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Critiques Express

Painted Skin    (2008)
Il y a encore une poignée d’années, Gordon Chan était une des forces majeures de l’industrie cinématographique Hongkongaise, un artiste ambitieux et talentueux capable de faire progresser l’industrie toute entière. Malheureusement, cette époque semble définitivement derrière lui. Relégué à la réalisation de comédies passe partout ou de blockbusters consensuels (souvenez-vous du Médaillon), le réalisateur n’est plus que l’ombre de lui-même.
Mais, eu égard à son talent passé, on ne peut s’empêcher d’espérer un sursaut de sa part à chaque nouveau projet dans lequel il est impliqué. Painted Skin est à ce titre plus ambitieux que la moyenne de ses derniers films. Une adaptation du célèbre écrivain Pu Song Ling, Painted Skin avait déjà fait l’objet d’une version cinéma de la part du célèbre metteur en scène King Hu en 1993. Co-production Sino Hongkongaise, conformément aux nouveaux standards en vigueur, cette nouvelle adaptation est une première dans l’histoire de la Chine récente puisqu’elle brise l’interdiction du fantastique au cinéma. A n’en pas douter une des raisons majeures qui explique son grand succès en Chine continentale.

Cette nouvelle mouture de Painted Skin est un véritable fourre tout comme seul le cinéma Hongkongais nous y avait habitué : On y trouve de l’action, de la romance, de la comédie, du drame, de l’horreur et du fantastique en général. Ouf ! Mais l’époque où HK parvenait à rendre cohérent ce type de spectacle total est maintenant parasité par l’influence grandissante du Continent. Painted Skin 2008 a donc des allures de film schizophrène, très Hong Kong par moment, très Chinois à d’autre.
L’aspect Hongkongais le plus évident est bien sûr dans les (rares) scènes d’action. Prises en main par Stephen Tung Wei, elles sont énergiques et rythmées, comme on est en droit de l’attendre de la part d’un tel vétéran. Dans le même esprit, le duo Donnie Yen/Betty Sun, soit les acteurs officiant justement le plus dans les scènes de combat, joue de manière très Hongkongaise. Avec son sourire éclatant et son attitude nonchalante, le brave Donnie ne semble pas s’être rendu compte de la différence de style de ses principaux partenaires. Parions que l’acteur martial était surtout intéressé par sa séquence d’introduction dans laquelle il anéantit une armée entière à lui tout seul.
Dès qu’entrent en scène les acteurs de Chine continentale, le ton du film change du tout au tout. Le rythme se fait plus lent, les performances plus réservées et subtiles. Painted Skin devient alors proche de ces films de palais où complots et manipulations sont le quotidien. Dans cet environnement, le fantastique est utilisé à très petite dose, renforçant juste le machiavélisme des agissements de la mangeuse de cœurs. Une des bonnes idées de Chan est d'avoir préserver l'esprit des personnages de Pu Song Ling, loin du manichéisme facile. Chacun d’entre eux agit par amour, la principale différence résidant dans leurs scrupules (ou manque de scrupules !).
L’ensemble est plutôt bien fait mais les ruptures de ton que cela génère par rapport au reste du film ne peuvent que laisser perplexe.

Prise individuellement, chaque scène de Painted Skin remplit son objectif. C’est la combinaison de l’ensemble qui laisse un sentiment incertain, l’impression d’avoir assisté à un spectacle réussi mais mal organisé. Cela n’est en rien arrangé par une fin consensuelle manifestement destinée à plaire à un public le plus large possible.

Est-ce avec ce film que Gordon Chan va pouvoir se remettre en selle ? Commercialement, peut être, artistiquement, c’est beaucoup moins sûr. Et comment pourrait-il en être autrement ? Chan était le grand défenseur de la spécificité du cinéma Hongkongais face à l’envahisseur Américain. Mais l’attaque est venue du frère ennemi Chinois. Lentement digéré par celui-ci, le cinéma Hongkongais se dilue de plus en plus chaque année. Si Chan veut vraiment conserver l’identité Hong Kongaise dans son cinéma, il devra faire moins de compromis que sur ce Painted Skin.
Arnaud Lanuque 11/4/2008 - haut

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 11/4/2008 Arnaud Lan...

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