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Young And Dangerous (1996) |
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Andrew Lau offre sa vision très commerciale des triades de Hong-Kong dans ce film devenu culte auprès d'un certain public et de la jeunesse hongkongaise. En traitant les voyous et les membres de triades, véritables fléaux de la société, comme des monsieurs tout à fait respectables se devant de conserver leur identité d'homme d'affaire crapuleux et criminel, Andrew Lau étonne. Présenter une bande de jeunes voyous branchés, style " mèche rebelle" à la mode sur fond de cantopop niaise, c'est une idée qui inspirera plusieurs autres réalisateurs par la suite. Car dans Young And Dangerous, le jeune voyou comme Ekin Cheng est devenu un petit fouteur de merde comme il aurait pu être avocat ou médecin : être un membre de triade semble être un métier qui promet belles voitures, liasses de billets, filles à volonté, quincaillerie et j'en passe. Ah, mais la bande de jeunes hommes dirigée par Ekin "parce que je le vaux bien" Cheng qu'on nous présente s'avère être très sympathique. Ce ne sont que de grands gamins, amis d'enfance, introduits dans le milieu des triades par un type mafieux au grand coeur qu'ils considèrent comme leur père. Ce sont des petits jeunots s'amusant parfois à excécuter un contrat pour leur boss (poignarder un mec en pleine rue, puis sauter de joie est un exemple), car dans la vie il faut bien travailler !
Il se trouve que cette représentation presque valorisante et propre du gangster moderne énerve pas mal de spectateurs. Et apparemment je me situe dans le tas de ceux qui se sont bien marrés devant Young And Dangerous, assistant à une démonstration de naïveté vraiment appréciable, évitant de se prendre la tête grâce à un scénario léger laissant le loisir aux acteurs de se mettre en valeur, et reconnaissant à l'oeuvre d'un réalisateur trop souvent considéré comme un simple faiseur de fric un véritable attrait audiovisuel. Désolé pour les phrases longues, mais les adjectifs ne manquent pas. Force est de constater que Y & D ravit les oreilles et les yeux, laissant quelque peu la cervelle de côté. L'action prend place dans des lieux assez intéressants, tel que le karaoké dans le night club et le combat à machettes sur le pont. La bande sonore est assurée en majorité par des guitares rock. Le film est lié au manga, même au-delà des personnages un peu caricaturaux et de leur look : certaines images sont transcrites l'instant d'après en dessin, ce qui est une bonne trouvaille graphique. Il ne reste plus qu'à parler des acteurs, et de ce côté là les principaux rôles ont été confiés aux bonnes personnes : Jordan Chan tout comme Ekin Cheng peuvent énerver, mais ils collent à l'ambiance du film. Ce sont surtout Francis Ng et Simon Yam qui s'en tirent avec les honneurs. Quant aux autres, allez leur demander de pleurer à la scène de l'enterrement de Bee à la fin du film, et le spectacle est pitoyable.
Andrew Lau a construit un univers avec des personnages spéciaux, et détourne le film de triade de façon commerciale mais involontairement amusante : Y& D a vieilli avec la mode de sa période de création. Il en ressort un film fabriqué sans maestria mais bien rythmé et se déroulant dans une bonne ambiance, finalement très facile d'accès et divertissant.
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Florent d'Azevedo 10/24/2003 - haut |
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