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Critiques Express

Le Sabreur solitaire    (1969)
Have Sword, Will Travel commence de manière très romantique. Ti Lung et Li Ching couchés dans l'herbe tendre batifolent, lorsque l'ennemi apparaît. La confrontation est courte et peu violente. La tension va monter crescendo tout au long du film pour éclater dans un bain de sang si cher à ce vénérable Chang Cheh. Entre temps, un énigmatique épéiste (David Chiang), très proche du personnage campé par Mifune Toshiro dans le Garde du Corps / Yojimbo d'Akira Kurosawa (ou par Clint Eastwood dans Pour une Poignée de Dollars / Per Un Pugno Di Dollari de Sergio Leone, son remake), va traverser le récit pour y trouver une fin tragique et grandiose.

Un vieux maître chargé chaque année de convoyer un chargement d'or à l'autre bout du pays a perdu tous ses pouvoirs martiaux. Pour l'aider, il ne lui reste que sa petite mais fragile armée et un couple de fidèles. Son ennemi, qui tente inlassablement de lui dérober ce trésor, veille et s'apprête à attaquer le moment opportun. Un épéiste vient à passer...

Encore une fois chez Chang Cheh, les personnages sont ambigus et convoitent chacun des biens appartenant aux autres. David Chiang est tombé amoureux de Li Ching, promise à Ti Lung. Celle-ci, d'ailleurs, ne cache pas l'intérêt qu'elle lui porte... Quant à Ti Lung, il est fasciné par David Chiang : il lui envie notamment sa liberté et ses prouesses martiales. C'est du reste plus pour cette raison que par jalousie pour sa fiancée qu'il le hait. Connaissant Chang Cheh, on pourrait même parier qu'il en est tombé amoureux et que, devant la peur de ce sentiment, préfère le rejeter violemment ! L'un d'eux finira presque dans les bras de l'autre... Le méchant, enfin, qui a bien entendu des vues sur l'or convoyé par le maître.
Les personnages ont donc de l'épaisseur et on sent qu'à cette époque Chang Cheh est à l'apogée de sa créativité : ses films font un tout cohérent et ne sont pas de simples prétextes à joutes martiales, héros torse nu et giclées de sang (même si Have Sword, Will Travel en regorge, bien évidemment !). L'émotion passe et les scènes intimistes sont aussi importantes que les séquences d'action.

Les combats martiaux sont fort bien mis en scène. Ils utilisent avant l'heure les câbles mais dans un souci de réalisme : on est loin des délires esthétiques des années 90. Comme souvent, nous avons droit à de petites scènes d'action jusqu'à la grande confrontation finale qui se déroule dans un lieu qui plaira aux fans de Bruce Lee (Game Of Death de Robert Clouse) : une tour dans laquelle les héros se battent à chaque étage puis, une fois la place nette, montent à la poursuite du méchant. Un déchaînement de violence et de sang qui augmente plus les chevaliers s'éloignent de la terre...

Une fois n'est pas coutume, on notera que la bande originale du film est de grande qualité et souligne bien les moments d'intimité ou de tuerie.
En conclusion, il est indiscutable que Have Sword, Will Travel fait partie des meilleurs films de son auteur, Chang Cheh.

Explication du titre anglais : "Have XXX, Will Travel" est un libellé qu'on trouvait souvent dans les petites annonces des pays anglo-saxons. Il s'agissait s'artisans qui proposaient leurs services à domicile et spécifiaient qu'ils possédaient leurs propres outils. Par exemple, dans le cas du film de Chang Cheh, le personnage joué par David Chiang, épéiste errant, proposera finalement ses services à un "client", le vieux maître qui a perdu ses pouvoirs.
David-Olivier Vidouze 7/1/2003 - haut

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 7/1/2003 David-Olivi...

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