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Critiques Express

Double Team    (1997)
Double Team est le premier des deux films de la courte carrière hollywoodienne de Tsui Hark (le second étant Piège à Hong Kong). Le réalisateur hongkongais débarque aux Etats-Unis avec l’envie de voir autre chose, il en repartira deux années plus tard avec une filmographie entachée de deux films que les spectateurs aimeraient oublier.

En arrivant à Hollywood, Tsui Hark souhaitait avant tout découvrir une autre manière de faire du cinéma. Il doit pour cela composer avec Jean-Claude Van Damme, Dennis Rodman et Mickey Rourke en acteurs principaux, et une équipe technique plutôt hétérogène. Des français, des américains, des italiens et des hongkongais se côtoient sur le tournage, et la communication n’est pas toujours évidente. La mayonnaise ne prend pas, et Tsui Hark éprouve les pires difficultés à imposer ses idées à la production. Il a l’impression d’être incompris, considéré comme un débutant, et décide de réclamer des chorégraphes de Hong Kong (Sammo Hung et Hung Yan Yan) afin d’améliorer les performances d’acteur du basketteur Dennis Rodman. Le réalisateur est traité d’irresponsable, ne parvient finalement pas à réaliser le film à sa manière, et accouche finalement d’un film d’action à la limite de la série B, dont le style est assez conventionnel au regard de ses œuvres précédentes.

Les amateurs d’explosions, d’humour potache et de fusillades en pagaille seront aux anges avec Double Team. Le ton est donné dès le générique, avec une poursuite musclée en camion coordonnée par Rémy Julienne en personne. Puis les protagonistes sont ballottés dans le sud de la France, à Anvers, puis à Rome, pour finalement régler leurs différends dans le Colisée, tels Bruce Lee et Chuck Norris dans La Fureur du Dragon, le génie en moins. Si Jean-Claude Van Damme est un acteur pour le moins irrégulier, Dennis Rodman n’en est pas un du tout, et les séquences de combat ne lui donnent pas l’occasion de rectifier le tir. Le travail de Sammo Hung passe inaperçu, même si le philosophe belge gratifie le spectateur de quelques bons mouvements.

En revanche, Dennis Rodman était un bon basketteur, et les clins d’œil à son sport ne manquent pas, du titre du film aux répliques de l’ancien joueur des Bulls de Chicago, en passant par un ballon de basket géant qui se révèle être un parachute qu’il a lui-même conçu. Dennis Rodman était aussi connu pour son style extravagant, mais il n’est pas ici à son avantage. Il passe d’une tenue fluorescente à un look de dandy, et est entre temps affublé d’une combinaison orange qui rappelle à Jean-Claude Van Damme « une carotte avec des boucles d’oreille ». L’inventivité que Tsui Hark voulait apporter sur ce film se résume en fin de compte à quelques séquences grotesques. C’est ainsi que Van Damme doit éviter les tirs d’une valise mitraillette, puis se bat contre un adversaire qui manie un couteau avec ses pieds, après avoir esquivé un double lancer de mocassins. Niveau mise en scène, on a le droit à quelques arrêts sur image et des ralentis qui ne donnent même pas au film un ton ou une esthétique particulière.

Sans être un très mauvais film, Double Team est un film d’action très classique, qui n’apporte rien au genre et ne permet pas à Tsui Hark d’obtenir une reconnaissance internationale, à la manière d’un John Woo avec Volte Face. On ne s’ennuie pas, et on rit souvent au ridicule des costumes, des musiques ou des combats peu académiques. Le summum du film est atteint dans les toutes dernières minutes, lorsqu’ un distributeur de Coca Cola sauve nos héros d’une explosion. Si c’est pas beau Hollywood…

Tsui Hark ressortira de cette expérience moyennement satisfait, et il y a de quoi. Il a pu constater les différences fondamentales des systèmes hollywoodiens et hongkongais, mais n’a pas réussi à donner au film cette touche d’ingéniosité et de folie qu’il avait depuis ses premières réalisations. Le film amasse plus de 11 millions de dollars US et se place en 113e position du box-office américain de l’année 1997, ce qui résume bien son succès commercial. La même année, Volte Face de John Woo terminait 11e avec 112 millions de dollars de recettes aux Etats-Unis. Malgré cet échec, Tsui Hark persévèrera l’année suivante en réalisant Piège à Hong Kong, toujours avec Jean-Claude Van Damme.

Double Team est un intrus dans la filmographie de Tsui Hark, qui ne grandit ni les acteurs, ni Hollywood, ni le fondateur de la Film Workshop.
Sébastien Massaferro 11/1/2005 - haut

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