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Swordsmen    (2011)
Wu Xia, le titre qui devait donner une indication sans trop en dire mais sans mentir non plus
Le cinéma est un art particulier. La littérature invite à un travail d’imagination, la bande dessinée s’appuie sur le langage visuel, et la musique exploite notre ouïe. Mais le cinéma transcende tous ces éléments. On doit à la fois regarder et écouter, et si le travail d’imagination n’est pas le même que devant un livre, le cerveau doit réceptionner et classer toutes ces informations pour émettre un jugement. Ai-je aimé ? Pour quelles raisons ? Quels éléments m’ont moins plu ? L’art est toujours une expérience, tant pour celui qui crée que pour celui qui découvre, mais dans le contexte d’un film, il s’agit d’un voyage dans lequel on nous immerge pendant plus d’une heure. Avec l’avènement de la 3D et de l’Imax, il est évident que la volonté des cinéastes et de faire vivre aux spectateurs une histoire, de leur faire ressentir le frisson de l’aventure et l’émerveillement d’un monde fictif, destiné à être crédible.

Ainsi lorsqu’on tente de disséquer une œuvre, il est indispensable de parler des aspects techniques, de la réalisation, de la direction d’acteurs, des interprètes, de la musique, ou encore de la qualité de l’écriture. Mais il y a un autre élément dont on parle généralement moins : le titre. Il s’agit pourtant bien souvent de la première information qui nous est donnée, souvent avant même que le synopsis ne soit révélé. Et à quelques exceptions prêt, un titre est révélateur du contenu de l’intrigue. Qu’il soit poétique ou littéral, le titre est là pour permettre au spectateur potentiel de comprendre s’il est la cible du film ou non. Avec A Better Tomorrow, le spectateur hongkongais savait par exemple qu’il serait question d’événements difficiles à surmonter avec l’espoir d’une rédemption. En regardant The Killer, le spectateur savait qu’il assisterait aux exploits d’un tueur à gages.

Avec un titre comme Wu Xia, on peut imaginer que Peter Chan Ho Sun va nous raconter les exploits d’épéistes ou de chevaliers errants. D’autant plus lorsque l’on s’intéresse à la genèse de son œuvre. C’est l’envie de réaliser un remake du One Armed Swordswoman de Chang Cheh qui a donné à Peter Chan et Teddy Chen l’idée de s’associer. Après une dispute entre les deux hommes, Celestial Pictures a décidé de laisser les droits d’adaptation à Teddy Chen, dont on attend encore le remake. Peter Chan n’a pas renoncé à rendre lui aussi hommage à ce classique, mais il lui a été nécessaire de modifier son récit et rendre les références plus subtiles. En l’occurrence, le titre ne pouvait plus être identifiable, et on peut se demander si le choix du titre Wu Xia est une façon d’exprimer son amour à un genre qui lui est cher, et qui a vu Jimmy Wang Yu exploser devant la caméra de l’Ogre de Hong Kong. Ce titre est donc un élément à part entière du film, il a lui aussi une histoire, et mérite donc qu'on s'y attarde.

L’influence des aînés
Il ne faut pourtant pas s’attendre à une réelle adaptation des exploits du sabreur manchot. L’intrigue n’a en effet pas grand-chose en commun avec celle du film qui a fait de Jimmy Wang Yu une star. Pourtant, les éléments de comparaison sont nombreux. La présence au générique de deux anciennes gloires de la Shaw Brothers constitue ainsi une belle surprise. Kara Hui ne fait pas beaucoup plus que de la figuration, mais elle s’investit beaucoup dans son rôle, et on constate que malgré son âge, elle se meut toujours avec beaucoup de grâce. Toutefois, c’est la présence de Jimmy Wang Yu qui intrigue davantage, en particulier lorsqu’on sait qu’il interprète l’antagoniste de Donnie Yen. Pendant le tournage, l’acteur avait insisté sur sa volonté d’utiliser le moins de doublures possibles, car pour fêter son retour sur les écrans, il voulait se montrer à la hauteur des attentes du public.

