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Critiques Express

Jail House Eros    (1990)
Jail House Eros est un pur produit de ce que le cinéma hongkongais avait à nous offrir de plus hystérico-absurde au début des années 90. Juste au moment où Tsui Hark enchaînait les grands films prestigieux peuplés de stars – Swordsman, Il était une fois en Chine, L'Auberge du dragon -, que John Woo en faisait tout autant – Une balle dans la tête, Les Associés, A toute épreuve – (pour ne citer que ces deux metteurs en scène emblématiques), une bande de petits pervers emmenés par Wong Jing, Chua Lam ou Nam Nai Choi réalisait des œuvres foutraques, racoleuses, savants mélanges de tout ce qui pouvait satisfaire les instincts les plus primitifs des spectateurs. Au gré d’abracadabrantes histoires, tous les styles en vogue se percutaient à l’écran dans des saynètes plus proches de la parodie que des séquences qu’elles tentaient d’imiter. Si un certain nombre de metteurs en scène se spécialisait dans le genre, on y trouvait également de pâles copies des vedettes de « série A » : Charlie Cho, le Chow Yun Fat du pauvre, Amy Yip et son opulente poitrine, Shing Fui On et sa tête de tueur psychopathe, Elvis Tsui et ses mille conquêtes, et tout un tas de vieilles stars rencontrées dans les films de kung-fu des années 70-80.

Jail House Eros s’intègre parfaitement aux longs métrages de cette catégorie et choisit comme angle d’attaque le film de prison cher au cinéma américain seventies (on parle de WIP – Woman In Prison). Mais là où les réalisateurs occidentaux restaient « sagement » cantonnés dans les limites imposées par le genre, leurs homologues hongkongais en faisaient exploser toutes les lois sans ambages.
Pour son premier film, Kenny Ha nous emmène ainsi dans une prison hantée par le fantôme d’une ancienne détenue (Rachel "Loletta" Lee) qui a besoin de l’aide d'une vivante pour s’échapper. Sa présence perturbera le quotidien d’une pauvre jeune femme (Joanna Chan) et ravivera les tentions entre bandes. Pour compliquer la situation, trois érotomanes (Jeng Gwan, Lee Ga Sing et le sosie de Wong Jing, Lau Sek Yin) sont chargés par le chef de la sécurité (Stanley Fung) d’effectuer des travaux de peinture dans le poste de garde situé aux abords de la prison (avec vue sur les douches, bien entendu…). Mais ce n’est pas fini : une matonne sadique (Ha Chi Jan) est accidentellement tuée par son amant, se transforme en démon et fait régner la terreur dans l’enceinte carcérale. Il ne reste plus qu’aux exorcistes d’intervenir !

Potache, rigolard et souvent ridicule, Jail House Eros ne remplit pas son contrat de catégorie 3 : pas de scènes violentes, très peu de sexe (juste pour mériter le classement, argument commercial indispensable à ce type de productions), juste un humour très souvent en dessous de la ceinture, dans la pure tradition « wongjingienne ». Le scénario n’est qu’un prétexte à l’accumulation de séquences quasi indépendantes les unes des autres, lieux communs du genre sans aucune ambition sociale (le spectateur ne saura jamais à quoi et pour quel crime les jeunes femmes ont été condamnées ?) ou dramatique (le sort de la méchante, jouée avec exubérance par la « gueule » Chan Git Leng, ne nous est pas connue à l’issue de la projection, tout comme celui de la pathétique détenue incarnée par l’imposante Maria Cordero).

Amusant, sans prétention et typique d’un certain cinéma hongkongais d’une époque malheureusement révolue, Jail House Eros fera passer un agréable moment au spectateur curieux et peu exigeant.
David-Olivier Vidouze 7/22/2008 - haut

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