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Critiques Express

Master Z : The Ip Man Legacy    (2018)
Après le film d’action contemporain The Brink, Master Z : the Ip Man Legacy est le second film à mettre en vedette l’acteur martial Max Zhang dans le rôle d'un protagoniste héroïque. Il y reprend son personnage de maitre en Wing Chun introduit dans Ip Man 3. C’est le premier film dérivé de la franchise Ip Man. Michelle Yeoh, Tony Jaa et le lutteur américain devenu acteur David Bautista (aka Drax de Guardians of the Galaxy) ont été recrutés pour se mesurer à lui.

Pour Master Z l’implication de Donnie Yen se limite au rôle de producteur et quelques petits flashbacks. Pour la mise en scène, c’est l’action director de Ip Man III le grand cinéaste martial Yuen Woo-ping qui est en charge. Par contre, le scénario est toujours rédigé par le duo qui a œuvré sur la série Ip Man depuis les débuts : Edmond Wong et Chan Tai-lee. Même si le héros n’est plus le même, il est bâti dans le même moule et le récit suit donc à peu près la même formule scénaristique que le reste de la série. On retrouve donc encore une fois un héros expert en kung-fu stoïque appelé à combattre des adversaires chinois d’une part (dont certains ont quand même un bon fond) et des étrangers retors qui tyrannisent et avilissent les chinois.

Max Zhang étant plus jeune que Donnie Yen et entrainé en wushu acrobatique, les combats filmés par Yuen Woo-ping (et chorégraphiés entre autres par son frère cadet Yuen Shun-yee) ont en général une qualité plus extravagante que celle que l’on retrouve la plupart du temps dans le cycle Ip Man. Cela se voit dans une séquence bondissante où une poursuite commencée dans la rue continue en hauteur dans des échafaudages et des affichages néons géants. Certes l’emploi de câbles est évident (à des fins de sécurité) mais malgré l’artifice la scène n’en demeure pas moins assez spectaculaire.

L’emploi de câbles est plus problématique lors de l’affrontement final entre Max Zhang et Baptista. Lors du combat Donnie Yen vs Mike Tyson dans Ip Man III, les aptitudes physiques de l’ex-champion boxeur étaient particulièrement bien mises en valeur. Dans Master Z par contre Baptista est plutôt présenté comme une armoire à glace invulnérable boostée au wire-fu pour l’aider à faire de grands sauts ou projeter son adversaire dans les airs. Certes le duel Zhang/Baptista est haut en couleurs (particulièrement dans la façon fracassante dont ils démolissent le restaurant où se déroule le combat) mais qui n’a pas l’âpreté physique et l’ingéniosité chorégraphique du duel Yen/Tyson et a même un certain aspect factice.

En fait, la meilleure scène de combat du film est celle où avec l’aide d’un ami Max Zhang confronte Michelle Yeoh, son frère et leurs gangsters. Commençant par une mêlée générale suivit d’un double duel avec Michelle Yeoh armée d’un sabre, la séquence voit combattants et caméra virevolter en virtuose dans une superbe séquence martiale qui joue beaucoup sur la profondeur de champ. Un autre bon petit moment à retenir est un « duel » où les personnages de Zheng et Yeoh font glisser avec grâce et dextérité deux verres d’alcool l’un contre l’autre sur une table.

Tout comme Donnie Yen, Max Zhang est un acteur martial qui a du charisme à revendre. La nature stoïque et stéréotypée de son personnage le rend un peu raide, mais quantité d’expressions subtiles font ressortir un brin d’émotions de même que quelques failles. C’est un personnage rempli de regrets, mais qui est habité d’une force tranquille des plus redoutable. Bien qu’il soit au centre du récit, il n’occupe pas toute la place et il est entouré de personnages plus démonstratifs et grégaires auxquels le spectateur peut accrocher. Les scènes de Cheung avec son entourage sont ainsi pleines de charme.

Michelle Yeoh a un rôle plus complexe que le héros et les méchants en jouant une chef de gang qui veut se convertir en femme d’affaires légitime de même qu’une grande sœur qui veut protéger son frère cadet même si celui-ci est une ordure. Elle n’a qu’une scène de combat, mais son personnage est substantiel. Ce n’est pas le cas de Tony Jaa jouant un assassin martial silencieux qui n’a droit qu’à de petites apparitions épisodiques. S’il affronte Max Zhang à deux reprises il s’agit de courtes séquences qui emploient du wire-fu, ce qui est un brin dommage. En fin de compte, sa présence dans le film se confine au gimmick.

Malgré la présence de gangsters chinois, la vraie menace dans le film est les Gweilos : le restaurateur trafiquant de drogue joué par David Baptista bien sûr, mais également les policiers britanniques corrompus. La confrontation finale voit des flics matraquer des civiles menés par un officier plein de morgue british traitant les chinois de chiens. Cette xénophobie galopante est la norme dans les films chinois employés pour galvauder le chauvinisme du public chinois. Après l’approche relativement plus nuancée que l’on retrouve dans Ip Man III (où l’adversaire principal était chinois, Cheung Tin Chi justement), la résurgence appuyée du gros méchant blanc et des impérialistes méprisants est assez décevante. Que le film présente une version réductrice de l’histoire de Hong-Kong qui semble tout droit sortir d’un bureau de propagande de Pékin est tout aussi déplorable. Petite consolation, au moins David Baptista ne joue pas son rôle de façon grotesquement caricaturale.

Master Z n’est pas aussi réussi que Ip Man 2I qui est le meilleur film centré sur le maitre de wing chun. La résurgence du chauvinisme et l’abondance de wire-fu est un peu frustrante. Ces déconvenues sont quand-même quelques peu compensées par les bonnes qualités de production de chorégraphie martiale et de mise en scène du film (comme avec tous les film Ip Man) et une belle-galerie de personnages dont certains sont fort attachant. Malgré ces défauts, Master Z s’avère donc un divertissement aussi robuste que sympathique.

PS : Au moment d’écrire ce texte, un autre film sur Maitre Z est prévu, il reste à voir si les autres personnages introduits dans le premier volet (ceux de Michelle Yeoh, Tony Jaa et Yuen Wah) vont revenir...
Yves Gendron 3/28/2020 - haut

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 3/28/2020 Yves Gendr...

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