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Critiques Express

A Hero Never Dies    (1998)
Martin et Jack sont gardes du corps de deux parrains ennemis. Ils se respectent mutuellement, tout en ayant conscience qu’ils risquent un jour de s’entretuer. Quand cet affrontement arrive, aucun d’eux ne meure, mais ils sont abandonnés à leur sort. Le temps de la vengeance arrivera-t-il ?

A Hero Never Dies est une nouvelle association entre Johnnie To et l’acteur Lau Ching Wan, avec qui il a déjà tourné entre autres Loving You. Si la Milkyway Image, la société de production de To est réputée, c’est plus pour les polars du réalisateur que pour ses comédies romantiques, même si ces dernières remplissent davantage les tiroirs caisses. A Hero Never Dies fait plutôt partie de la catégorie prestigieuse, celle qui rapporte moins.

Bénéficiant d’une solide réputation auprès des fans occidentaux, le film porte la patte du réalisateur dès les premières images. Alternance forte de couleurs chaudes et froides, très travaillées, longs travellings qui détaillent les décors avant de s’attarder sur un élément en particulier… techniquement, la patte de To est déjà très affirmée, même si son style ne cessera de s’améliorer, atteignant une maîtrise technique paroxystique dans PTU. Le montage est d’ailleurs un peu plus brouillon que dans ses œuvres suivantes.
La musique de Raymond Wong est typique de ce que le compositeur livre habituellement. Sympathique, mais loin de l’ivresse que provoquent les mélodies d’un Guy Zerafa.

Le scénario se veut une parodie des films de triades, on pense en particulier à A Better Tomorrow, le personnage infirme de Lau Ching Wan qui perd de sa superbe rappelant un peu le Mark Gor joué par Chow Yun Fat. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’une composition de Lau Ching Wan rappelle l’ami de John Woo. Les deux acteurs ont la même capacité à se fondre dans n’importe quel rôle avec autant de conviction (il n’y a qu’à voir Chow Yun Fat en maître Roshi dans Dragonball Evolution pour s’en convaincre), et ils partagent une aura toute en décontraction et en style. Ici, Lau est égal à lui-même, il brûle donc la pellicule à chaque apparition, avec son look surprenant.

Face à lui, Leon Lai, dont le charisme est à l’époque plutôt relatif, mais dont la passivité et la décontraction sont parfaitement exploités pour ce personnage au sang froid. Plus icône fantomatique que rôle à part entière, il traverse le film avec élégance, à tel point que sa présence manque dans la dernière partie où il se fait plus discret.

En effet, pour un film censé confronter deux rôles forts, A Hero Never Dies souffre d’une deuxième moitié bien moins équilibrée que ce que laissait présager sa première partie. Le rythme devient plus lent, il ne se passe plus grand-chose, et on ne sait pas trop ce qu’on doit penser : assiste-t-on a une déchéance, est-ce le début d’une rédemption ? Il n’existe plus de réelle intention, et il faudra attendre deux scènes clés pour retrouver le fil du récit. Car Si To maîtrise l’aspect technique, sa narration manque de rigueur et on ne sent pas de vision.

Si les scénarios ultra développés ont rarement été la tasse de thé à la menthe du réalisateur (exception faite de The Longest Nite), il a toujours su créer une ambiance particulière, avec un souci du détail qui rend chaque scène vivante. Ce n’est malheureusement pas le cas ici, et il existe un réel déséquilibre entre les différentes parties.

Par chance, le climax sera aussi rédempteur pour nos héros que pour le réalisateur, qui signe un final à la chorégraphie parfaite, et un chant du cygne puissant et presque mythique.

Un bon To, mais pas un excellent To.
Léonard Aigoin 1/18/2010 - haut

A Hero Never Dies    (1998)
A Hero Never Dies est un des premiers films réalisés par Johnnie To pour sa société Milkyway Image. Un démarrage en force pour le studio qui depuis ne cesse de tourner, et un film grandiose pour nous spectateurs.
Il est important de parler de l'esprit du film, autrement dit l'ambiance qui y règne et les personnalités des protagonistes. Il faut également remarquer les prouesses filmiques de Johnnie To dans les scènes d'action pour le moins impressionnantes, avant d'adresser une petite critique concernant la durée du film nous époustouflant en un temps trop court.


