est certainement pas une œuvre impérissable. Si, comme souvent dans les productions de la Shaw Brothers, l’utilisation du cinémascope est encore une fois époustouflante, le rythme reste néanmoins assez inégal. Certes, on peut s'amuser des scènes de destructions massives, mais celles-ci restent qualitativement très en dessous de celles pratiquées dans les kaiju eiga japonais (Godzilla en particulier) .

L'histoire ne fait preuve d'aucune originalité particulière puisque le scénario du King Kong de John Guillermin est quasiment recopié à l'identique à l'exception du traitement donné à l'actrice principale. Ici, la suissesse Evelyn Kraft est une sorte de Sheena, reine de la jungle himalayenne, recueillie dès son plus âge par le gigantesque primate et aimant nager à moitié nue dans les eaux d'un étang paradisiaque.

Bref, un film pas indispensable, mais néanmoins sympathique à voir, ne serait-ce que pour admirer la sublime Evelyn Kraft, icône kitsch dont la présence suffit à rendre le moindre plan éclatant.

Stéphane Jaunin 6/1/2004 - haut

Le Colosse de Hong Kong    (1977)
Apparu pour les dernières fois sur les écrans au festival Fantasia 99 ou aux soirées Bis de la Cinémathèque française (mais certains pourront l'avoir vu en son temps en France sous le nom du Colosse de Hong Kong !) et disponible jusqu'alors en DVD américain chez Rolling Thunder (société de distribution vidéo appartenant à Quentin Tarantino), The Mighty Peking Man est un véritable ovni cinématographique.
L'histoire, tout d'abord. Le résumé ressemble ligne pour ligne à ce bon vieux chef-d'œuvre de King Kong réalisé en 1933 par Cooper et Schoedasck, et bien entendu à son pénible remake de 1976 (mis en scène par John Guillermin et produit par le souvent balourd Dino de Laurentiis) : de l'ouverture dans la jungle au final en haut d'un gratte-ciel. Mais on est plus près du Schlock de John Landis que du chef-d'œuvre poétique de 1933 ! Les acteurs. Il serait trop facile (mais tentant, je l'avoue…) de dire que le meilleur interprète c'est le gorille, voire le pauvre tigre qui finit par faire le tourniquet sur les épaules de la belle ! Danny Lee a rarement été convainquant, même dans les films de grands cinéastes, alors que dire de sa prestation dans un des nombreux nanards qu'il a tournés dans sa jeunesse ? Hé bien il est ridicule, comme il se doit ! Evelyn Kraft, jeune suisse qui avait rejoint pour un temps l'écurie Shaw Brothers alors à la recherche de vedettes au "potentiel" international, n'est pas si mal que ça dans un rôle ingrat de potiche dont les seules possibilités de jeu sont : rugir-glapir-vagir, éviter de laisser dépasser un téton de son soutien-gorge léopard ou grimper aux réverbères. On s'amusera à se demander d'où lui viennent, au fin fond de la jungle, ses plombages aux dents, son rouge à lèvre et son far à paupières ! En revanche, chapeau pour ses scènes avec les animaux : elle est impressionnante de maîtrise face aux lions, tigres ou éléphants. La scène la plus ridicule du film est à mettre au crédit de ces deux "merveilleux" comédiens, au moment où ils tombent amoureux : on les voit courir l'un après l'autre dans la forêt, au ralenti, un sourire béat sur les lèvres, sur fond de musique d'ascenseur… kitch et pas loin de l'auto parodie !
Pour les effets spéciaux, il ne faut pas s'attendre à un équivalent américain de l'époque : Hong Kong a toujours travaillé avec des budgets étriqués et The Mighty Peking Man ne faillit pas à la règle. On peut même parler de catastrophe pour l'ensemble des scènes qui mélangent gorille et êtres humains : les caches et jeux de transparence sont horribles, et il est impossible de ne pas les remarquer. Les séquences avec les animaux sont plutôt réussies : Killer Snakes nous a déjà permis d'admirer les qualités de dressage des équipes locales. Si les scènes hongkongaises commencent mal (voir l'hilarante séquence durant laquelle le gorille tire des camions dans un stade…), elles rivalisent très vite avec ce qui se fait de mieux à l'époque au Japon, dans un genre bien particulier, le kaiju eiga (ou "films de monstre"), dont le fleuron est la franchise Godzilla. La Shaw Brothers, toujours prête à accueillir des consultants étrangers, s'était alors entourée de spécialistes nippons et on ne peut que les féliciter de leur travail sur ce film hongkongais. Qu'en est-il du personnage principal, le gorille ? Il est tout simplement grotesque : un costume loué par un particulier au coin de la rue aurait le même aspect ! Les gros plans sur son visage sont à ce titre terrifiants... de ridicule. The Mighty Peking Man est devenu au fil des ans un véritable film culte : mentionné dans tous les livres sur le cinéma bis qui se respectent, présenté dans les meilleures cinémathèques au cours de soirées à thème et révéré par des metteurs en scène "tendance" (au premier rang desquels Quentin Tarantino). Autant dire qu'il ravira les amateurs de films hors du commun aux plaisirs parfois coupables.
David-Olivier Vidouze 1/5/2003 - haut

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