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Critiques Express

Coweb    (2008)
Hung Yan Yan est une de ces figures qui a marqué les années 90, en particulier par sa longue collaboration avec Tsui Hark, qui a tourné un peu partout et s‘est même exporté à l’étranger, avant de presque tomber dans l’oubli.

Doublure officielle de Jet Li pendant un temps, assistant chorégraphe, chorégraphe, puis encore et toujours cascadeur, Hung Yan yan est parvenu à s’imposer comme une personnalité sympathique et a même su développer un certain charisme qui lui a permis d’assurer des rôles presque sans action, comme dans Chinese Feast de Tsui Hark. Sa réapparition soudaine pourrait être spectaculaire.

Coweb semble être sa réponse au film thaïlandais Chocolate, comme Sha Po Lang était la réponse de Donnie Yen à Ong Bak. Premier constat évident, le film hongkongais n’est pas pompeux et prétentieux comme l’actionner thaïlandais. Loin de prétendre livrer une histoire sensible sur un personnage au handicap difficile, avec une sensibilité exacerbée (pour finalement faire un nanar dont l’esbroufe n’a d’égale que le manque de savoir faire scénaristique, heureusement sauvé par ses combats), Coweb s’affirme comme un retour aux Girls With Guns bourrins des années 80.

Ici, pas d’ambition scénaristique démesurée et hors de propos, mais une sincérité qui n’étonne pas de la part du réalisateur. On nous promet un actionner rythmé et spectaculaire, qu’en est-il donc ? Coweb est effectivement un divertissement sans temps mort. L’intrigue tente d’entretenir un minimum de suspense, mais les enjeux sont mal choisis, ce qui fait qu’on ne se sent pas trop investi.

Il faut dire que le casting ne convainc pas tout à fait. Si Sam Lee, malgré un look douteux, reste sympathique, on ne peut pas en dire autant de Jiang Lu Xia, la star du film. Son visage froid rappelle un peu la Yukari Oshima des mauvais jours, celle avec les cheveux courts et un air mauvais. Mais si l’actrice japonaise, lorsqu’on l’arrangeait comme une femme, possédait un certain charme, Jiang Lu Xia fait vraiment peur. C’est une bonne chose de ne pas prendre pour héros des mannequins à mille lieues d’un être humain, mais l’actrice a un air tellement effrayant qu’on a bien envie de détourner le regard dans les scènes dramatiques où elle a bien du mal à faire illusion.

Il faut dire qu’elle n’est pas aidée par la réalisation peu inspirée de Hung Yan Yan. Ses quelques effets de style tombent toujours à plat, comme l’utilisation insistante et mal amenée d’une caméra de sécurité. Alors que dans le jeu vidéo Manhunt, ce procédé ajoutait une tension insoutenable et un sentiment de voyeurisme déstabilisant, ce procédé paraît terriblement artificiel ici et n’est jamais utilisé à bon escient.

Qu’à cela ne tienne, c’est pour l’action qu’on regarde le film, et il y en a en quantité. On peut être sûr que le réalisateur saura le mettre en scène efficacement ! Mais en est-on si sûr que ça ? Dès le premier affrontement, un petit combat concours, la peur s’installe. Que font ces maxi gros plans ne permettant pas de voir les coups donnés dans un tel film ? Le second combat, qui dure six bonnes minutes, rassure un peu. Les coups sont vifs, on ressent l’impact comme au bon vieux temps, Jiang Lu Xia sait frapper et faire passer le sentiment de puissance, il y a quelques acrobaties bienvenues… mais le montage, s’il s’améliore, reste franchement décevant. Entre les plans dans un miroir du plus mauvais effet, l’utilisation répétée de gros plans, et un montage cut contrairement à ce qu’annonçait le réalisateur dans son interview.

Le film contient 5 gros affrontements. Dont deux sans éclats, la faute à une chorégraphie simpliste qui privilégie la démonstration de coups de pieds, sans réel savoir faire. On est loin de l’échange fiévreux entre Casanova Wong et Tiger Yeung dans Warriors Two. Le duel contre un tueur blond, un peu meilleur, reste également peu élaboré. Un combat mêlant kung fu et break dance se révèle par contre bien plus convaincant.

Un pré-final qui s’annonçait dantesque, opposant notre héroïne à une trentaine d’adversaire déçoit à nouveau, en étant expédié en une trentaine de secondes, mais sans se révéler spectaculaire pour autant. Le duel final laisse par contre une bonne impression. Il faut dire que Jiang Lu Xia a eu le temps de prouver ses capacités, et Kane Kosugi est loin d’être un amateur. Déjà très impressionnant dans Muscle Heat et même dans Dead Or Alive (où il vole la vedette à tout le monde martialement, malgré sa faible participation), il a ici l’occasion de montrer qu’on devrait le voir plus souvent dans ce genre de film. Le combat est long, vif, fluide, complexe, et permet de mieux saisir les intentions de Hung Yan Yan. Si tout le reste du film avait été fait avec autant de soin, Coweb aurait pu prétendre à un autre destin.

Mais en l’état, le film présente trop de défauts pour être considéré autrement que comme un sympathique divertissement, vite vu et vite oublié. Son héroïne quant à elle, a le potentiel pour être une excellente cascadeuse, mais pas une excellente tête d’affiche.
Léonard Aigoin 1/8/2010 - haut

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