Allez savoir ce que Johnnie To avait en tête avant de réaliser A Hero Never Dies. Une idée qui ne manquait sûrement pas d'originalité, et qui s'est transformée en film culte pour certains ( moi inclus ). Le réalisateur a imprégné son film d'un esprit chevaleresque qui se marrie mieux que jamais avec un scénario très efficace, puisque traitant d'une histoire de revanche, et de l'amitié très particulière entre deux membres de triades abandonnés par leurs clans. Ce n'est certainement pas pour rien que Johnnie To a très souvent mis en scène la confrontation de deux hommes dans ses films suivants, mais c'est dans celui-là que les séquences où sont présents les deux ennemis et amis sont le plus touchantes. Entre Martin, un des meilleurs rôles de Lau Ching Wan, et Jack, campé par un Leon Lai très sobre, règne un respect de l'un pour l'autre, mêlé à de la sympathie. Un sentiment d'amitié qui offre des scènes à la fois amusantes et brillantes d'ingéniosité ( le jeu de la pièce, l'arrivée devant le bar ... ). A Hero Never Dies n'est pas un vulgaire film d'action sans âme, aussi certaines séquences sont à mon goût très touchantes, et les acteurs réalisent une performance irréprochable dans un registre parfois dramatique, comme la magnifique Yoyo Mung que Johnnie To a eu le bon goût d'employer par la suite.


Ce que bon nombre d'entre nous est en droit d'attendre d'un polar de Johnnie To, ici accompagné d'un Yuen Bun en pleine forme aux chorégraphies et dans un petit rôle, sont de belles scènes d'actions, et le réalisateur aime de ce côté là changer de style d'un film à l'autre : les fusillades de The Mission, très statiques, n'ont par exemple rien à voir avec les acrobaties et les cascades des gunfights de Fulltime Killer. A Hero Never Dies bénéficie de scènes de flingues vraiment captivantes, car baignées dans une ambiance planante, en témoignent les moments de bravoure que sont les affrontements dans l'hôtel thaïlandais et le final monumental dans le bar. Les lasers rouges et les balles traversent la fumée, l'obscurité, pour pointer des corps qui tomberont comme des mouches. L'heure est au "hero movie" quand nos héros dégainent leurs armes : seuls ou à deux contre une multitude d'hommes, Jack et Martin n'ont pas froid aux yeux et sont les seuls à vraiment pouvoir se faire face, à niveau égal. Cette équation entre les deux héros les place en demi-dieux dominant tous les autres hommes, à la manière de O et Tok dans un Fulltime Killer plus survolté.


Je n'aurai qu'un reproche à faire aux grands esprits qui sont à l'origine de ce film : il est trop court. On peut séparer le film en deux partie, la première voyant les deux principaux protagonistes évoluer dans leurs clans respectifs, et la seconde marquant la vengeance des deux hommes délaissés par leurs chefs avides d'argent et de pouvoir. La seconde partie arrive trop vite et est trop courte, mais contient de beaux moments de cinéma ( dont la rééducation de Lau Ching Wan ). Il aurait fallu laisser plus de temps à la tension de monter, pour mieux la laisser éclater par la suite. Mais ce n'est qu'une remarque minime qui a du mal à faire face au manque cruel de défauts, que ressent A Hero Never Dies.


A Hero Never Dies est incontestablement une des oeuvres les plus abouties de son réalisateur. On ne change pas une équipe qui gagne, c'est bien pourquoi ce cinéaste travaille toujours "en famille" avec les mêmes personnes en qui il n'a pas tort de faire confiance. Nous avons ici affaire à un film majeur dans la carrière de Johnnie To et de celle de Lau Ching Wan, qui grâce à To a obtenu ses meilleurs rôles. De A Hero Never Dies, je retiendrai bien sûr les formidables fusillades, mais surtout les émotions ressenties à la vision de ce polar dramatique, qu'à mes yeux peu de films de ce genre ne sauraient égaler.
Florent d'Azevedo 4/22/2004 - haut

A Hero Never Dies    (1998)
Avec une narration sans fioritures et un rythme assez soutenu, Johnnie To nous transporte au sein d'un polar noir, pessimiste et volontairement sadique, où la femme porte plus que jamais la culotte. C'est par elle et grâce à elle que nos 2 héros agiront. Exit l'honneur et la loyauté au sein des Triades. La tendance est inversée et la mode passée, on envisage plus les Triades de la même façon, et leurs membres aux anciennes valeurs n'y ont plus d'avenir.
Thomas Podvin  - haut

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