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Critiques Express

The Invincible Fist    (1969)
Avec seulement une dizaine de films à son actif dont déjà quelques chef-d’œuvres, Chang Cheh livre en cette année 1969 une œuvre curieusement sans vigueur ni originalité pour un cinéaste en pleine explosion créative.
Il est ainsi difficile de croire que l’auteur de One-Armed Swordsman, The Assassin, Golden Swallow et Return Of The One-Armed Swordsman, tous réalisés dans les deux années précédentes, est le même que celui qui a mis en scène The Invincible Fist. Où sont passées les obsessions du maître ? Qu’est devenu son sens du rythme ? Pourquoi l’auditoire a tant de mal à suivre les péripéties des héros ? Non, vraiment, même avec la plus grande indulgence, The Invincible Fist ne laisse pas plus de souvenir qu’une vulgaire œuvre de commande, destinée avant tout à alimenter le réseau des salles de la Shaw Brothers et à livrer aux spectateurs leur ration d’arts martiaux. Un cahier des charges basique et commercial, rempli laborieusement par Chang Cheh. (Un semblant d’excuse pour le maître : Wu Ma, crédité au poste d’assistant réalisateur, est peut-être le vrai metteur en scène du film ?)

The Invincible Fist est le récit d’une course poursuite. Un officiel, Maître Tieh (Lo Lieh), traque une redoutable bande de voleurs menée par un énigmatique vieillard. Pour ce faire, il est accompagné d’une petite armée au sein de laquelle nous retrouvons des visages connus (l’éternel second rôle Cheng Lui) et des stars en devenir (David Chiang), qui tomberont un à un sous les coups retors des gredins. Les pertes humaines seront nombreuses et proportionnelles dans les deux camps, conduisant inéluctablement à l’affrontement final. Un scénario ultra classique et prévisible que ne sauvera pas le curieux parachutage d’une intrigue secondaire et diablement ennuyeuse avec l’arrivée d’un personnage féminin : la fille aveugle du chef des brigands (Li Ching). On s’amusera à constater que des années plus tard, John Woo y piochera des idées pour The Killer (les deux ennemis jouant la comédie devant la non voyante pour ne pas la peiner).
La mise en scène se fait mode, très inspirée par les succès occidentaux : caméra sur l’épaule, à l’image des films américains post 68, et nombreux close-up léoniens, tout droits sortis d’un western italien. Exception à la règle, The Invincible Fist est dénué des ralentis chers à Chang Cheh (et empruntés à Sam Peckinpah).
Autre influence dans la mise en scène et pour l’occasion bien plus heureuse : les chambaras japonais. Une des premières séquences de combat du film se déroule dans les roseaux, où les chevaliers se cherchent, se trouvent, se perdent… et s’affrontent. De même, des scènes entières ont lieu sous la pluie, dans la pénombre, où le temps déliquescent semble être un écho au trouble et aux blessures du héros. Le combat qui s’y livre est magnifique.

The Invincible Fist est un des rares films où le grand acteur Lo Lieh a l’occasion d’interpréter le rôle d’un gentil. Malheureusement, force est de constater qu’il est bien plus charismatique en méchant diabolique qu’en chevalier au grand cœur qui tombe amoureux de la fille de son ennemi… Une fois encore, ce sont donc les brigands qui demeurent les plus convaincants : les habitués Ku Feng et Cheung Pooi Saan, mais aussi Chen Sing et le glaçant Wu Ma. Seule actrice dans un casting masculin, Li Ching se dépatouille avec professionnalisme dans le rôle peu facile de la non voyante.

Les scènes d’action, chorégraphiées par la paire magnifique Tong Gaai / Liu Chia Liang, n’aideront pas The Invincible Fist à laisser son nom dans les annales du cinéma d’arts martiaux. Seule l’utilisation d’armes exotiques, inventées pour l’occasion, retiennent quelque peu l’attention du spectateur (mention spéciale à la chaîne de Fang Mien !).

The Invincible Fist fait donc partie de ces œuvres produites en série par la Shaw Brothers, à une époque où le grand studio régnait seul à Hong Kong sur le marché des films d’arts martiaux. Tourné à la va-vite, son destin est malheureusement d’être oublié à la même vitesse…
David-Olivier Vidouze 6/3/2005 - haut

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