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Critiques Express

The Magnificent Ruffians    (1979)
Cinquième film des Venoms pour l’année 1979 – tous réalisés par Chang Cheh ! -, Magnificent Ruffians (les « Voyous magnifiques ») souffre d’un manque d’inspiration patent et d’une évidente pauvreté des chorégraphies. Il va sans dire qu’avec un tel rythme de production, réalisateurs et comédiens n’avaient que peu de chance d’offrir au cinéma martial des chefs-d’œuvre du genre.

Magnificent Ruffians prend place dans la Chine de la deuxième partie du XIX ème siècle, à une époque où l’occident, outre sa domination militaire, répand sur le territoire deux fléaux, l’opium, que l’Angleterre fait venir d’Inde, et les armes à feux, principalement fabriquées dans les manufactures européennes. Si les désastres provoqués par la consommation du premier sont connus (et ont conduit à l’effondrement de l’économie chinoise, des guerres et finalement la perte de Hong Kong), les victimes des secondes sont plus discrètes. Comme le Japon et ses samouraïs sans seigneurs à défendre jetés sur les routes (les ronins), les artistes martiaux chinois, jusqu’alors craints et respectés, sont passés de la lumière à l’ombre. Dans ce contexte, Chang Cheh prend pour protagonistes principaux six patrons ou employés de sociétés de transport, chargés de convoyer à travers le pays des richesses et d’utiliser leur virtuosité martiale pour faire en sorte qu’elles arrivent à bon port. Mais l’arrivée des armes à feu a mis ces hommes au chômage, un bon fusil et un bon tireur étant supérieurs à n’importe quel kung-fu ! Parmi ces six « ruffians », seul Yeun Ying Fei (Lu Feng) dispose d’une fortune conséquente et d’un célèbre sabre en or hérités de son père, un artiste martial réputé. Installé dans un palace au sein d’une petite ville, il déplore chaque jour la disparition des pratiquants et lance à leurs trousses ses serviteurs. Pourtant, chaque fois qu’il en croise un, ce n’est que pour le défier et le tuer… Hormis ce passe-temps des plus destructeurs, il poursuit des ses assiduités la jeune femme (Annie Liu On Lai) qui habite avec sa mère (Wang Lai) et son frère (Lo Meng) dans la maison voisine, une société de transport en crise. Non content de courtiser la belle, il souhaite également s’emparer de la propriété, ardemment défendue par le fils. Arrivent alors en ville trois mendiants (Chiang Sheng, Sun Chien et Wong Lik), bientôt rejoints par un quatrième larron (Philip Kwok) maniant le bâton comme personne. Vivant à crédit et sans toit, ils sont recueillis par Yeun Ying Fei qui va les utiliser pour tenter d’arriver à ses fins…

Le point de départ de Magnificent Ruffians laissait présager un bon scénario, une réflexion sur la mort des arts martiaux dans la société moderne chinoise. Personnage ambigu et paradoxal, Yeun Ying Fei, riche fils d’une légende, souhaitait à la fois la renaissance des pratiquants tout en s’évertuant à les éliminer un à un. Un cas d’école pour une étude de psychanalyse ! Mais une fois de plus, Chang Cheh s’écarte bien vite de cette ambitieuse trame pour nous livrer un film de série, dont le temps passé à son tournage doit être proportionnel à celui qui restera imprimé dans la mémoire du spectateur. L’intrigue se limite ainsi à une lutte sans aucune psychologie entre les gentils et les méchants, l’épaisseur des personnages n’étant même pas à discuter…

Sans doute influencé par la comédie kung-fu qui explose entre les mains expertes de Yuen Woo Ping et Jackie Chan, Chang Cheh ponctue la première heure de son film de scènes au comique lourdaud : les Venoms partent des restaurants sans payer (et ils se font battre !), les Venoms découvrent les cigares (et ils toussent !), les Venoms découvrent le luxe d’un palais (et ils sont bluffés !), etc. Le comique se la dispute alors à la monotonie et il n’est pas rare d’avoir l’impression de se trouver devant la même scène pour la seconde fois… Le changement de ton arrive fort heureusement pour la dernière demi-heure, moment des règlements de compte et des explications qui permet au spectateur (un peu) exigeant de sortir de sa torpeur. Mais une fois encore la déception fait place à l’espoir : les chorégraphies, d’habitude explosives et originales chez les Venoms, sont malheureusement peu inventives et paresseuses. Où sont passées les armes folles et inédites qu’on trouve dans leurs autres opus ? Pourquoi les acrobaties sont-elles si rares et sages ? On remarquera également l’absence de scènes sanglantes outrancières qui ont fait la réputation du travail de Chang Cheh avec ses Venoms (seul Lo Meng nous gratifie d’un moment tout « changchehien » !). Cinéaste esthète, l’ogre de Hong Kong donne une place de choix à la nourriture dans Magnificent Ruffians : tout au long du film, elle permet aux mendiants de faire connaissance et joue le rôle de ciment entre ces fortes personnalités.

Wong Lik, un des seconds couteaux habituels des œuvres de Chang Cheh (et très souvent dans le clan des méchants), se voit offrir ici un des premiers rôles. Malheureusement, l’essai n’est pas très concluant et il est évident qu’il n’a pas la même présence à l’écran que les autres acteurs de la bande, nonobstant ses indéniables prouesses martiales. Les Venoms, quant à eux, sont égaux à eux-mêmes, chacun se battant dans le style qui lui est propre (Lo Meng est cependant un peu sous-exploité.).

Film de série, Magnificent Ruffians n’est certainement pas une des œuvres majeures des Venoms. Il permet pourtant de passer un agréable moment si l’on parvient à dépasser la première heure.
David-Olivier Vidouze 9/2/2007 - haut

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