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Critiques Express

Ip Man 3    (2015)
Après la sortie de Ip Man 2 en 2010, Donnie Yen affirma ne pas être intéressé à participer à un troisième film à cause de la surexposition du personnage. Pourtant, quatre années plus tard, il accepta de jouer à nouveau le grand maitre du Wing Chun. Si Wilson Yip, réalisateur des deux premières productions, tient à nouveau la barre de la mise en scène, la chorégraphie est cette fois-ci assurée par nul autre que le grand Yuen Woo-ping. Ip Man 3 marque ainsi les retrouvailles après plus de vingt ans, entre Donnie et Woo-ping qui l’avait introduit comme vedette en 1985 avec Drunken Tai Chi. Ils n’avaient pas travaillé ensemble depuis Wing Chun en 1994.

Au départ, l’idée pour ce troisième opus était de le centrer sur la relation entre Ip Man et son disciple le plus célèbre : Bruce Lee. Wilson Yip avait même affirmé son intention d’utiliser la technologie CGI pour recréer la vedette. L’opposition des héritiers de Lee mit fin à cette idée, bien que Bruce fait quand même un petit caméo sympathique dans le film, interprété par Danny Chan Kwok Kwan l’acteur, qui depuis Shaolin Soccer s'est spécialisé à jouer le Petit Dragon. Ip Man 3 reprend également une gimmick employé jadis dans le film de Bruce Lee : Way of the Dragon, un duel de gladiateurs entre la vedette chinoise et un champion occidental. Alors que dans ce film Bruce affrontait le champion kick-boxeur Chuck Norris, Ip Man 3 lui montre Donnie Yen faisant face au boxeur poids lourd Mike Tyson.

Le 3ème film reprend essentiellement la formule scénaristique des deux premiers, mais en les ajustant différemment. Une fois de plus Ip Man doit donc faire face à un challenger chinois, à un étranger agressif et à une maladie de sa femme. Toutefois, contrairement au schéma des deux films précédents et aux attentes suscitées par le rôle de Tyson, l’étranger n’est pas l’ultime adversaire du héros. De plus, malgré la présence d’un policier anglais condescendant et corrompu, l’esprit chauvin prévaut dans les autres films. Ip Man est presque absent du troisième. Le véritable cœur du film repose sur sa relation avec son épouse atteinte du cancer qui donne éventuellement au récit une tournure plus intime et touchante. L’heure n’est plus à régler des comptes aux brutes étrangères ou à donner une leçon à un rival, mais à passer le plus de temps possible avec l’être aimé. Cela donne l’opportunité à Donnie Yen etLynn Xiong Dai Lin, jouant à nouveau le rôle de l’épouse, de faire voir les meilleurs moments dramatiques de leurs personnages de la série.

Cette nouvelle approche dramatique ne signifie pas que les affrontements soient négligés loin de là, bien que ce soit surtout dans la seconde moitié du film que se trouvent les combats les plus mémorables. Après une suite de combats de rue assez générique, les scènes d’action décollent vraiment avec une bagarre générale dans un chantier naval rempli d’obstacles à surmonter et de truands à assommer. Suivent ensuite trois superbes duels, fort distincts tant dans le type d’adversaires rencontrés (un tueur Muay thaï, un boxeur, un maître Wing Chun) que l’endroit où ils se déroulent (une cage d’ascenseur suivit d’un escalier, un entrepôt, un won). Mike Tyson est l’adversaire du deuxième duel, une rencontre de titans dans laquelle Ip Man doit adapter ces techniques pour affronter un adversaire beaucoup plus puissant que lui physiquement.

Toutefois, le vrai grand affrontement du film est le troisième duel : Ip Man contre un autre maitre en Wing Chun (joué par Max Zhang Jin). C’est le premier film de kung-fu que je connaisse qui présente un affrontement final entre deux maitres de ce style. Le duel se déroule en trois temps (bâton, couteau papillon et mains nues) et présente dans des démonstrations tonitruantes, mais articulées, les multiples facettes du Wing Chun.

Si le changement de chorégraphe de Lee Siu-hung à Yuen Woo-ping n’a pas modifié l’approche réaliste des combats, il m’a semblé par contre que le calibre de la mise en scène et du montage est un cran plus relevé que dans les films précédents surtout dans l’ultime affrontement avec quantités de mouvements de caméra tourbillonnants. Cette première collaboration entre Yuen Woo-ping et Wilson Yip tient vraiment toutes ses promesses et la virtuosité du duel final ajouté à l’angle touchant de l’histoire, clôt la trilogie Ip Man sur une note plus que satisfaisante.

On a fait grand cas de la présence de Mike Tyson dans le film et de son duel contre Donnie Yen, mais en fin de compte il n’apparait que dans trois ou quatre scènes incluant celle de l’affrontement. Comme la présence d’un boxeur noir avec des tatouages maoris fait un peu incongrue dans le Hong-Kong des années 50, les apparitions limitées de Tyson sont bénéfiques au film. Même s’il est un chef de gang agressif, Tyson, n’est pas présenté de façon hideusement caricaturale comme l’ont souvent été les antagonistes noirs dans des films d’action hongkongais (Tiger cage I et II, Righting Wrongs, Don't Give A Damn !). Pratiquement aucun cas n’est fait de sa race ou de ses origines.

L’autre grand adversaire d’Ip Man, joué par Max Zhang Jin, est aussi présenté de façon nuancée. Ce n’est pas un mauvais bougre, il cherche juste à faire sa place tant à la force de ces poings qu’avec des coups de gueules. Tant les personnages de Zhang et de Tyson sont accompagnés de leurs rejetons (tout comme l’était déjà le personnage de Sammo Hung dans le deuxième film) afin de les adoucir.

Comme de coutume dans un film martial, Ip Man 3 traite les faits historiques à la légère. Le film s’ouvre ainsi avec un Bruce Lee âgé de 19 ans cherchant à devenir un disciple de Ip Man. En fait, à cette époque le Petit Dragon était déjà un disciple du maitre depuis longtemps et 1959 marque plutôt l’année de son départ aux États-Unis. Au moins, le film souligne les dons de danseur de Bruce qui était le champion local de danse Cha-cha- cha. La plus grosse fausseté historique du film est de montrer Ip Man être au coté de sa femme. Malheureusement dans la vraie vie, le couple vivait séparé depuis qu’Ip Man avait dû s’exiler à Hong-Kong en 1949, alors que son épouse et leurs enfants étaient eux restés en Chine continentale.
Heureusement, une appréciation des films Ip Man ne repose pas sur l’exactitude historique, mais sur leurs qualités de divertissement. Malgré quelques petites bourdes liées à la présence gimmick de Tyson et Bruce Lee, le film remplit largement ses buts. En fait parce qu’il n’est pas plombé pas le chauvinisme et est bien équilibré entre dimension narrative, martiale et dramatique je considère Ip Man III comme le titre le plus satisfaisant et abouti parmi tous les films portant sur le personnage que j’ai vus.

À noter enfin que Lo Meng reprend son rôle de maitre martial le temps de manger une volée. Lee Siu-hung n’est peut-être plus le chorégraphe du film, mais lui aussi fait une brève apparition. Le légendaire Leung Kar-yan (aka Beardy) a un rôle secondaire dans le film, 26 ans après être avoir joué Leung Jaan le premier maitre Wing Chun du cinéma dans le classique de Sammo Hung; Warriors Two
Yves Gendron 2/28/2016 - haut

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 2/28/2016 Yves Gendr...

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