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Critiques Express

Tactical Unit: Partners    (2009)
Tactical Unit : Partners est, à ce jour, l’ultime opus de la série produite par Johnnie To et déclinée pour la télévision à partir de son désormais classique PTU. A la réalisation, nous retrouvons Lawrence Ah Mon, déjà responsable du plus intéressant épisode, No Way Out. Une fois encore, il s’attache tout autant – sinon plus – à dépeindre la condition des minorités que celle de la police hongkongaise, et plus précisément d’une patrouille conduite par les officiers Sam (Simon Yam) et May (Maggie Siu). Ici, il délaisse la classe des « sans le sou » (locaux ou immigrés de Chine populaire) pour se pencher sur une communauté quasi invisible sur les écrans de l’ancienne colonie (exceptions faites, très récemment, du Mad Detective de Johnnie To ou de The Moss de Derek Yee), la minorité indienne.

Alors qu’une jeune recrue (Chiu Tien You), neveu de l’inspecteur en chef Chan, fait son apparition au sein de la PTU, les forces de l’ordre sont en émoi : un parrain de la mafia indienne, Black Molly, est de retour à Hong Kong et recrute des hommes de mains pour assassiner cet officier supérieur qui l’a fait condamner. Velu (Peter Chan Bei Dak), un des ses anciens lieutenants récemment sorti de prison, est harcelé par Fat Tong (Lam Suet) en quête d’informations. Son séjour derrière les barreaux l’a convaincu de respecter la loi, mais il s’aperçoit avec dépit que son frère Sonu est tombé sous l’emprise de leur cousin (Singh Hartihan Bitto), un trafiquant de drogue…

Tout au long de son récit, Partners reste résolument placé sous la thématique des minorités. Si l’intrigue principale demeure focalisée sur la communauté indienne, le réalisateur utilise divers chemins de traverses pour nous présenter la condition des immigrées philippines (femmes de ménage ou prostituées) et népalais (travailleurs au noir sur des chantiers). Rarement dans le cinéma hongkongais des émigrés auront occupé une telle place. On se souvient encore du racisme exacerbé de certaines productions locales (et de tout premier plan !), à la limite du supportable… Est-ce dans l’air du temps ? Est-ce la volonté de dépeindre la société telle qu’elle est, avec cette touche de réalisme qui permet aux œuvres d’être plus fortes et percutantes ? Difficile de se prononcer aujourd’hui, mais le fait que ces problématiques ne soient plus cantonnées au cinéma d’art et d’essais (style Ann Hui) est une excellente nouvelle.
Lawrence Ah Mon a donc décidé de nous montrer la difficile réinsertion d’un ancien mauvais garçon, qui plus est d’origine étrangère, dans la société hongkongaise. Rien ne lui est épargné : surveillance policière pesante, triades locales belliqueuses (avec un « sympathique » cameo de Vincent Sze), mépris devant les couples mixtes, racisme d’un physionomiste de club privé… Face à cette pression, le réalisateur nous montre combien il est difficile de ne pas se replier sur sa communauté et retomber dans la délinquance. Même si parfois la démonstration manque un peu de finesse (Velu se coupant le bras avec un tesson de bouteille pour prouver à tous que le sang qui coule dans ses veines est également rouge), Lawrence Ah Mon a le courage de dresser un tableau peu reluisant de la société, très pessimiste.
Parallèlement à ces préoccupations raciales, le réalisateur trace la difficile intégration d’une jeune recrue aux forces de l’ordre. A son passif, un oncle officier supérieur, des diplômes de droit et une appréhension certaine face à la violence de la rue. Le traitement est cependant classique et de peu d’intérêt : une sous-intrigue sensé faire respirer le récit et donner un peu de temps de présence à l’écran aux membres de la PTU !

Le titre de ce dernier opus télévisuel de la série Tactical Unit est judicieusement choisi : les « partenaires » sont en effet nombreux dans l’histoire que nous conte le réalisateur. Partenaires amoureux en devenir (Maggie Siu et son soupirant Anthony Tang), partenaires de crime (le trio formé par Velu, Sonu et leur cousin), partenaires professionnels (la jeune recrue qui aimerait s’intégrer dans la patrouille)… et partenaires humains (difficile coexistence des communautés). Lawrence Ah Mon s’intéresse d’ailleurs beaucoup plus à ces relations complexes qu’à l’intrigue criminelle, son MacGuffin* à lui !

Au casting, nous retrouvons les mêmes acteurs, le trio Simon Yam, Maggie Siu et Lam Suet en tête, les membres du groupe EO2, Otto Wong et Osman Hung, ainsi que Roderick Lam et Luk Man Wai.

Noir, pessimiste et humaniste, Tactical Unit : Partners est sans conteste l’épisode télévisuel le plus abouti. A ranger aux côtés de Tactical Unit: Comrades In Arms, l’opus destiné au grand écran.


* selon la définition de wikipédia et d’après son créateur, Alfred Hitchcock, le MacGuffin est « un élément de l'histoire qui sert à l'initialiser, voire à la justifier, mais qui se révèle, en fait, sans grande importance ».
David-Olivier Vidouze 7/14/2009 - haut

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