Et s’il a su toucher le cœur des hongkongais en épéiste manchot au grand cœur, sa prestation de chef de clan brutal et colérique a toutes les chances de réjouir les fans. Sa présence y est surprenante, il devient véritablement ce seigneur de guerre qui n'accepte pas qu'on lui désobéisse, et s'impose comme le symbole d'un système trop obsolète car trop rigide. Outre son physique bien exploité, c’est sa voix et sa façon de l’utiliser qui lui confèrent une intensité très forte. Permettre à un acteur qu’on apprécie de trouver un rôle à sa mesure constitue en soi un très bel hommage. Permettre au public de redécouvrir une ancienne gloire, et d’être une fois encore, ébloui par son jeu est une preuve de respect pour les spectateurs. Au-delà des aspirations de Peter Chan en tant que réalisateur, il est donc évident qu’il souhaite sincèrement exprimer son amour des Wu Xia Pian des années 60 et 70, et partager cette passion avec le public d’aujourd’hui.

Ces parti pris semblent également symboliser la recherche de rédemption d’une artiste qui a certainement peur de décevoir en mélangeant ses influences à ses propres idées qui s’éloignent des archétypes du genre. Cette idée est d’ailleurs très forte dans le récit, comme dans beaucoup de films de sabres, mais son impact est décuplé par cette sensation que Peter Chan a besoin de l’assentiment du public pour ne pas être aliéné par des règles qu’on considère peut-être comme trop rigides. Car tout en choisissant un titre qui évoque les arts martiaux et en exploitant les scènes de combat comme élément narratif, le réalisateur est manifestement plus intéressé par ce mélange d’influences, mais aussi par la rencontre entre l’ancienneté et la modernité. Ce traitement est représenté de façon intéressante par le décor de l’action. En effet, le village de paysans rappelle immanquablement le début de Return Of The One-Armed Swordsman où l’on voyait le manchot interprété par Jimmy Wang Yu vivre loin de tout pour échapper au monde des arts martiaux et vivre de la culture de la terre.

Un contraste avec la modernité
Cette vie de labeur va nous être montrée avec un souci d’authenticité appréciable. Les décors et les costumes sont à ce titre très beaux. Trop beaux même. A tel point qu’on a l’impression que les paysans portent des vêtements neufs et ne transpirent jamais. Le premier contraste entre l’ancien et le moderne est donc involontaire et regrettable. Malgré la présence de mouches, et la représentation crédible de la difficulté du travail, la qualité des vêtements, et l’éclat de leurs couleurs diminuent l’immersion. Donnie Yen, en paysan forcé de se battre pour sauver des innocents, fait lui aussi très propre sur lui, mais dans son cas, cela renforce la sensation qu'il cache un passé trouble. Globalement, ces décors et costumes trop réussis sont un peu regrettables car la photographie, très réussie et esthétique rend les paysages magnifiques sans qu’on ait l’impression qu'ils soient irréels. Qu’il s’agisse des maisons, des champs, ou de la forêt, chaque décor dispose d’une véritable identité et d’une ambiance qui s’accorde avec le récit. Visuellement, l’ensemble est très joli, ce qui permet d’apprécier davantage le rythme plutôt contemplatif.

Peter Chan semble d’ailleurs avoir trouvé un équilibre entre la recherche esthétique pure et l’efficacité nécessaire pour mettre en valeur la qualité des chorégraphies. Les combats sont peu nombreux, mais filmés avec beaucoup de rigueur. La caméra reste constamment mobile, et multiplie les plongées, tout en s’assurant que les mouvements sont lisibles. On est bien loin du découpage frénétique et peut maîtrisé de The Warlords. Pourtant, derrière cette réalisation réussie, on sent que les combats n’intéressent pas le réalisateur. Pas en tant que pur spectacle martial. C’est véritablement l’apport du duel dans le contexte de l’intrigue, ou dans la thématique qui pousse Peter Chan à mettre en scène les échanges martiaux.

Il y a bien sûr le premier affrontement, celui qui justifie l’intrigue, et qui vient nous rappeler que les Wu Xia Pian chinois ne sont pas la seule inspiration. [Spoiler] Comment, en effet, ne pas penser à A History Of Violence de David Cronenberg lorsqu’on voit ce paysan sans histoires s’interposer lors d’un vol à l’étalage, ouvrant la voie à un cycle de violence qu’il ne peut pas contrôler ? Et comme dans cette œuvre, il devient rapidement évident que ce qui nous été montré au départ n’est peut être pas conforme à la réalité [/Spoiler] . Mais, une fois de plus, on retrouve également une influence plus ancienne, et plus chinoise, puisque le récit ressemble beaucoup au Avenging Eagle de Sun Chung.

