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Critiques Express

Les Seigneurs du kung fu    (1979)
Si vous lui demandez son âge, So le mendiant vous répondra qu’il n’est pas né de la dernière pluie. Non pas qu’il nie son appartenance au 4ème, voire au 5ème âge, mais placarder ainsi un nombre aurait tendance à diminuer l’aspect mythique de son existence. C’est qu’être l’un des maîtres de la boxe ivre ainsi que, murmure-t-on parfois, le roi des mendiants, c’est un statut lourd à porter. Tout le monde n’a pas les épaules assez solides pour ça. D’ailleurs, à la manière d’un Wong Fei-hong, dont il aura croisé le chemin à plusieurs reprises au moins au cinéma, on attribue tellement d’exploits à So le mendiant qu’on en viendrait presque à se demander si la moitié seulement est vraie.

Qu’à cela ne tienne, l’homme n’est pas modeste, la célébrité ne lui est pas montée à la tête, et il a su garder les pieds, aussi instables soient-ils, sur terre. C’est peut être ça qui fait la différence entre un homme et une légende : le premier s’enorgueillit quand l’autre se contente d’en rire. Peut-être est-ce l’âge justement ? Après tout, on connaît surtout ce cher So affublé d’une crinière blanche et d’une barbiche assortie, comme si tel un Benjamin Button asiatique, il était né vieux. Car comme le personnage interprété par Brad Pitt, les premières apparitions de So sont celles d’un homme d’âge mûr, et même bien souvent d’un vieillard, et puis le temps passant, on l’a découvert de plus en plus jeune.

World Of The Drunken Master est l’une des opportunités d’assister aux premiers exploits de ce personnage typiquement cantonais, avant même qu’il ne soit un pratiquant, à défaut d’être un maître. Et ce sont pas moins de trois acteurs qui vont offrir leur silhouette au héros dans ce film du réalisateur taïwanais Joseph Kuo. Simon Yuen, père de la tribu des frères Yuen, dont le plus illustre, Yuen Woo Ping, a revitalisé le personnage de So dans Drunken Master en 1978, retrouve son rôle le temps d’une brève introduction. L’acteur ayant de la bouteille au moment du tournage, autant dire que le rôle de So n’aurait pas été la mer à boire s’il n’avait été lui-même mis en bière.

Mais rassurez vous, au chant du cygne succède le chant du général donnant ses ordres, généralement associé aux prouesses martiales de Wong Fei-hong. Et c’est lors d’une démonstration de notre deuxième vieillard ivre, le moins connu maître Fan que l’histoire va s’échapper du mythe pour s’engager dans le bistrot. Yuen Woo Ping n’a pas fait tout un fromage de l’aspect traditionnel et presque solennel du kung fu mandarin pour son Drunken Master. C’est le nez creux qu’il est reparti comme en 40 dans le folklore le plus cantonais, provoquant l’ivresse la plus douce chez un public qui n’attend plus qu’on apporte de l’alcool à son moulin.

Et même si c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleurs vins (un conseil que Yuen Woo Ping va s’approprier à sa manière pour Drunken Master), Joseph Kuo reprend le concept qui a fait de Jackie Chan une star sans le laisser mûrir. Bien sûr, tout le monde sent venir le pot aux roses, mais le travail d’honnête artisan qu’il livre, à défaut d’œuvre de génie passe comme une lettre à la poste, et même s’il ne faut pas être sorti de St Cyr pour adapter une recette aussi bien huilée, Kuo se met en quatre pour offrir une orgie gargantuesque à son public.

Si l’on ne rit pas comme une baleine, le film parvient à ne jamais boire la tasse, en permettant de tuer le temps sans jamais s’ennuyer. L’admirateur d’acrobaties sera aux anges devant les figures divines de nos héros, Yuen Cheung Yan n’étant pas un manchot lorsqu’il s’agit de régler des joutes sous forme de ballets martiaux. Il n’en met pas plein la vue, dans un premier temps, mais le crescendo qualitatif des affrontements prouve que le chorégraphe a mis les bouchées doubles pour compenser l’humour un rien potache, qui n’y va pas avec le dos de la cuillère. On ne va pas tirer sur l’ambulance en s’appesantissant davantage sur un scénario dont l’écriture semble relever du parcours du combattant. Le ventre mou de l’action se situe dans le premier tiers du film, où les duels sont techniques, mais où les enchaînements manquent singulièrement de fluidité.

