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Fatal Move    (2008)
Fatal Move, le dernier film de Dennis Law, a tout pour plaire : un casting 3 étoiles impressionnant à lui seul avec Sammo Hung, Simon Yam, Eddie Cheung ou encore Danny Lee en personnages principaux et des seconds couteaux comme Lam Suet, Fung Hak On ou Wong Tin Lam ; une trame scénaristique alléchante sur fond de triades où se mêlent complots, trahisons, vengeances sanglantes et autres confrontations musclées ; une durée de 120 minutes qui semble permettre un développement des personnages et de leurs relations ainsi qu’une ambiance sombre et une dramaturgie poussée que ne renierait pas un Johnnie To. Bref, on part confiant dans cette aventure qui voit, de plus, quelques scènes d’action bien nerveuses se profiler pour le plaisir des yeux. 

Le ton général est donné par le postulat de départ qui nous dévoile une confrérie criminelle tenue par Sammo Hung et Simon Yam se confrontant aux désirs de purge de flics intègres, Danny Lee en tête. Law brode puis étoffe son récit avec tous les poncifs du genre et dérive de la basique confrontation entre triade et police pour progressivement arriver à la touche de réalisme et son immersion dans le monde de la mafia hongkongaise. Bien que toujours présents par intermittences, les flics ne sont pas le sujet central et profond du film. Le réalisateur préfère consacrer la majeure partie du temps aux différents protagonistes criminels et pond, au final, un film de gangsters plus proche d’Election que de SPL.

Les similitudes avec Johnnie To sont assez frappantes. Law utilise ainsi les ruptures de rythme et des plans assez longs pour installer une ambiance souvent mise à contribution dans des scènes intimes et lentes et met souvent de côté le sensationnel. Cependant, si le réalisateur a une bonne et originale intention de départ, il l’applique sans talent. L’écriture scénaristique est pauvre et nombre de séquences sont soit sans intérêt (la première demi-heure est difficile à regarder tant il ne se passe rien) soit absolument mal travaillées, notamment du côté de la direction d’acteur, franchement limite quand on connaît le potentiel qu’a Law devant sa caméra. Hung n’est que l’ombre de lui-même et semble s’intéresser de très loin à son personnage, Yam joue franchement mal et ne parvient jamais à crédibiliser son caractère. De plus, et c’est là que le bât blesse vraiment quand on pense à To, le réalisateur n’est pas très bon metteur en scène. Si au fil du film la mise en scène obtient du caractère, voire s’embellit et donne même quelques séquences de bonne facture (le piège des policiers face aux gangsters lors d’un trafic de drogue notamment), elle reste dans l’ensemble assez pauvre et plutôt sommaire, pour ne pas dire inexistante. Law tente bien des cadrages osés ou quelques plans-séquences statiques, mais l’inanité de sa mise en scène n’a d’égal que la platitude assez effrayante des dialogues, quasiment intégralement vides et très peu originaux.

En fait, on suit les deux heures sans heurts, en baillant régulièrement et en se raccrochant aux rares mais sympathiques séquences bien ficelées. On pourra se satisfaire d’une plaisante scène de torture assez radicale ou d’un sympathique combat à l’arme blanche, aux coups et chutes rappelant les heures de gloire des films d’action des années 80. D’ailleurs, il faut souligner la bonne (et seule) surprise de Fatal Move : la violence et le traitement de la violence sans concessions qui traversent l’intégralité du film. Law insiste bien et appuie là où ça fait mal avec un flot incessant de geysers de sang (numériques, ce qui ne plaira pas à tout le monde bien que le parti-pris soit intéressant) lors des bastons et de nombreuses morts violentes, ces dernières n’étant jamais modulées ou soulignées par des discours moralisateurs ou essayant de comprendre le pourquoi de la violence. Il est fort dommage que le film soit si raté sur le fond et que la forme ne puisse pas supporter le tout quand le réalisateur ose balancer une violence aussi brutale à la face du public.

Ce qui choque plus encore, c’est finalement la saisissante absence de second degré dans Fatal Move. On sent à chaque plan, à chaque nouvelle séquence et notamment avec la toute dernière partie, que Dennis Law a voulu réaliser un grand film de gangsters. Alors certes de petites touches ironiques parsèment le film, mais elles ne font en rien oublier la grandiloquence assumée de Law alors qu’il n’a finalement pas grand chose à dire. Le réalisateur a raté son coup et il n’est pas certain qu’il parvienne à réaliser un vrai bon film s’il se prend trop au sérieux alors que ses talents sont limités.
Maxime Brun 9/17/2008 - haut

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 9/17/2008 Maxime Bru...

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