C’est lors de la fameuse scène de la reconstitution du combat que l’on comprend réellement les intentions du réalisateur. Dès la promotion de Wu Xia, on a pu voir des extraits de ce passage et en entendre le plus grand bien. Il est facile de comprendre pourquoi. La façon dont le policier étudie les indices crée un véritable décalage avec la vie hors du temps de ce village. La modernité de ses méthodes d’investigation fait de lui plus qu’un simple étranger : ce sont deux mondes qui s’affrontent. Sa façon d’identifier les indices et d’interpréter les mouvements de Liu Jinxi (Donnie Yen) démontre sa connaissance des arts martiaux, ses capacités d’investigateur, mais aussi sa concentration extrême. En opposition, le témoignage des victimes illustre la découverte d’un univers violent qu’ils n’ont pas l’habitude de côtoyer et leur façon simple et sincère de se fier aux gens.

Car tout en se présentant comme victime d’une trop grande empathie, le policier nous explique en voix off qu’il utilise l’acupuncture pour ne plus se laisser envahir par ses sentiments. Ainsi, lorsqu’on le voit en action, il étudie les faits avec une rigueur scientifique froide. Pour lui, un meurtrier est responsable de ses choix, les faits le prouvent. Cet esprit aussi moderne que rigide, est mis en opposition avec une pensée plus philosophique, qui s’appuie sur la notion de karma. La relation qui se crée entre le policier et son suspect est à ce titre particulièrement intéressante lors de cette première heure. Au-delà du jeu du chat et de la souris, c’est surtout leur besoin d’échanger, et de chercher chez l’autre, ou dans le départ de l’autre, une rédemption qui donne de la richesse à leur rencontre. On comprend rapidement que les deux hommes sont les opposés l’un de l’autre, et en ce sens, se ressemblent beaucoup. [Spoiler] Tout deux ont vu leur vie changer radicalement suite à un événement violent et traumatisant qui a conditionné leur façon de penser et leurs croyances. [/Spoiler] Paradoxalement, c’est le personnage de Takeshi Kaneshiro, à la logique implacable, qui va véritablement illustrer le sens de la philosophie karmique.

L’opposition entre différents styles n’est cependant pas uniquement thématique. Comme on a pu le voir, le combat/reconstitution en est un parfait exemple, mais on peut généraliser ce constat à l’ensemble des affrontements. En effet, si l’utilisation répétée (et non nécessaire) des câbles s’inscrit dans la continuité des chorégraphies d’antan, les protagonistes ne se contente pas d’utiliser le kung fu, et, comme souvent lorsque Donnie Yen est chorégraphe, il s’agit plutôt d’arts martiaux mixés (MMA). Les influences de la star sont moins manifestes que dans des films modernes comme Flash Point, mais les duels bénéficient d’une approche moins traditionnels que les combats qu’a pu chorégraphier Sammo Hung pour Ip Man et Ip Man 2 par exemple. On retrouve également une brève scène de parkour, pratique que Donnie Yen semble apprécier, puisque non seulement il effectue lui-même certaines acrobaties, mais il avait déjà eu l’occasion de s’y essayer dans Bodyguards And Assassins. L’utilisation de la technique de la chemise de fer est aussi teintée de modernité : plus que pour donner de l’attrait à la chorégraphie martiale, elle illustre les thématiques et permet au réalisateur d’inscrire sa scène dans un registre presque horrifique, impression d’ailleurs renforcée par un cadre angoissant.

Un récit intimiste
Le cadre est angoissant car les décors sont peu nombreux, et malgré un nombre de figurants assez conséquent, l’intrigue est centrée sur une cellule presque familiale. L’aspect tranche de vie renforce d’ailleurs cette sensation d’être immergé dans un microcosme, ce qui donne de l’intensité aux événements mais crée également un univers peu étendu, à la limite de la claustrophobie. Le réalisateur joue sur ce sentiment en exploitant notamment l’imagerie effrayante de la forêt, peu étendue, aux arbres ressemblant presque à des barreaux de prison. Mais c’est surtout lors du final, se déroulant dans une maison modeste, qui semble séparée du reste du monde par une pluie torrentielle, que l’on se sent, tout comme les personnages, prisonniers d’un destin tout tracé. A ce titre, le discours sur le karma est très bien illustré, puisque plutôt que de l’expliquer en détails à plusieurs reprises, Peter Chan fait le choix de nous le faire vivre par l’intermédiaire des personnages.