Yuen Cheung Yan en connaît un rayon, et les figures qu’ils assemblent sont esthétiques sans qu’on ait l’impression de redondance. Il faut dire que nos héros sont toujours prêts à s’engager dans la bataille au pied levé, ce qui implique un nombre important de combats, souvent longs, et donc la nécessité de renouveler une mécanique rodée. Par chance, les créateurs derrière la caméra n’ont pas pris de biture contrairement aux personnages, ce qui garantit une entreprise sérieuse de bout en bout.

World of The Drunken Master ne casse pas trois pattes à un canard, mais pour quiconque a vu et apprécie Drunken Master, son succès coule de source !
Léonard Aigoin 7/5/2010 - haut

Les Seigneurs du kung fu    (1979)
Surfer sur la vague : voici un des leitmotiv du réalisateur Joseph Kuo. Sûrement le metteur en scène de Kung Fu Taïwanais le plus doué, l’homme s’est complètement épanoui dans les lieux naturels de l’île nationaliste, allant jusqu’à refuser de travailler pour les studios de Hong-Kong. Si Joseph Kuo est avant tout un « copieur », il n’en n’est pas moins un excellent faiseur de films. Touchant aux grands genres du cinéma de Kung Fu : les Wu Xia Pian de la fin des années 1960 (The swordsman of all swordsmen), le film de combat antijaponais (Chinese iron man), énormément de films prenant pour cadre Shaolin (la saga des 18 Bronzemen) ainsi que le cinéma de Kung Fu axé uniquement sur les combats (Born invincible et 7 Grand masters, meilleurs films du réalisateur et tout simplement meilleurs films d’arts martiaux Taïwanais) le réalisateur allait naturellement s’essayer au genre porteur de la fin des années 1970 : la Kung Fu Comedy.
36 Deadly styles, Dragon's Claws, Ninja checkmate sont quelques exemples de son incursion dans le genre. Mais c’est avec sa copie de Drunken master, The world of drunken master, que Joseph Kuo allait brillait dans la comédie Kung Fu.

Le film raconte la jeunesse de deux maîtres de la boxe de l’ivrogne : Fan et Su (le maître de Jackie Chan dans Drunken master). Intelligemment, Joseph Kuo reprend d’une part le personnage de Simon Yuen dans le hit de Yuen Woo Ping et d’autre part reprend le concept de ce même film : à savoir raconter la jeunesse turbulente d’un futur maître d’arts martiaux.
Opération payante puisque The world of drunken master est très certainement à ce jour la meilleure copie de Drunken master.

Jack Long et Lee I Min incarnent respectivement Fan et Su. Les deux hommes, habitués des productions Joseph Kuo, sont d’excellents artistes martiaux, conférant au film l’assurance de joutes spectaculaires.
Reprise du thème musical de Drunken master, apparition de Simon Yuen, en moins de 5 mn le charme opère et The world of drunken master promet un spectacle de qualité, notamment lorsque Jack Long effectue une démonstration martiale avec une facilité déconcertante.
Le film se concentre surtout sur la jeunesse des deux personnages ainsi que leurs apprentissages martiaux auprès d’un maître de la boxe de l’ivrogne (Chan Wai Lau, qui tient ici un rôle similaire à celui qu’il tenait dans la Hyène intrépide). Naturellement, un rival du maître décide de l’éliminer, ce qui provoquera la colère de ses deux disciples qui déploieront toutes leurs connaissances de la boxe de l’homme ivree pour le défaire.

En pur film d’exploitation, The world of drunken master remplit parfaitement son cahier des charges : comédie, apprentissage, combat. Tous les passages attendus sont présents, bénéficiant du savoir faire du réalisateur et de son chorégraphe Yuen Cheung Yan qui a réglé des combats de toute beauté.
Les scènes martiales, nombreuses, bénéficient à la fois du savoir technique de Yuen Cheung Yan et des grandes capacités athlétiques de ses interprètes. Le résultat est brillant et ne se contente pas d’être une simple resucée de Drunken master..

The world of drunken master est un des meilleurs films de Joseph Kuo. Rythmé et généreux, le spectacle qui nous est offert est, à défaut d’être novateur, efficace et explosif.
Denis Gueylard 4/7/2007 - haut

Les Seigneurs du kung fu    (1979)
Sympathique film de Joseph Kuo, l'artisan copiste taïwanais, qui cette fois-ci tente de renouveler le succès du Drunken Master avec Jackie Chan.
David-Olivier Vidouze 8/9/2004 - haut

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