|
Statistiques : 11630 Films 19215 Personnes 1448 Studios 230 Articles 82 Interviews 155 Tests DVD 32452 Captures DVD 3722 Vidéos
|
|
|
|
Those Merry Souls (1985) |
|
|
Le cinéma de Hong Kong fonctionne beaucoup par mode. Les années 70 furent très productives en termes de kung fu pian et de wu xia pian, avec l’avènement de réalisateur tels que Chang Cheh, Chu Yuan, Liu Chia Liang, puis Sammo Hung et Yuen Woo Ping, ou encore la tornade Bruce Lee. Les années 80 se sont orientées vers une action plus urbaine, avec polars kung fu, mélangeant combats purs et cascades. Mais cette décennie a également été le terrain de prédilection pour les expérimentations les plus folles. A l'heure où Mr Vampire fait partie du salon de Mr et Mme tout le monde, les productions surfant sur la vague étaient nombreuses, avec un résultat plus ou moins réussi. La ghost kung fu comedy vit de belles heures, et les noms les plus prestigieux se mettent à la comédie fantastique. Si Lam Ching Ying restera à jamais l’exemple le plus mémorable de ce genre à part, Sammo Hung a largement contribué à le populariser.
Réalisé par Lau Kar Wing, vétéran de la Shaw Brothers et frère de Lau Kar Leung, Those Merry Souls ressemble au premier abord, à une comédie des "Lucky Stars". On retrouve Yuen Biao et Eric Tsang dans les rôles principaux, et Stanley Fung est de la partie. L’humour est d’ailleurs assez typique de ce genre de film, très cantonnais, voire gras pour ceux qui n’aiment pas, même si ça reste anodin ici.
Ce qui est surprenant, c’est le peu d’action. 1985 est une année où Yuen Biao est en très grande forme, or ses capacités physiques sont assez peu exploitées. Hormis un saut impressionnant en début de film, il n’a droit qu’à quelques courts combats et quelques acrobaties pour montrer ce dont il est capable. Mais avec Lau Kar Wing, Lam Ching Ying et Yuen Biao lui-même aux chorégraphies, on est en droit de s’attendre à des affrontements au moins soignés. Le niveau est très bon, en particulier lors du premier duel Lau Kar Wing/Yuen Biao. Au-delà des mouvements qui s’enchaînent avec vivacité et fluidité, on apprécie le montage composé de plans larges de plusieurs secondes, offrant une dizaine de figures à chaque fois, ce qui est déjà rare à l’époque. Quelques gros plans viennent rehausser les impacts, les styles sont divers, même si c’est le combat de rue qui prime et on a même le droit à quelques acrobaties. Cette partie est minime, mais de très grande qualité. Ne vous attendez pas à un film d’action cependant.
L’aspect fantastique est traité, comme souvent à l’époque, sur un ton comique, sans pour autant céder au grand guignol. Les manifestations fantomatiques sont au contraire très réussies et ajoute une tension intéressante. Le final exploite tous les éléments avec intelligence : les acrobaties et les fantômes se côtoient avec bonheur dans un suspense hilarant.
Those Merry Souls est un de ces films dont l’objectif est de montrer que Yuen Biao n’est pas qu’un acrobate. Il se montre très convaincant dans les scènes comiques, et l'alchimie entre Eric et lui est un plus indéniable. Comédie vaudevillesque aux accents fantastiques teintée de combats, Those Merry Souls est un divertissement de qualité, à acheter sans hésiter, surtout quand on connait la qualité des VCDs de Joy Sales qui est exemplaire, même si on déplore des sous-titres blancs qui apparaissent parfois sur des images blanches.
|
|
|
Léonard Aigoin 7/9/2009 - haut |
|
|
|
|
|
|