Et c’est bien là la force de ce Wu Xia : rendre le quotidien crédible, à défaut d’être aussi réaliste qu’on l’aurait souhaité, et rendre la vie des protagonistes suffisamment vraie pour que l’on s’y attache et que l’on s’inquiète de leur avenir. La relation entre le héros est son épouse est par exemple particulièrement touchante. Evitant les scènes trop larmoyantes ou grand guignol, le réalisateur nous montre leur complicité à travers des détails qui évoqueront des souvenirs à tous les spectateurs, tant ils sont universels. L’épouse joue d’ailleurs un rôle primordial dans la découverte du caractère de Liu Jinxi. Car bien qu’il soit le héros, ou du moins le protagoniste, il ne nous est montré, dans un premier temps, que de loin. C’est à travers les yeux des autres personnages qu’on apprend à le connaître et qu’on découvre que les zones d’ombres qui l’entourent sont nombreuses et vastes. Et si ses origines n’échapperont à personne, la façon dont elles nous sont dévoilées maintient un suspense appréciable.

Bien sûr, c’est principalement par la narration du policier incarné par Takeshi Kaneshiro que l’on comprend qui peut être ce Liu Jinxi. La relation entre les deux hommes est intéressante, car elle ne ressemble pas vraiment à une amitié comme celle de Mickey et Dumbo dans The Killer. Leurs échanges ressemblent plus à des débats philosophiques sur le sens de la vie et l’importance des règles. Le policier, qui cherche à servir la loi à tout prix, oubliant même son humanité, va interroger sa propre notion de la justice et du bien grâce à cette rencontre. Plus qu’une affaire de meurtres, il s’agit d’une véritable quête de rédemption pour lui. Et il devient rapidement évident que sa présence est une histoire de karma, puisque c’est son histoire personnelle qui va conditionner ses choix, ce qui aura des conséquences sur le destin de tous les autres personnages.

Un manque de cohésion d’ensemble
Wu Xia ne manque donc pas d’éléments intéressants, et au-delà des similitudes avec A History Of Violence, le traitement du récit est intéressant à plus d’un titre. Pourtant, il est difficile de ne pas regretter certains partis pris. On ne peut que se demander si le montage actuel n’a pas été amputé de plusieurs scènes. En effet, il manque une véritable transition entre la première heure et la suivante. Alors que le développement des personnages était primordial, il semble soudainement que Peter Chan ait décidé de faire avancer son récit et traite les protagonistes comme des pions. C’est particulièrement vrai dans le cas des 72 démons, dont les réactions sont intéressantes, mais jamais suffisamment exploitées. On regrettera d’ailleurs que Jimmy Wang Yu apparaisse si peu. Néanmoins, il parvient à transcender un rôle intéressant mais pas suffisamment écrit grâce à un jeu vraiment inspiré, et à une présence surprenante. L’acteur, qui ne s’est jamais montré aussi charismatique ou versatile qu’un Ti Lung, parvient non seulement à être crédible, mais à nous donner envie de le voir davantage. Il est d’ailleurs le seul à tirer son épingle du jeu.

Le reste du casting est peu inspiré, à l’image d’un Donnie Yen dont le jeu monolithique peine vraiment à convaincre. On ne le sent jamais vraiment troublé ou tourmenté, et ses tentatives pour nous émouvoir sont, comme dans Ip Man 2, décevantes. Son attitude calme fonctionne par moments, comme lorsqu’il nous fait comprendre qu’il va passer aux choses sérieuses dans les combats, mais ce n’est pas suffisant. On appréciera par contre le contraste entre son jeu calme et la frénésie du personnage de Takeshi Kaneshiro. Ce dernier interprète un policier troublé, mais pas suffisamment exploité et livre une interprétation correcte mais peu inspirée. Sa narration n’est pas non plus exempte de défauts. On regrettera par exemple qu’il explique en voix off l’événement qui a changé sa vie, alors qu’il le racontera avec exactement les mêmes mots au personnage de Donnie Yen quelques minutes plus tard. Ce choix diminue énormément l’impact de la scène et n’apporte rien à l’intrigue. Il renforce également l’impression que plusieurs scènes ont été coupées, raccourcies, ou remontées, et qu’il a été nécessaire de combler certains manques.

Wu Xia est donc une œuvre intéressante et travaillée, riche thématiquement et visuellement, à la bande originale très réussie, mais qui souffre d’une écriture qui manque de finition et d’un montage peut-être imposé. Néanmoins, l’expérience est audacieuse et intéressante, et il est facile de trouver des scènes qui méritent largement qu’on visionne le film.

Critique de la version de 1h56 en cantonais.
Léonard Aigoin 9/27/2011 - haut

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 9/27/2011 Léonard Ai...

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